Il arrive que vous soyez dans le même tram ou dans le même autobus qu’un handicapé visuel et que vous descendiez au même arrêt. Vous pouvez aussi rencontrer un aveugle dans la rue qui n’avance que lentement à cause de la circulation, à cause des nombreux obstacles sur le trottoir ou simplement parce qu’il ne connaît pas l’endroit.
N’hésitez jamais à lui offrir votre aide ; ce qui ne veut naturellement pas dire qu’il faut la lui imposer. Dites par exemple : « Je vais à la gare. Voulez-vous faire un bout de chemin avec moi ? » Dans l’affirmative, offrez votre bras et continuez ensemble. Si votre offre aimable est refusée, ne soyez pas irrité. Il y a des aveugles qui préfèrent l’indépendance à une aide qui leur faciliterait les choses. Je ne sais pas s’ils ont raison mais c’est, en tout cas, leur bon droit.
Généralement, votre proposition sera acceptée avec plaisir. Présentez toujours vous-même votre bras. Ne prenez donc jamais l’aveugle par le bras pour le pousser devant vous. Il est difficile de guider un aveugle de cette façon et cela lui sonne un sentiment d’insécurité.
Si vous marchez bras dessus, bras dessous, il est inutile de dire : « Et maintenant, nous tournons à gauche ou à droite ». La personne handicapée sent ce mouvement et suit automatiquement. Pour franchir une porte ou un passage étroit, le guide passe toujours le premier. Il pousse légèrement l’aveugle en arrière avec le bras qu’il lui donne, jusqu’à ce qu’il se trouve partiellement ou complètement derrière le guide.