Bagnères de Luchon

Semaine du 19 au 25 septembre 1999 : Comment organiser ses propres vacances.
Aprèsdeux séjours organisés, nous avons décidé de passer une semaine de détente dans les Pyrénées à Bagnère de Luchon.
En premier, nous avons appelé le Syndicat d'initiative afin de nous permettre de recevoir la liste des hôtels restaurants et des associations de guides de randonnées de la région. Après avoir fait le choix de notre hébergement et de notre meneur de randonnées qui nous guidera pendanttrois après-midi au cours de notre séjour, il ne nous restait plus qu'à organiser celui-ci.
Comme nous étionstrois personnes aveugles intéressées par ces vacances,nous avonsfait appel à un guide qui nous accompagne tout au long de l'année dans les randonnées organisées par l'AVH et qui au cours de l'été encadre des stages de vacances organisés par l'APF. La tâche de notre accompagnateur est de nous guider lors des randonnées ainsi qu'à l'intérieur de Luchon.
Avec l'expérience il est souhaitable que le meneur de randonnées soit du cru afin qu'il puisse nous faire découvrir les sites les plus intéressants, l'historique, les us et coutumes, la faune et la flore de sa région. La présence d'un accompagnateur est également indispensable afin que l'on soit encadré dans tout ce qui est proprement dit tourisme.
Voici très succinctement le programme que nos meneurs de randonnées Olivier et Daniel, notre accompagnateur Madjid et nous mêmes, nous nous sommes concoctés au cours de cette semaine.
La première matinée fut consacrée à la visite de Luchon avec prise de renseignements à l'office du tourisme afin d'organiser notre semaine. L'après-midi, une randonnée de mise en jambes nous attendait depuis Benqué, village situé au début de la vallée d'Oueil (vallée à tradition pastorale) à 1000 mètres d'altitude. Il nous fallait gravir un dénivelé de 450 mètres pour accéder à l'Espiau montagne jonchée de cromelechs (gros blocs de pierre) placés en cercle autour d'un sanctuaire par des hommes après la fonte des glaciers.
Pause photo à l'ombre sur une petite route de montagneDeuxième jour : depuis Luchon situé à 630 mètres, nous sommes montés au col d'Herran à 1450 mètres qui surplombe le val d'Aran en Espagne par une petite route forestière, après ces 17 kilomètres nous avons apprécié la séance de vaporarium (bain de vapeur), le massage sous pression dans la baignoire et la piscine chaude dans le cadre de Vitaline au sein du centre thermal.
Troisième jour : le matin, un petit tour de marché, l'après-midi en route pour la vallée du Lys (vallée des avalanches) au fond de laquelle se trouve la cascade du Lys de 50 mètres de chute d'eau à 1000 mètres d'où nous avons remonté le torrent afin d'accéder au gouffre d'Enfer à 1350 mètres. Les sous-bois étaient parsemés de champignons et des vautours planaient à la cime des arbres.
Quatrième jour : pour reposer nos mollets douloureux, le matin nous avons fait un peu de shopping à Luchon et l'après-midi une excursion en bus dans la vallée d'Aran (vallée de la garonne) avec halte dans les villages espagnols de Bossost et de Les. Luchon comme toutes les villes thermales possède un casino ; après le repas du soir, nous décidons d'y découvrir l'ambiance et essayer les machines à sous.
Cinquième et dernier jour : le matin, balade commentée en petit train pour découvrir les villes de Luchon, Montauban de Luchon et la cascade de Juzet. L'après-midi, direction le fond de la vallée d'Oueil, au départ du village de Bourg d'Oueil à 1400 mètres d'altitude etdepuis lequel, à travers une forêt, nous devions atteindre une prairie située à 1750 mètres d'altitude. Le but de cette randonnée était d'aller écouter le brame du cerf mais cette semaine étant très ensoleillée, les cerfs et leurs biches restaient faire la sieste dans les sous-bois, alors faute de brame, nous avons profité du bruit du Nest (torrent). Vu notre déception, Daniel notre meneur de randonnée nous proposa de venir nous rechercher après dîner et là, nous sommes comblés car pendantdeux heures, nous entendons les cerfs bramer de tous côtés. Dans la vallée d'Oueil, d'une longueur de 15 kilomètres, on dénombre environ 500 cerfs et biches qui par leur nombre font d'énormes dégâts dans les cultures et jardins.
Pour conclure, les caractéristiques de ces trois séjours sont différentes :
La croisière, sans adaptation pour personnes aveugles, reste le paradis pour qui choisit le farniente pour ses vacances. La découverte du Jura suisse en circuit montagneux, requiert quelques aptitudes physiques et une relative autonomie pour tout ce qui incombe à un séjour itinérant. Enfin, le séjour pyrénéen conjugue parfaitement et à notre désir, les aspects physique et détente.
Vous n'avez plus qu'à faire votre choix, mais bien d'autres séjours nous sont proposés.

Claudine Passepont et Michel Michelland