Le défi du binôme Annie et Jérome
Après les 85 kilomètres accomplis en commun, Annie et Jérome ont décidé de parcourir en entier le périple de Stevenson et de Modestine qui relie le Monastier à Saint-jean du Gard.
SAMEDI 10 JUIN
La bastide – les Alpiers27 km
Départ laborieux à 8 heure 30 au lieu de 8 heure car Jérôme bien sûr avait des occupations (signature de chèques, relation publique…..)
Belle avance jusqu’à Chasseradès ou nous décidons de nous attabler à un resto vers 11 heures45 pour déguster une salade de chèvre chaud. Nous repartons à 13 heures sous un soleil de plomb et nous nous confrontons à un raidillon de plus de 500 mètres.Terrible cet Albert, il a oublié de nous en parler!!!
Arrivée au gîte à 18 heure 30 pause de 2 heures, pas mal! Une rando de 26 km et plus pour un premier jour avec 12kg sur le dos!!
Repas du soir partagé avec un groupe déjà rencontré la veille à l’étoile, ils sont de Perpignan
Dimanche 11 juin
Les Alpiers – les Finiels15 km arrivée 17 heure 45
Départ tardif des Alpiers à 9 heures, passage de Bleymard tranquille, par contre juste avant la grimpette du mont Santel, tout n’a été que montée, montée,soleil, chaleur, jusqu’à 1699 mètre d’altitude, celle du mont Finiels. La décente tant attendue à été très technique, et Jérôme en avait de plus en plus marre. Annie était très fatiguée pendant les montées, mais au plus Jérôme exprimait sa lassitude, au plus Annie se sentait dans l’obligation d’oublier la sienne pour lui redonner de la pèche en l’encourageant avec des paroles, grande erreur, car ce dernier n’en avait rien à faire, il voulait le silence et dormir. Cette étape a été difficile, mais dés que nous avons aperçu le village, toutes les difficultés ont disparu, et le sourire et la bonne humeur sont revenus. Le gîte était super,nos hôtes nous tutoyaient, ce qui m’a permis d’oser leur demander d’utiliser la machine à laver le linge car j’ai vu arriver à grand pas la situation que je redoutais le plus, «laver les affaire de Jérôme» Je tiendrais jusqu’au bout.
Lundi 12 juin
Les Finiels – belle étoile à la Cabane Bonnal 17 km
Après un bon repas et une bonne nuit au Finiels, nous voilà repartis à 9h 30 dans une forme moyenne qui s’est améliorée après quelques km. Une belle descente d’une heure et demie nous à conduit à Pont de monvert où nous nous sommes ravitailles en bon vin, charcuterie, pour notre bivouac du soir. A 12 heures nous avons renouvelé la pose resto avec notre salade Cévenole, mais sans vin! Pendant notre repas, un moniteur des garde du parc national des cevennes a discuté avec nous gentiment, etaprès lui avoir annoncé naïvement que notre intention était de dormir à la belle étoile à le cabane du col du Sapet, c’est avec un ton péremptoire qu’il nous informe qu’il est interdit de bivouaquer dans le parc. Jérôme ne peut s’empêcher d’enfoncer le clou en lui demandant si on pouvait faire un feu!!
Vers13heures nous avons repris nos sacs alourdi de nos victuailles pour une grimpette costaud qui c’est poursuivie jusqu’au col de la planète à 1460 mètres Puis enfin une descente mais tellement accentuée que nous n’avons pas pu en apprécier le plaisir.
Jérôme est réglé comme un bébé vers 17 heures premier bâillements puis quelques temps après il commence à râler,mais moins que la veille. Enfin, à 18 heures nous nous émerveillons devant la cabane en bois que nous n’avions pas imaginé si jolie et charmante «cabane de trappeur». Même si nous devons affronter les gardes, nous dormirons à la belle étoile (nous n’avons quand même pas achetés nos duvets pour rien)
MARDI 13 JUIN
Cabane – Florac
Notre nuit à la belle étoile c’est bien passée ainsi que notre repas du soir. La pleine lune nous a accompagnée et des bourrasques de vent froid nous rappelaientque nous étions en altitude 1400 mètres
Départ 8 heures 30 pour 16 km et nous quittons ce lieu merveilleux avec regrets après avoir écrit un petit mot dans le cahier pour marquer notre passage
Rencontre de François, un marcheur de Sens avec qui nous sympathisons.
Comme nous aimons les contrastes, notre gîte sera un hôtel 3 étoiles avec piscine. Nous suivons les conseils d’Albert et nous réservons une table au resto les tables de la fontaine
Vive le confort!!
MERCREDI 14 JUIN
Florac- belle étoile gare de Cassagnas
Repas délicieux la veille, merci Albert pour la bonne adresse.
Petit déjeuner au bar avec des croissants fraiset un bon café que nous partageons avec François notre compagnon de route. Ravitaillement complémentaire avec du vin bien sûr, des carottes, un avocat, un citron pour faire le plat favori de Jérôme car vu que nous n’avons pas pu trouver d’hébergement pour la soirée nous sommes heureux de faire notre deuxièmebelle étoile.
Départ 9 heures de Florac, une étape facile car peu de dénivelé mais un soleil de plomb.
Nous partageons une boisson rafraîchissante au relais Stevenson avec le groupe favori de Jérôme, les charentais. Nous les quittons pour faire 2 km de plus afin d’établir notre campement pour la nuit.
François a trouvé le courage de retourner au relais pour acheter une bouteille de rosée très frais que nous nous partageons avec délice. Bonne soirée, conviviale, arrosée, sympathique. Pour Annie la nuit a été courte et froide, pour Jérômebonne et reposante
JEUDI 15 JUIN
Gare de Cassagnac- Lou serre de can
Départ 9heures 40, François nous dit au revoir car son étape sera plus longue que la notre.
Nous avons attendu le café et les croissants que le groupe de charentais devait nous apporter, mais déception, ils nous ont oubliés.
Arrivée à l’hôtel du petit Calbertois a 13heures 30 ou notre hôte nous confectionne une bonne
assiette de crudités et Surprise François nous attend
Une deuxième après midi de repos, pour Jérôme, c’est la sieste pour Annie, c’est le portable, à chacun ses faiblesses .La fatigue se fait sentir pour tous les deux mais notre moral reste intact.
Jérôme ne perd jamais une occasion de dire une «connerie» Quand à Annie, la voilà qui apprend à cracher pour concurrencer son compagnon de route, elle a des progrès à faire!
VENDREDI 16 JUIN
Arrivée ST Jean du Gard
Départ 8 heures pour notre dernière étape qui sera de 24 km
Nous traversons st germain de Calberte, et c’est à ST Etiennevallée française ou nous nous arrêtons pour faire notre dernier repas de midi dans un resto «un dimanche à la campagne»
Si la première partie de notre étape c’est bien passé, la seconde nous semble très dure surtout à cause de la chaleur. Nous sommes en sueur et chaque coin d’ombre est une occasion pour nous arrêter afin de refroidir notre corps. La montée au col ST Pierre est interminable, puis quand enfin le sommet est là, alors que nous croyons nos efforts fini, la vision de la descente nous démoralise .Après une pose nous nous ressaisissons etnous la prenons à bras le corps Jérôme a les chevilles très douloureuse, je le sens à son pas, mais il ne dit rien. J’admire son courage et sa ténacité.
Il est 17 heures 30 lorsque nous arrivons en bas, il ne nous reste que 4 km pour arriver à ST Jean du Gard, nous sommes exténués, mais notre but est d’arriver au bout .Quand Christian nous propose, 500 mètre avant le but, de nous y emmener en voiture, je refuse au grand désespoir de Jérôme. Il accepte ma décision en me maudissant
Ce périple a été une belle aventure pour tout les deux, une découverte réciproque de nos personnalités et surtout la création de lien d’amitié profond.
Jérôme est un garçon exceptionnel, plein de vie, de gaîté, d’humour.
Je suis fière d’avoir pu participer à son projet
Annie et Jérome Gouzon