A la découverte d’Homère où la mythologie se confond avec l’histoire.
Séjour du 15 au 22 septembre 2001
1: Après l’abandon de Jessie et l’oubli de confier les clés à Madjid, grâce au téléphone portable nous avons pu régler cette étourderie pendant notre voyage en train vers Toulouse. Arrivés à Toulouse Céférino, Jean-Marc, Claudine et Michel, hélas Nicolas avait préféré annuler son voyage suite à la catastrophe de New-York, nous avons rejoint le groupe constitué de 39 personnes. Le séjour était organisé par le comité AVH de Toulouse et FRAM. Nous avons pris place dans un Boeing 737 de la Compagnie Euroair dont la capacité est d’environ 150 passagers. A plus de 8000 mètres d’altitude la température est de moins 40 degrés, nous avons mis le cap sur la Méditerranée. A partir du Cap d’Agde nous avons survolé l’étang de Thau, Sète, Marseille et ses Calanques, Toulon où nous avons pu apercevoir le Charles de Gaulle dans sa rade puis au-dessus de Saint-Tropez nous avons quitté la côte en direction de Bastia via l’île de Porquerolles. Tout en contournant l’Italie nous avons pu distinguer la Sardaigne, Rome, Naples, l’Etna puis les îles ioniennes avant d’atterrir à Athènes où une température de 27 degrés nous attendait.
L’aéroport d’Athènes est le plus grand d’Europe qui se trouve à la porte des Balkans, il est en grand chantier pour être prêt pour les jeux olympiques de 2004. Après un voyage de 2 heures 30 en direction du soleil levant ont dû avancer nos montres d’une heure. Après un dédalle de couloirs et de tapis roulants, nous avons pris place dans un autocar qui nous a conduit à notre hôtel Bellina situé à 60 kilomètres d’Athènes et 20 kilomètres de Corinthe, dans une petite station balnéaire appelée Saint-Théodore. La Grèce est bordée au nord-ouest par l’Albanie, au nord par la Macédoine et la Bulgarie, au nord-est la Turquie, à l’est la mer Egée, au sud la mer Méditerranée et à l’ouest la mer Ionienne. Au départ nous avons traversé la région de l’attique avec ses oliviers, ses vignes dont on tire le Résina vin blanc au goût de résine. On nous explique que depuis 5 ans la Grèce a beaucoup changé, auparavant la plupart des voitures étaient des tacots, aujourd’hui ce sont des voitures récentes et beaucoup plus nombreuses qui circulent. La Grèce compte 11,5 millions d’habitants dont 1,5 millions d’émigrés économiques, Athènes compte avec le Pirée son port 4,5 millions d’habitants. Il y a cinquante ans Athènes comptait 1 million d’habitants. Cette expansion est due à l’exode rural et à l’afflux des grecs de Turquie et D’Egypte qui sont rentrés au pays après la libération de la Grèce par les turcs dont le nord du pays peu avant 1930. La Grèce a été sous domination turque pendant 4 à 5 siècles qui s’échelonnent du XVe au XXe siècle. Athènes est composé de bâtiments néoclassiques dont certains à l’abandon même détruits sont remplacés à 95%par des immeubles modernes et plus fonctionnels construits sur pilotis à cause des fréquents tremblements de terre. La Grèce fut énormément touché pendant la seconde guerre mondiale puis sous le régime des colonels 1967-1974, la Grèce berceau de la démocratie a connu celle-ci que depuis 30 ans. La Grèce est composé de 40% d’agriculteurs et de 5% d’industries, ce qui est l’inverse en France donc on ne peut pas comparer. C’est un vrai dépaysement pour nous français mais le tourisme malgré ses 10 millions de visiteurs s’est ouvert et développé que depuis peu de temps, auparavant c’était une destination réservée aux privilégiés. Tous les panneaux de signalisation en plus de l’écriture grecque sont en écriture latine, les routes ont remplacé les chemins. Le premier revenu de la Grèce provient de la marine marchande qui est la première en Europe et la troisième mondiale d’où les fameux armateurs grecs dont le plus connu est Aristote Onasis. Nous avons traversé Athènes d’est en ouest, si on prenait en compte toute la banlieue d’Athènes on aurait la superficie de New-York. Athènes arrive en troisième position des villes polluées derrière Mexico et Los angelès à cause de sa surpopulation et de la chaleur caniculaire pouvant atteindre les 48 degrés au cours de l’été. Les pouvoirs publics ont pris plusieurs dispositions afin de limiter ce fléau : limiter la circulation des voitures au centre ville en créant l’alternance 1 jour sur 2 suivant le numéro des plaques d’immatriculation, évacuer les industries du centre d’Athènes pour les concentrer sur des zones industrielles, tous les bus fonctionnent au gaz, lancer la construction du métro qui sera le plus beau d’Europe construit par la SPI société française qui depuis 10 ans, en creusant découvre des vestiges de la ville antique qui seront exposés dans des vitrines dans les stations musées. Depuis quelque temps les grandes surfaces ont fait leur apparition en Grèce dont le plus grand d’entre eux est sous l’enseigne Carrefour. L’alimentation des grecs ressemble à la nôtre ils ont de très bons fruits et légumes, l’agneau est la viande principale, le moussaka est le plat traditionnel, la fetta est un fromage de brebis et l’ouzo est l’apéritif national. En traversant Athènes nous sommes passés devant la maison de la radio, de magnifiques églises orthodoxes 95% des grecs pratique la religion chrétienne orthodoxe ce n’est pas une religion d’état par contre ce sont des lobbies très importants, ils sont très écoutés car pendant la domination turque ils n’avaient pas le droit de culte, ce qui a procuré une certaine ferveur mais rien à voir avec le fanatisme. Les orthodoxes ne reconnaissent pas le Vatican, pour eux le Pape est un homme qui comme tout homme peut faire des erreurs, les orthodoxes ont cinq papes que l’on appelle les patriarches, le principal est celui de Constantinople. La séparation des chrétiens date du XIe siècle, ils ont les mêmes fêtes religieuses dont la plus importante n’est pas Noël mais Pâques, en Grèce les prénoms sont fêtés comme chez nous nous fêtons les anniversaires. Les curés se nomment popes, ils ont le droit de se marier et de divorcer mais un pope marié ne peut pas monter dans la hiérarchie. La religion autorise trois mariages soit à la suite d’un divorce ou après un veuvage. L’intérieur des églises orthodoxes ne possède pas de statues mais beaucoup d’icônes, c’est très riche en or, en argent et cristal, les églises orthodoxes sont moins austères que nos églises. Nous sommes passés devant le ministère des finances, de nombreux kiosques sont établis tout au long des avenues qui font office de débit de tabac, marchand de journaux et toute la petite épicerie, l’état avait donné les kiosques aux invalides de guerre aujourd’hui ils sont tenus et vendus à tout le monde. Devant le Ministère de la Défense se trouve le terminus du métro actuel, Athènes est très arborée, on y a planté des mûriers pour leur ombre, plusieurs parcs publics sont situés à l’intérieur de la ville. L’anglais est aujourd’hui la langue obligatoire apprise au collège, auparavant c’était le français grâce à l’amitié entre François MITTERRAND et Andréa PAPANDREOU. Suite aux tremblements de terre de 1999 tous les immeubles ont été recensés et signalés par des croix de couleurs différentes sur leurs façades suivant leur état: vert si le bâtiment n’a subi aucun dégât, jaune quelques réparations sont à effectuer et rouge signifie que l’immeuble doit être évacué soit pour rénovation ou destruction. Le tremblement de terre avait été classé 6 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre était près de Corinthe, heureusement qu’il a eu lieu dans la journée il était de type vertical et la plupart des immeubles sont construits aux normes antisismique d’où le peu de victime contrairement à celui de Turquie qui a eu lieu quelques mois avant et qui était de type horizontal ce qui a créé des failles dans le sol et fait beaucoup plus de victimes. Nous avons traversé le quartier de toutes les ambassades où se trouve le monument en l’honneur des victimes du tremblement de terre de 1999, En face de l’hôtel de Police se trouve le stade de football du club d’Athènes de Panataikos en Grèce c’est le basket qui est le sport favori. Dans un immense parc où se trouve la statue de la déesse Athéna se déroule la bourse aux livres de tous genres, puis nous avons vu l’acropole avec le Parthénon qui étaient illuminés, nous avons aperçu la statue de Daphné laurier en grec, cette nymphe fille de Péné dieu des fleurs, tellement belle qu’Apollon en tomba fol amoureux et devant ses avances Péné transforma sa fille en laurier dont Apollon a fait son arbre fétiche, il est d’ailleurs toujours représenté avec une couronne de laurier. Ensuite nous sommes passés devant le château du premier roi de Grèce qui aujourd’hui a été transformé en galerie d’art.
En continuant à longer la côte nous sommes passés à Daphny devant l’hôpital psychiatrique d’Athènes construit après le départ des turcs, en face se déroule chaque année dans un cadre de verdure la fête des vins grecs. Chez nous en France on dit tu vas m’envoyer chez les fous qui devient en Grèce tu vas m’envoyer chez Daphny. Quelques kilomètres plus loin se trouve un ancien monastère catholique qui avait été fortifié car il renferme des mosaïques très fines et recouvertes d’or qui sont connues dans le monde entier. La fortification est constituée de remparts afin que les pirates ne puissent pas atteindre le monastère depuis la mer. Les moines catholiques avaient ouvert leur monastère aux fous afin de les préserver du monde extérieur, après le départ des moines l’état grec a donc construit l’hôpital psychiatrique au milieu du XIX.me siècle. Puis nous avons traversé une zone d’activités industrielles où c’est installé le chantier naval de Iarcos décédé en 1998 dont le fils est mort brutalement d’overdose à Londres en 2000, le chantier a donc été nationalisé et a perdu son éclat d’antan, il s’est spécialisé dans la construction de pétroliers. Une raffinerie s’est implantée car la Grèce produit du pétrole pour 7% de ses besoins, les gisements sont situés dans la mer Egée dans une zone de conflit à la frontière gréco-turque, alors pour ne pas raviver la guerre entre les deux pays la Grèce se limite dans l’exploitation de cet immense champ pétrolifère. D’énormes tours signalent la présence d’une cimenterie dont le ciment est de très bonne qualité, on en exporte en Italie et dans les pays arabes. On aperçoit une usine à gaz qui stocke le gaz importé de Russie, une aciérie est également installée dans ce complexe dirigé par une femme qui préside d’ailleurs le comité olympique grec. Dans une zone plus dénudée se trouve un petit aéroport militaire qui héberge une flotte de canadairs. Avant de s’engager sur l’autoroute nous avons pu apercevoir le chantier naval qui a appartenu à l’un des quatre maris de Christina Onasis qui a aussi été nationalisé. Sur notre gauche nous avons la mer Egée plus précisément le golfe Saronique où est situé l’île de Salamine fameuse pour sa bataille. Elle est aussi importante que la bataille de Poitiers car cinq siècles avant J-C les Perses aient décidé d’envahir l’Europe. Ils ont choisi la Grèce petit pays aux portes de l’Europe, ils sont arrivés avec une flotte importante de gros bateaux alors que les Grecs avec leurs petites embarcations ont réussi à déjouer l’armada perse grâce à la rapidité des manœuvres de leur flotte. Les Perses ont donc dû rebrousser chemin et renoncer. Le golfe Saronique est à l’honneur du roi de légende Saron qui était grand chasseur, il s’est noyé en poursuivant un cerf qui pour s’échapper s’était jeté à la mer, depuis ce golfe est appelé golfe Saronique. Sur la droite nous avons aperçu les lumières de la ville de Mégara (grand palais), comme le raisin appartient à Corinthe, les pistaches à l’île d’Egine, le poulet et les œufs sont l’affaire de Mégara. C’est aussi la cité du prêtre Byzas qui a voulu créer une colonie, avec quelques hommes ils ont volé la flamme sacrée de la ville de Mégara et la statue du dieu protecteur et sont allés jusqu’au Bosphore à la limite de l’orient et de l’occident. Byzas a établi sa colonie à cet endroit et l’a appelée Byzance qui est devenue grande et très riche. Jusqu’à ce que Constantin le Grand empereur romain fils de la Sainte-Hélène qui seule est allée à Jérusalem chercher la croix du Christ, il décida de créer une nouvelle Rome chrétienne, car Rome était en déclin où ses généraux étaient devenus plus bedonnant que guerriers. Constantin s’est établi au-dessus de Byzance, il a fortifié Byzance et sa propre colonie pour créer une polis (ville) appelée Constantinople. Constantinople est restée pendant onze siècle la capitale chrétienne de la Grèce jusqu’à ce que les Turcs ou mongoles arrivent. Enfin après une heure trente minutes de trajet nous sommes arrivés à notre hôtel situé en bord de mer, on a été accueilli par les deux mascottes du lieu deux chiens appelés apollon et Pita.
2: Après une bonne nuit de récupération nous sommes allés à Saint-Théodore par la route à pied pour y faire des emplettes. Nous avons profité de ce que l’église était libre pour la visiter, comme toute église orthodoxe byzantine à l’extérieur elle est très sobre ornée d’une simple croix. L’intérieur est très richement décoré d’icônes, des colonnes et mobiliers argentés et dorés illuminent l’enceinte qui est éclairée par des vitraux, une coupole et d’immenses lustres en bronze ornent le plafond. Un autel est placé au fond de l’église où seul le pope y a accès. Nous sommes revenus à l’hôtel par un chemin pavé qui longe le bord de mer où tout au long de ces 2 kilomètres sont établis des commerces, le front de mer est arboré de palmiers, d’arbres de Judée, d’eucalyptus et de résineux. Ce chemin se termine aux abords de notre hôtel, il a été pendant toute la semaine avec ces 4 kilomètres aller et retour notre ballade digestive du soir. Après le déjeuner nous avons pris un bain dans la piscine d’eau de mer située à 10 mètres de la plage. Pendant toute la semaine de 6 heures du matin à minuit nous étions vêtues du short et du débardeur, quant à l’eau elle avoisinait les 25 degrés. Après le bienfait de la baignade nous sommes retournés à l'église de Saint-Théodore enfin de la faire découvrir à d'autres.
3: En route pour l’Argolide, en premier le canal de Corinthe puis après avoir traversé la région fertile de Corinthe direction Mycènes. Mycènes est une ville préhistorique du XIVe siècle avant J-C, qui a inspiré tant de poètes grecs et français. Mycènes est entourée par des murailles merveilleuses faites de blocs lourds et longs que l’on appelle les murailles cyclopéennes. Sur l’acropole (ville haute) on admire une belle porte royale décorée avec deux lionnes qui est considérée comme la première sculpture monumentale de l’Europe. Après la visite de l’acropole, direction le tombeau d’Agamemnon un des monarques de Mycènes, le plus puissant de l’époque préhistorique. Il a été choisi comme unique chef de l’expédition militaire du XIIe siècle avant J-C contre la ville de Troie à cause des yeux de la belle Hélène. Après le repas pris à Mycènes, nous avons pris la direction de Nauplie en passant par Argos et Tiranta. Argos qui a donné son nom à la région Argolide, elle a été la première ville organisée de toute l’Europe, la première qui a frappé des pièces de monnaie, c’est aussi la patrie du fameux Persée héros qui a tué la méduse, d’où l’expression française être médusé. Puis Tiranta qui est une ville préhistorique du XVIe siècle avant J-C, c’est la patrie d’Hercule d’où il a commencé ses 12 exploits ou travaux. En fin Nauplie petite ville pittoresque qui a été la capitale de la Grèce de 1840 à 1844, construite au bord de la mer Egée. Après un temps libre à Nauplie nous avons pris la direction d’Epidaure, un lieu merveilleux romantique et verdoyant dédié pendant l’antiquité à un dieu sympathique et humain qui s’appelait Esculape qui était le dieu des médecins, sa fille Hygie déesse de la santé d’où le mot français hygiène et son petit-fils Hippocrate dont tous les médecins du monde prêtent le sermon. A Epidaure il y avait bien sûr un hôpital dédié à Hippocrate et un théâtre unique au monde grâce à sa beauté et surtout à son acoustique excellent. Le but de cette journée est de faire toute la côte orientale du Péloponnèse en longeant la mer Egée.
Le canal de Corinthe est dû à une épopée française du XIXe siècle qui l’a creusé, la même compagnie qui a creusé le canal de Suez. Il est long de 6,3 kilomètres il relie les 2 mers Egée et Ionienne, il divise la Grèce en deux, après son percement la Grèce du sud est devenue une île. Le canal est profond de 8 mètres, il a 23 mètres de large et il est surplombé par une paroi de 70 mètres de haut. Les bateaux de 5000 tonnes peuvent l’emprunter, pour son exploitation on emploie 300 personnes qui ont beaucoup de soucis car on veut le privatiser. Il est ouvert 24 heures sur 24 et fermer uniquement le mardi afin de permettre son dragage.
Les très gros bateaux pour le traverser font appel à des remorqueurs d’où le prix élevé du passage 40.000 francs, sinon ils sont obligés de faire le tour du Péloponnèse long de 350 kilomètres qui sont pénibles et dangereux. Pendant l’antiquité les corétiens avaient déjà compris la nécessité de ce canal mais ils pensaient que les niveaux des mers étaient différents. Au VIe siècle avant J-C ils ont construit une piste pavée entre les deux mers, avec deux rails sur lesquelles roulait un chariot chargé du bateau vide, les marchandises étaient chargées sur des chars le tout étaient tiré par des bœufs et des hommes. Ce moyen de transport entre les deux mers a été utilisé jusqu’au XIIe siècle après J-C. Les travaux du nouveau canal ont débuté en 1882 et se sont terminés en 1893 après biens des déboires dont l’arrêt de la compagnie française qui avait entrepris les travaux suite à sa faillite en 1890. Depuis une petite compagnie nationale grecque existe jusqu’à aujourd’hui qui s’appelle Compagnie Franco Hellénique des Canaux. Une fois franchi le pont nous quittons la Grèce centrale où se trouve notre hôtel pour la Grèce du sud ou Péloponnèse. Des poteaux colorés à l'entrée du pont qui enjambe le canal commémore le centenaire de sa construction. Depuis le haut du pont nous avons à gauche la mer Egée et à droite la mer Ionienne. La région de Corinthe a été habitée depuis 5000 ans avant J-C, la ville a connu son apogée au VIe siècle avant J-C. A cette époque c’était la ville la plus importante du bassin méditerranéen, au IIe siècle avant J-C les romains ont complètement rasé la ville. Au Ier siècle avant J-C Jules César face à des problèmes sociaux reconstruit la ville pour y envoyer des pauvres pour la peupler, Corinthe était alors constituée de romains mais aussi de juifs, d’égyptiens et de grecs. La communauté juive était très importante est au Ier siècle après J-C on a eu l’arrivée de Saint-Paul apôtre des nations qui pensaient être en terre conquise, il prêchait dans les synagogues de la ville. Il a été mal reçu par ses compatriotes qui l’ont jeté en prison et il dut son salut grâce au gouverneur romain Gaius frère du philosophe Sénèque. Après ces 19 mois passés à Corinthe il a écrit les 2 épîtres (aux corétiens) qui existent dans l’évangile. L’acropole qui à une altitude de 600 mètres et l’ancienne ville se trouve à 6 kilomètres de la ville nouvelle, elles se trouvent au bord de la mer ionienne. A l’ombre de l’acropole de Corinthe ont vécu de grandes personnalités comme Diogène le fameux philosophe cynique du IVe siècle avant J-C qui vivait dans un tonneau. Corinthe est connu mondialement pour son raisin blanc et sans pépin séché. Puis nous sommes passés à Patras qui est la troisième ville et troisième port de la Grèce. Tous les Européens et spécialistes reconnaissent que Homère a été le premier poète de notre continent, Homère est un nom très antique grec qui signifie aveugle, au VIIIe siècle avant J-C récitait ses poèmes à une personne qui les écrivait. Jeune Homère a créé l’Iliade et beaucoup plus tard l’Odyssée. Le caractère de ces deux œuvres est très différent, dans l’Iliade on trouve la haine, le sang où les dieux sont méchants sans compréhension pour les terrestres, par contre dans l’Odyssée on trouve la sagesse, l’amour. Les deux créations du même homme mais créé à des âges différents, l’Iliade nous parle de la guerre contre la ville de Troie par contre l’Odyssée on nous parle des péripéties d’Ulysse avec son retour dans sa patrie Ithaque. L’étymologie de Iliade et de Odyssée: la ville de Troie se trouve à l’entrée des Dardanelles de la Turquie à 450 kilomètres de la Grèce, elle portait le nom d’ilion d’où le nom de l’Iliade et odyssée signifie Ulysse en grec. Ulysse au bout de dix ans de guerre contre la ville de Troie, roi d’Ithaque petite ville de la mer ionienne ne voulant pas s’avouer vaincu est allé combattre à Troie et il a eu l’idée géniale d’inventer le cheval dit de Troie qui est venu à bout de la ténacité des troyens. Troie était dédié au dieu de la mer Poséidon qui devant la cruauté d’Ulysse lui compliqua le retour dans son royaume en le jalonnant de nombreux obstacles. Ulysse a mis dix ans pour rejoindre sa femme Pénélope qui l’attendait en faisant une tapisserie.
Au XIXe siècle un couple d’allemand les Schliemann dont la femme était grecque a effectué des fouilles et a prouvé que la ville de Troie et de Mycènes avaient bien existé. Homère s’est donc inspiré de fait historique pour créer ses légendes en y apportant son grain de sel et poivre comme dise les Grecs. Schliemann est tout d’abord allé à l’entrée des Dardanelles où il a cherché et découvert 9 villes disposées l’une sur l’autre dont la ville relative à la septième couche mise à jour correspondait à la ville de Trois du récit de Homère. Puis Schliemann est venu effectuer des recherches au sud-est du Péloponnèse attiré par une porte, seul vestige apparent du passage de l’homme, il a donc entrepris des fouilles à cet endroit afin de mettre à jour la fameuse ville de Mycènes capitale du royaume décrit par Homère. Dans cette ville Schliemann a découvert les fameuses murailles cyclopéennes, la porte des lionnes et 9 tombeaux monumentaux comme des pyramides, à l’intérieur des murailles il a également découvert un petit cimetière du XVIe siècle avant J-C; Dans les fosses de ce cimetière a été exhumé 19 squelettes en position de foetus. Les spécialistes ont pu reconnaître 8 hommes, 9 femmes et 2 nouveau-nés, à proximité des corps ils ont trouvé 14 kilogrammes de bijoux d’une beauté exceptionnelle en pur or, des masques funéraires, des armures des épées et des coupes tous ces objets étant également en or. Au cours des fouilles il a été découvert des objets précieux en cristal naturel de roche et de beaux vases confectionnés avec des œufs d’autruche. Le roi Agamemnon a vécu au XIIe avant J-C ce qui signifie qu’au XVIe siècle vivait un roi aussi puissant et riche que lui. C’est grâce à la technique du carbone 14 que l’on a pu rectifier l’erreur du couple Schliemann, mais malgré tout le couple Schliemann est considéré comme le père de l’archéologie préhistorique. La civilisation grecque a commencé son apogée 2000 ans avant J-C ils construisaient des palais avec plusieurs étages, plusieurs pièces et couloirs appelés labyrinthes les murs sont décorés de très belles fresques, ils possèdent des salles d’eau avec des baignoires, ils connaissaient le système des égouts, on y trouve de magnifiques poteries et de superbes bijoux. Au 12e siècle avant J-C c’est la guerre contre la ville de Ilion ou Troie qui était une petite ville de 6000 habitants qui possédaient de nombreuses mines d’or et de métaux. Ce n’est donc pas pour les yeux de la belle Hélène que les Grecs ont fait l’expédition mais pour piller les richesses de cette ville. La Grèce est un pays montagneux et aride alors que la côte de l’Asie mineure la Turquie d’aujourd’hui est très fertile et intéressante économiquement, le détroit de Dardanelles à une grande valeur stratégique et géographique donc très convoité par les Grecs. Au XIe siècle l’arrivée de peuples européens appelés les doriens qui envahissent la Grèce. Les doriens étaient grands, beaux aux yeux bleus mais farouches et sauvages, peu civilisés mais connaissaient le fer alors que les Mycéniens et crétois ne connaissaient que le bronze, les armes des envahisseurs étant en fer ils sont venus à bout des autochtones qui se défendaient avec des armes en bronze beaucoup moins résistantes. Les doriens rasèrent et brûlèrent toute la Grèce préhistorique, c’est la léthargie qui commence. Les Grecs vivent comme des nomades, ils n’ont plus de villes organisées ce qui provoque une coupure dans l’évolution de la civilisation et les Grecs oublient la technicité du passé. Cette période dure jusqu’au 8.me siècle avant J-C, tout au long de cette période ils ne comprenaient pas comment des hommes ont pu construire des tombeaux, des murailles gigantesques et devant cette incompréhension ils créèrent le mythes des cyclopes qui s’apparentent à des hommes géants venus d’ailleurs d’où le nom des murailles cyclopéennes. C’est à cette époque que Homère a transcrit la tradition orale de son peuple et à eu l'intelligence de reconstituer le passé en ordre logique par ses 2récits l’Iliade et l’Odyssée. Les doriens sont restés en Grèce et sont devenus grecs dont les courageux spartiates, ils sont restés des militaires sévères pendant toute leur existence. Le département où se trouve la ville de sparte s’appelle depuis l’antiquité la Laconie, les doriens n’étaient pas très bavards, ils parlaient peu mais bien, c’est pour cela qu’en français quelqu’un de laconique est une personne qui parle peu mais bien.
Pendant notre trajet nous traversons des vignobles, des cultures de melons et de courge, la terre est blanche car elle contient beaucoup d’argile ce qui a permis de conserver intact les bijoux, les squelettes de nos jours on continue à fabriquer des poteries artisanales. Le vin de la région s’appelle le sang d’hercule car c’est ici qu’il a fait l’un de ses 12 travaux : tuer le lion de Némée. d’autres richesses de la région les abricots, les oranges, c’est le paradis des platanes, des arbres de Judée, des oliviers millénaires la Grèce a que 20% de terre cultivable dont cette petite vallée, l’Argolide est une serre naturelle avec ces 3000 heures de soleil par an. Comme on ne connaissait que le bronze trop fragile, pour polir les pierres et leur donner forme, on utilisait le sable qui par frottement transformé le bloc de pierre. Nous traversons une petite vallée dont les pentes sont pleines de beaux blocs taillés par la nature, les Mycéniens venaient dans cette vallée pour se ravitailler en matériau, ce sont des blocs de calcaire formé d’un agglomérat de petits cailloux dont l’aspect fait pensé à des amendes ou à du béton armé. Avant d’arriver à Mycènes nous traversons une forêt d’eucalyptus originaire d’Australie planté tout d’abord en France puis en Grèce par Sophie Schliemann. Mycènes compte 700 habitants, nous avons commencé sa visite par l’acropole où se situait la cité royale. Tout en gravissant la pente qui mène au site nous pouvons admirer les gros blocs de pierre de chaque côté du chemin qui ont réellement l’aspect de béton armé. Nous avons franchi la porte des lionnes dont le linteau pèse 40 tonnes, la porte était recouverte de bronze elle faisait 3 mètres de large et la muraille fait 2 mètres d’épaisseur. Depuis l’acropole le roi pouvait surveiller tout son royaume dont la ville rivale Argos. Ensuite on accède à une petite cour qui devait faire office de sanctuaire, puis on arrive sur la place de la forteresse. Sur cette place Schliemann a découvert en 1877 le grenier royal qui contenait des jarres remplies de grains carbonisés, toute la cité royale date du XIVe siècle avant J-C. Le petit cimetière qui contenait les 19 squelettes date du XVIe siècle avant J-C mais par respect des ancêtres il n’a pas été détruit lors de la construction de la cité royale. Les Mycéniens étaient un peuple de marins qui négociaient avec les Egyptiens du bois de cèdre servant à la construction des pyramides contre de l’or comme monnaie d’échange. Quand on nous parle de la lutte entre David et Goliath dans la bible ça symbolise exactement ce que pouvait ressentir le peuple juif, encore nomade, quand il voyait l’armée mycénienne casquée et armée jusqu’aux dents débarquait alors qu’eux ils n’avaient aucun semblant d’arme. Après la visite du cimetière nous sommes allés au tombeau d’Agamemnon, en fait ce tombeau n’est pas celui d’Agamemnon car il date du XIVe siècle avant J-C et que le roi Agamemnon a vécu au XIIe siècle avant J-C. Schliemann a découvert 9 tombeaux mais pour éviter de les numéroter, il a donné à chaque tombeau le nom d’un héros de l’Iliade et de l’Odyssée. Le tombeau est en plusieurs parties le drome ou dromos qui signifie route, le dromos qui mène au tombeau mesure 36 mètres de long, le tombeau est en forme de cornet renversé, il mesure 13 mètres de haut et la porte d’entrée 4 mètres de haut. Au cours des millénaires il a servi d’abri aux bergers et à leurs troupeaux. Les Grecs dans l’antiquité pensaient qu’après la mort une autre vie commencée, c’est pour cela qu’ils construisaient de magnifiques tombeaux, atout autour de la tombe contre les murs sont disposés dans la pierre des sièges où la famille du roi prenait place lors des funérailles. Le tombeau était destiné à toute une dynastie, au fur et à mesure on entreposait les ossements des défunts dans une pièce fermée par une porte. Le chef des armées qui a combattu contre la ville de Troie le roi Agamemnon a été certainement inhumé dans ce tombeau mais rien ne le prouve. La plupart des trésors découverts lors des fouilles sont exposés au musée national d’Athènes. Après avoir déjeuné nous sommes partis en direction d’Argos puis de Nauplie où nous avons eu quartier libre. Argos est la ville la plus chaude de Grèce, mais en hiver à 2 heures du matin la température avoisine zéro degré, comme la principale richesse de cette région est l’orange pour lui permettre de venir à maturité on a installé dans les champs des hélices pour brasser l’air afin d’éviter la gelée.
Nauplie ancienne capitale de la Grèce est un port maritime situé sur la mer ionienne dont une prison avait été construite sur une île à 200 mètres du rivage qui aujourd’hui sert d’hôtel. Nauplie possède 2 acropoles dont une avoisine 200 mètres de haut sur laquelle on peut y accéder par un escalier de 900 marches. Les abords du port sont parsemés de ruelles qui serpentent la ville. Après avoir découvert la ville nous avons pris la direction d’Epidaure, la Grèce compte 900 sanctuaires dont le plus beau est celui de Delphes dédié au dieu Apollon, le second est celui d’Olympie dédié à Zeus, le troisième est celui d’Epidaure dédié au dieu des médecins Esculape qui ne fait pas parti des 12 dieux l’Olympe. Esculape est un demi-dieu son père était Apollon et sa mère une simple femme, il vécut au XIIIe siècle avant J-C. Avant d’arriver à Epidaure nous avons vu le pont le plus vieux d’Europe qui date de 2000 ans avant J-C. L’auditorium d’Epidaure est le mieux conservé d’europium, il est du IVe siècle avant J-C et peut contenir 16000 personnes. La Callas y a chanté devant 22000 personnes, Gérard Depardieu y a également joué. Il a 55 gradins, le centre de l’auditorium est appelé orchestre qui a 20 mètres de diamètre, L’orchestre ou chœur était interdit aux femmes alors se sont les hommes qui jouaient le rôle des personnages féminins. Une pierre ronde se trouve au milieu de l’orchestre, quel que soit l’endroit où on se trouve, on peut entendre la respiration du comédien ou le froissement d’une feuille de papier. L’acoustique de l’auditorium répond à des calculs mathématiques relatif au nombre d’or 34, 21 et 55. Lors des tragédies on sacrifiait un bouc ou tragos en grec qui a donné le mot français tragédie. Quant à l’hôpital d’Epidaure il est en pleine rénovation effectuée par l’école d’archéologie grecque car le site a souffert du dernier tremblement de terre mais tout sera fait pour les jeux olympiques de 2004. Après la visite d’Epidaure nous avons aperçu un élevage d’autruches et un centre de pisciculture qui élève des dorades. Les Grecs sont amers d’avoir dû concéder une partie de Chypre, sous le régime des colonels en 19873 sous le couvert de l’OTAN et la bienveillance des Américains ont envahi chypre. Depuis cette date les Turcs ont annexé la partie la plus riche de l’île. Devant l’indifférence de tout le monde c’est grâce aux intellectuels grecs qui vivaient en exil dont Mélina Merkouri qui ont réussi à faire prendre conscience aux pays occidentaux de la dictature du régime en place, souvent hélas plus barbare que les Allemands pendant l’occupation.
4: En route pour Kalavrita: Nous prenons la direction de Corinthe puis de Patras, aujourd’hui nous allons visiter l’ouest du pays la corniche du golf de Corinthe et de la mer ionienne. Si le ciel s’y prête nous pourrons apercevoir de l’autre côté du golf le mont Parnasse et Delphes dit le nombril du monde. Après Patras nous emprunterons une petite route montagneuse qui nous conduira à une altitude de 1000 mètres. Nous traverserons des forêts d’arbres de Judée, de sapins qui ont subi un terrible incendie au cours de l’été 2000. Notre première visite sera consacrée au monastère byzantin de Mégaspiléo (grandes grottes) qui date du IVe siècle après J-C. Ensuite nous irons à Kalavritta (bonnes sources) cette région regorge de sources d’eau. Kalavrita c’est un des Oradour sur Glane en Grèce, pendant l’occupation allemande la ville a été brûlée et tous les hommes âgés de plus de 12 ans ont été tués soit 1300 martyrs, Un véritable drame une vraie tragédie. Un monument aux morts commémore cet acte criminel que nous visiterons après le repas. Enfin, nous emprunterons un petit train à crémaillère qui pendant les 22 kilomètres de son parcours nous fera descendre à travers les gorges de Bouaikos une merveille avant d’arriver à notre terminus à Diacoto petite ville située au bord de la mer ionienne depuis laquelle nous rejoindrons notre hôtel en autocar.
Corinthe est un port qui possédait beaucoup de courtisanes afin de subvenir aux besoins naturels des marins, pendant l’antiquité on disait d’ailleurs la prostitution sacrée. La prostitution favorisait les maladies transmises pendant les rapports sexuels, pour se donner bonne conscience les corétiens envoyaient les prostituées malades sur l’acropole.
Sur l’acropole est situé un sanctuaire dédié à Aphrodite et comme des prêtresses elles vivaient dans ce lieu sous l’égide de la déesse de l’amour. Les maladies sexuelles transmises pendant l’antiquité étaient de la famille de la syphilis qui n’était pas encore connue, elle fut ramenée par Christophe Colomb et ses marins du continent américains. En Grèce quand on parle de maladies sexuelles on dit maladies d’Aphrodite, en France on dit maladies vénériennes car Vénus est la déesse de l’amour en latin. Si les maladies sexuelles se transmettent lors de contacts érotiques il est toujours lié à la mythologie grecque car Eros était le fils d’Aphrodite. Les Grecs sont entrés dans le marché commun en 1980 automatiquement c’est pour eux l’abolition de la peine de mort, le droit du mariage civil, l’abolition de la dote pour la femme qui était très pratiquée dans les familles riches afin de se soustraire aux impôts, aux taxes et surtout aux frais de succession. Comme chez nous en France le cyprès est l’arbre des cimetières, car les branches sont très serrées ce qui empêche la nidification des oiseaux ce qui donne un calme serein au lieu qui l’entoure. Ils existent des cyprès males et femelles dont tous font des fruits alors pour les différencier un seul moyen, le cyprès male est plus joli que sa partenaire. Jusqu’au VIIIe siècle l’église chrétienne était rassemblée, mais vu son importance on avait créé deux épiscopes l’un à Rome pour l’ouest et un à Constantinople pour l’est. Jusqu’en 800 après J-C tout se passait bien lors des rencontres ou synodes des chrétiens mais à partir de cette époque suite à des différents économiques et politiques les querelles et disputes ont vu le jour. Au XIe siècle après d’importants conflits le schisme eu lieu, ils ont trouvé des prétextes mais aucune différence réelle entre les 2 églises. Un des cinq prétextes avancés par l’église d’Orient était fondé sur la primauté du pape, pour les chrétiens d’Orient le pape et le premiers de tous les chrétiens de la terre mais parmi des égaux alors que les chrétiens d’Occident pour eux le pape est le premier des chrétiens de la terre. Rappelons que Rome était entouré de pays voués à sa cause alors qu Constantinople était isolé voisin de la Turquie, au milieu de pays arabes islamiques et de musulmans fanatiques. Dans l’évangile Jésus dit à ses disciples «qui je suis, qu’en pensez-vous» Simon toujours spontané lui a répondu «tu es mon dieu, le fils unique de dieu sur la terre» et Jésus lui a répondu «Simon tu seras la pierre où je voudrai mon église». Scientifiquement ce ne fut pas prouvé mais le premier épiscope de Rome aurait été Simon dit Pierre. Une image allégorique peut représenter l’esprit saint est la source, le père est le fleuve, le fils est l’eau du fleuve qui représente le père invisible. En revanche les catholiques et orthodoxes n’ont pas de différence pour ce qui est la vierge ce qui n’est pas le cas avec les protestants. Les protestants ont supprimé toutes les dentelles, toutes les choses compliquées Marie a eu des enfants avec Joseph et jésus a donc eu 7 frères et sœurs. L’évangile parle d’ailleurs de cette fratrie et n’oublions pas que Jacob un des 4 frères de Jésus fut le premier épiscope de Jérusalem et le premier à avoir écrit une liturgie chrétienne. L’ensemble des chrétiens croit que ces 7 enfants étaient nés d’un premier mariage de Joseph et que par respect Jésus les appelait frère et sœur. Les chrétiens pensent que Marie n’était pas mariée à Joseph mais vivait sous son égide et sa protection. Les protestants ont beaucoup de respect pour Marie, ils la considèrent comme la mère de Jésus alors que les chrétiens emploient des mots comme vierge, mère la divine etc. Après le schisme chaque église chrétienne a apporté des modifications sociales suivant leur ressenti dont le plus important est l’acceptation du divorce par les chrétiens orthodoxes. Les popes sont des fonctionnaires de l’état ils perçoivent un salaire, ils ont droit à la couverture sociale aux congés payés et bien sûr aux allocations familiales car ils ont le droit de se marier et de divorcer. Depuis 1960 l’église chrétienne essaie de se rassembler en une seule et unique, après la visite du pape en Grèce le processus est bien lancé. Au premier siècle après J-C Saint-André frère de Simon est venu s’établir à Patras. Il y prêchait le christianisme et il avait comme adepte la femme du magistrat de la ville, comme le mari était réfractaire à la religion il a ordonné que l'on crucifie Saint-André. André étant très vieux demanda au magistrat de ne pas être cloué sur la même forme de croix qui avait servi pour Jésus, son désir a été entendu et on a confectionné une croix en forme de X qui depuis est appelée croix de Saint-André. Le crâne du saint et sa croix sont restés à Patras jusqu’au XIIIe siècle après J-C et à l’occasion de la 4e croisade, des occidentaux ont ramené le crâne et la croix du saint sont demeurés jusqu’en 1980 dans le monastère Saint-Victor près de Marseille. L’église catholique a donc fait rapatrier le butin pillé à Patras afin de prouver la bonne foi des catholiques à réunir tous les chrétiens. Saint-Jean disciple préféré de Jésus a vécu sur l’île de Patamos où il a vu et écrit son apocalypse. Saint-Luc le fameux évangéliste a vécu c’est scientifiquement prouvé dans la région de Kalavrita, à la période de la guerre entre les païens est les chrétiens, époque des arènes et des lions, Saint-Luc s’est établi dans les grottes près du monastère de Mégaspiléo. Luc était un génie, en France il est le protecteur des hôpitaux, il est également le protecteur des artistes et des peintres. Il est arrivé à Jérusalem après la résurrection du Christ, il a très bien connu la vierge et Saint-Paul qu’il a suivi en Grèce comme disciple. Au départ de Paul pour Rome, Luc est resté en Grèce pour continuer à prêcher la bonne parole. Pendant son exil comme il avait connu et vu la vierge on lui a demandé de peindre son portrait, il a donc peint des icônes avec les moyens du bord de la cire et du mastic. Un de ses portraits se trouve dans le monastère de Mégaspiléo, à 5 reprises il a subi des incendies mais le portrait est toujours resté intact malgré qu’il soit en cire, c’est pour cela que le monastère est considéré comme une petite Lourdes. Luc est mort dans la ville de Thèbes, sa tombe est vide car les occidentaux lors de la 4.ème croisade toujours par fanatisme les occidentaux ont dérobé les os du saint pour les emmenés à Padou en Italie. Luc a été le seul à parler de l’enfance et de l’adolescence de Jésus car Marie lui avait fait des confidences. Jésus à l’âge de 12 ans est allé à Jérusalem pour participer à la fête des hébreux, Pâques, pendant les festivités Jésus a quitté sa famille et ses amis pour se rendre au temple. Sa mère Marie affolée l’a cherché pendant 3 jours et retrouvé au temple au milieu d’une assemblée. Jésus malgré ses 12 ans avait pris la parole et tout le monde l’écoutaient, Marie lui demanda où il était passé pendant ces 3 jours; Jésus lui a répondu en présence de Joseph «je suis chez mon père alors pourquoi tu me recherches». Le drapeau grec est bicolore bleu pour rappeler la mer et blanc pour symboliser l’écume, une petite croix située en haut à gauche du drapeau affirmer que la Grèce est chrétienne et 9 lignes bleues et blanches pour les 9 lettres de Liberté en grec ou les 9 syllabes de la phrase, la Liberté ou la mort. Le golf de Corinthe mesure 2 kilomètres de large que l’on traverse en 10 minutes avec un bateau, actuellement on construit un pont qui enjambera le golf et dont les travaux seront terminés pour les jeux olympiques de 2004, ce pont reliera la Grèce centrale au Péloponnèse. Le premier soulèvement des esclaves grecs soul la domination turque a été conditionnée par la révolution française, c’est à Kalavrita que les esclaves ont débuté leur besoin de liberté le 25 mars 1821, ils préféraient vivre une heure de liberté que 40 ans de vie d’esclave. Au XV.me siècle la Grèce a demandé de l’aide aux occidentaux dont les Français, afin qu’ils agissent pour le départ des turcs de son territoire la réponse fut oui bien sûr. Mais l’église orthodoxe a eu cette réponse, nous préférons le turban turc au diacre du pape, alors les occidentaux ne sont pas intervenus et malheureusement la domination turque a pu se légitimer pendant près de 500 ans. Il faut rappeler que les occidentaux avaient morcelé la Grèce à partir du XI.me siècle après J-C bien avant l’invasion turque. La Grèce berceau de notre civilisation a été délaissée pendant plus d’un millénaire et a connu une grande décadence. Tout en continuant à gravir la montagne dénudée suite à l’incendie de 2000, notre guide nous raconta une légende qui se passe au IV.me siècle après J-C. Deux frères moines de Jérusalem qui s’appelaient Théodore et Siméon avaient chaque nuit la même vision, dans le Nord du Péloponnèse une jeune bergère savait où se trouvait une icône de la vierge peinte par Saint-Luc. Ils ont tout abandonné et sont venus ici à la recherche de la jeune bergère qui dès qu’elle les a aperçu, elle les a appelé par leur nom car elle aussi avait chaque nuit des visions que deux frères moines Théodore et Siméon viendraient la retrouver afin de leur montrer le portrait de la vierge peint par Saint-Luc. La bergère les a conduit dans la grotte où se trouvait l’icône et les 2 moines on construit une église à l’entrée de la grotte. Ils n’ont plus quitté les lieux et ils ont créé la première ville monastique, l’église orthodoxe a canonisé la jeune bergère Sainte-Francinie. Rappelons que les légendes ou mythes sont toujours pour fond des faits historiques pour dire que Saint-Luc a bien vécu dans cette régioN. Tout en continuant notre ascension nous pouvons apercevoir au fond de la gorge de Bouaikos, la ligne ferroviaire que nous allons emprunter cet après-midi. Cette ligne a été construite il y a un siècle, c’est le fruit d’une épopée française qui était de désenclaver la région montagneuse de Kalavrita, le train qui circule aujourd’hui est de fabrication française et date de 1958. Enfin nous arrivons au monastère de Mégaspiléo situé à 1000 mètres d’altitude, il est occupé par 15 moines qui fabriquent du fromage de chèvre. A l’intérieur une salle est consacrée aux costumes traditionnels grecs, les hommes portaient la jupette sorte de tunique romaine plus courte pour des raisons pratiques. Les jupettes sont confectionnées avec 15 mètres de tissu et possèdent 400 plis, un pli représente une année de la domination turque, les insulaires ne portaient pas de jupettes mais des pantalons très larges. Tous les Grecs hommes ou femmes portent un foulard sur la tête et avec une technique ils font apparaître sur leur front un nœud qui symbolise e les larmes versées par le peuple grec après la perte de la reine des villes Constantinople qui s’appelle aujourd’hui Istanbul. Les femmes portaient des dentelles différentes suivant leur statut disponible, mariée, mère de famille, divorcée ou veuve elles possédaient des colliers confectionnés avec des pièces de monnaie argentées ou dorées. Pendant la domination turque c’était le seul moyen de garantir ses économies en les portant à son cou en cachant le collier avec le col du chemisier, les bijoux étaient exposés aux cous des femmes uniquement lors des fêtes. Ensuite nous avons visité l’église pavoisée d’icônes qui sont toujours représentées avec de grands yeux et une petite bouche c’était un critère donné aux moines artistes pour peindre leurs icônes. Ces icônes étaient peintes avec une technique personnelle qui employait le vieux bois, de la colle, de la peau de lièvre, e la toile, du plâtre et une feuille de dessin sur laquelle on dessinait avec de la poudre noire, de l’or et une couleur la plus chère achetée aux égyptiens le bleu. Les enfants grecs sont baptisés à l’âge de 12 mois et à partir du baptême ils ont le droit de communier. Pour accéder au monastère nous avons dû gravir un chemin très raide, dans un cadre verdoyant où sont dissimulés des troupeaux de chèvres, puis nous avons franchi quelques marches avant de pénétrer dans le monastère. La façade du monastère est intégré dans la paroi rocheuse de la falaise, les moines sont habillés de noir avec un chapeau rond, ils sont barbus et moustachus, l’amabilité n’est pas leur point fort. Au cours de la dernière guerre mondiale tous les moines et les ouvriers du monastère ont été massacrés par les Allemands avant d’être jetés de la montagne dont un monument commémore ce drame sur la route qui descend à Kalavrita.
Après une matinée très religieuse, nous sommes descendus à Kalavrita petite ville de 3000 habitants est située à 700 mètres d’altitude où nous avons pris le déjeuner. Mélina Merkouri y a consacré le musée de la seconde guerre mondiale qui est installé dans l’ancienne école, dans la cour de l’école est dressée une statue en bronze qui représente la femme tragique de Kalavrita tirant une couverture où est couché le corps de son mari mort. Le repas terminé nous avons pris la direction du mémorial qui commémore le massacre des 1300 hommes âgés de 12 ans et plus de décembre 1942. Un peu d’histoire: le 28 octobre 1940, le Premier ministre grec de l’époque, réveillé par l’ambassadeur de Mussolini porteur du message suivant : Hitler et Mussolini demandent au Premier ministre l’autorisation de survoler la Grèce afin que des avions puissent ravitailler le front d’Afrique du Nord. Le premier ministre, petit par la taille mais lion de cœur, cria 3 fois non à la lecture du message, aujourd’hui en Grèce le 28 octobre est déclaré fête nationale, quelques heures après ce refus les grecs ont subi leur première attaque qui provenait de la frontière albanaise. La Grèce de l’époque comptait 7 millions d’habitants et ne possédait aucun tank uniquement de vieux canons de la guerre de 14-18 tirés par des mulets donc pas du tout préparé pour cette guerre. Les généraux de Mussolini bien informés de la situation se sont même permis le jour même de prendre le café aux terrasses qui bordaient la place de la constitution à Athènes. Les Grecs se battent alors héroïquement sur 2 fronts à la frontière albanaise contre les Italiens et à la frontière bulgare contre les Allemands. Cette résistance farouche du peuple grec a fait retarder l’invasion allemande, en avril 1941 le premier parachutiste a posé ses pieds sur le sol grec, l’armée grecque a résistée pendant 6 mois ce qui a permis aux russes de mieux se préparer, aux français et aux anglais de mieux contrôler le pétrole syrien. Churchill a dit, les Grecs se battent comme des héros et les héros se battent comme des Grecs. La Grèce est alors occupée par les Allemands, la résistance s’organise, en octobre 1943 près de Kalavrita une bataille opposent les Allemands à la résistance qui réussi à faire 80 prisonniers allemands. En représailles un jeune commandant allemand beau, intelligent et cultivé invite tous les habitants sur la place de l’église. Auparavant il s’est rendu auprès des notables de la ville Lemaire, le pope et l’instituteur pour les convaincre de sa diplomatie. Toute la population convaincue par ce rusé commandant a assisté à une sorte de représentation théâtrale et dans un grec parfait il a récité des passages de l'Iliade et de l’Odyssée. Une fois terminé depuis son podium Ila donné rendez-vous à tout le monde le lendemain matin au même endroit à tous les hommes de plus de 12 ans de se munir d’une couverture et de nourriture pour 2 jours. Pendant la nuit les Allemands ont pillé toute la ville en se servant du train à crémaillère pour transporter leur butin. Le lendemain le 13 décembre 1943, tout le monde était regroupé devant l’église mais comme des moutons pour le sacrifice. Les Allemands ne sont pas si gentils et délicats que la veille, ils séparent les hommes des femmes et conduisent les femmes et leurs bébés dans l’école, les hommes ont été conduits sur la pente située au-dessus du village. La pente a été choisie pour le cadre amphithéatrique offert sur le village de Kalavitra, quel sadisme ils ont installé les hommes assis par terre sur leurs couvertures. Pendant qu’ils regardent la ville en feu et leurs maisons en flamme, médusés par l’horrible spectacle, les Allemands les démunissaient de tous leurs bijoux. Une fois la ville tout à fait embrasée les Allemands ont avec l’aide de mitrailleuses tué tous les hommes, après avoir massacré 1300 innocents, les Allemands sont repartis en chantant car ils étaient contents et satisfait d’avoir accompli pour eux leur travail que nous pouvons appeler orgie. Pendant ce temps là les femmes étaient enfermées dans l’école, elles voyaient s’approcher les flammes, elles étaient paniquées et prises de délire, elles tapaient contre les portes et les murs en implorant le Christ et la Vierge. Parmi les Allemands qui gardaient l’école, un être humain, un jeune alsacien en risquant sa vie, avant de quitter la ville à tourner la clé de la porte de l’école afin de libérer les femmes et leurs bébés des flammes. Les malheureuses sont sorties en se piétinant, les plus vieilles d’entre elles y ont laissé leur vie dans la précipitation. Une fois sauvées, elles n’avaient qu’une préoccupation, savoir où étaient passés les hommes, Elles ont tout de suite compris quand elles ont vu le sang chaud qui coulait de la pente. Quel désastre quand elles arrivent sur les lieux dans le sang jonchés de cerveau, de têtes devant l’horreur les plus courageuses qui reconnaissaient leur mari ou enfant le disposait dans la couverture et elles descendaient ainsi le corps au cimetière de la ville, c’est ce que représente la statue située dans la cour de l’école. Mais la plupart des hommes avaient tellement reçu de balles qu’ils n’étaient pas reconnaissables, devant l’impossibilité de les transporter les femmes ont creusé avec leurs mains des tombes de quelques centimètres afin de recouvrir les restes humains. Elles sont restées sur les lieux pendant quelques jours avant de regagner le village, toute la fin de leur vie fut un cauchemar devant l’ampleur du crime contre des innocents et la plupart ne s’en sont jamais remises de cette cruauté humaine. Enfin l’exagération à son comble, quelle amertume après la fin de la seconde guerre mondiale le gouvernement allemand devant cette tragédie proposé de prendre l’éducation des orphelins en charge en Allemagne avec l’acceptation de leur mère. Quelle honte aujourd’hui plusieurs dirigeants d’entreprises allemandes implantées en Grèce sont des fils de martyrs du 13 décembre 1943, les pauvres ont payé bien cher la carrière de leurs enfants. Le beau et jeune commandant allemand a été condamné comme criminel de guerre, le hasard et la vérité ont fait que notre guide a eu l’occasion lors d’excursions de rencontrer 2 personnes qui avaient participé ou connu cette tragédie dans le camp allemand. Le premier est le jeune alsacien qui a sauvé les femmes de l’incendie de l’école et l’autre est un des 80 prisonniers allemands faits par la résistance. Tous les 2 étaient émus et larmoyant en se remémorant l’horreur qu’ils avaient vécue. Notre guide a tout de suite appeler le Maire de Kalavitra afin qu’ils soient reçus dignement à la Mairie, aujourd’hui après les avoir félicités et remerciés de leurs actes ils sont devenus amis avec la guide et entretiennent des relations amicales. Après ce récit émouvant nous avons fait une halte au mémorial où se trouve un cimetière et un immense monument sur lequel est inscrit le nom des 1300 victimes ainsi que leur âge. La Grèce comptait 7 millions d’habitants en 1940, au cours de la seconde guerre mondiale 800000 grecs sont morts pour leur liberté alors que le royaume uni qui comptait près de 100 millions habitants a déploré 400000 morts.
Après nous avons rejoint la gare de Kalavitra où le petit train à crémaillère doit nous conduire lors d’un trajet de 22 kilomètres au bord de la mer ionienne. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs gares dont celle qui dessert le monastère de Mégaspiléo, pendant une heure nous avons circulé dans un cadre merveilleux composé: de falaises abruptes de 700 mètres de haut, de cascades, de tunnels, de torrents et forêts. Après avoir dévalé 700 mètres d’altitude dans les gorges de Bouiakos, nous sommes arrivés à Diacoto petite ville située sur la mer ionienne. L’origine de la mer ionienne remonte à l’époque de Zeus, il était un dieu très bien et gentil mais il adorait les femmes terrestres. Sa femme Héra très jalouse ce qui compliquait la vie de son mari, Ne pouvant pas punir Zeus trop puissant elle s’en prenait à ses maîtresses. La plus belle s’appelait Io, Héra la transforma donc en vache malheureuse, c’est-à-dire avec une mouche sur le dos qu’elle ne pouvait pas chasser même avec sa queue. Devenue folle la pauvre vache Io se jeta dans la mer pour se noyer, depuis cette époque la mer située à l’ouest de la Grèce s’appelle mer ionienne.
Après notre voyage ferroviaire nous avons retrouvé notre autocar qui nous a ramené à notre hôtel, de retour nous sommes passé à Corinthe, notre guide en a donc profité pour nous raconter. Toutes les courtisanes de Corinthe n’étaient pas malades, elles étaient très prisées et rêvées même par les romains. Si les Athéniennes ne sortaient pas de leurs demeures, les corétienne se mêlaient à la population. Les courtisanes étaient vêtues d’une tunique blanche et au-dessous de leurs sandales étaient gravées avec des clous la phrase suivez-moi, ce qui avait pour effet d’imprimer cette phrase au sol à chaque pas de la belle tant recherchée. Elles faisaient le régal des marins, des notables mais surtout des politiques dont elles influençaient dans leur décision. Périclès gouverneur d’Athènes l’initiateur du Parthénon n’était-il pas marié à une prostituée qui lui rédigeait d’ailleurs tous ses discours. Revenons quelque peu à Diogène le fameux philosophe c’inique, c’inique provient d’ailleurs de son époque on l’appelait ainsi car il était toujours accompagné de son chien. Une personnalité vraiment sympathique qui avait beaucoup de possibilité pour devenir riche mais il détestait la richesse. Il avait compris que l’homme n’avait pas besoin de grand chose pour être heureux, il avait pour unique fortune un tonneau pour y dormir et une petite coupe métallique pour boire qui était toujours attachée à sa ceinture. Un jour à Corinthe devant une belle fontaine il a vu un enfant y boire de l’eau dans ses mains, il conclut que sa coupe ne lui servait à rien, il s’en sépara donc. Tout Corinthe était amoureux de la plus belle femme de la ville, Diogène rêvait aussi de dormir une nuit avec elle, le malheureux après de nombreuses tentatives, il réussit à lui fixer un rendez-vous. Ses copains comme il était d’un âge mûr pour s’amuser, dans une chambre obscure remplacèrent la belle désirée par une femme quelconque. La nuit passée Diogène ayant compris la supercherie n’en dit rien, tout le monde riait en lui demandant de raconter sa nuit, lui toujours calme et c’inique répondit, c’était excellant finalement sans lumière toutes les femmes sont les mêmes. Alexandre le Grand le roi de la Macédoine a voulu rendre visite à Diogène, il l’a cherché partout et Diogène était tranquille dans son tonneau. Ses copains sont venus lui annoncer que le roi le cherchait, il leur a répondu: c’est lui qui me cherche ce n’est pas moi. Enfin le jeune roi a découvert Diogène dans son tonneau. Le tonneau était tourné vers le soleil, l’ombre du roi tomba sur le tonneau et le philosophe, le roi très fier lui demanda, quels étaient ses besoins car il pouvait y répondre. Diogène a répondu, otestoi mon soleil tu caches ma lumière. La réponse n’était pas facile car la philosophie grecque, la source de la vie c’est la lumière, quand on a la lumière on a la vie et quand on a la vie on est le plus riche. Le roi en se retirant tête baissée car il avait tout compris dit, mon dieu comme je voudrai être Diogène. Un avare était venu négocier l’éducation de son fils, Diogène fixa un prix car il fallait bien manger, l’avare trouva le prix trop élevé et le comparait au prix de son âne, Diogène lui a répondu, tu as raison comme ça tu auras deux ânes à la maison. Diogène qui a vécu au IVe siècle avant J-C a été le premier anarchiste du monde. Toute sa vie il a cherché l’homme parfait en se promenant avec son chien et ses disciples dans la ville en faisant le péripatos (promenade), les philosophes étaient des péripatéticiens mais aujourd’hui ce mot a changé de sens. La mer Egée qui se trouve à l’est de la Grèce tire son nom d’une légende qui s’appuie sur un fait historique. Les Athéniens et les crétois se disputaient le commerce des îles, les Crétois demandaient des taxes au athénien pour qu’ils puissent naviguer tranquillement. Cette taxe se traduisait par l’envoi chaque année de 7 jeunes athéniens pour les donner à un monstre qui s’appelait Minotor moitié taureau moitié homme. Le roi d’Athènes Egée envoya son fils à l’île de Crète afin qu’il tue le monstre, Son fils prit la mer avec des amis à bord de son bateau qui portait des voiles noires, pour montrer le deuil des jeunes offerts aux crétois comme taxe de bon voisinage. Le fils avait confié à son père un code que si c’était lui le vainqueur il changerait la couleur des voiles de son bateau à son retour. Comme il était très beau Ariane amoureuse lui confia le fil qui le conduirait au monstre pour le tuer. Ariane ayant trahi sa patrie, elle s’enfuit avec son amant, ils accostèrent sur une île pour prendre un bain, Zeus qui passait s’épris d’Ariane et l’enleva. Le fils du roi plein de chagrin reprit la mer pour Athènes et oublia de changer les voiles de son bateau. Le roi à la vue du bateau battant les voiles noires comprit hélas le code confié par son fils, lui aussi fatigué comme Io il se jeta à la mer qui porte toujours son nom. Nous sommes passés devant un camp gitans dont la communauté est de 30000 en Grèce, ils sont chrétiens et d’origine roumaine. Iles effectuent le service national, ils ont le droit de vote. La mer Egée regorge de pétrole, elle pourrait fournir à toute l’Europe le fameux or noir. Avant la guerre le pétrole coûtait un dollar le baril alors pourquoi puiser dans cette réserve, en 1978 le baril de pétrole était à 42 dollars. Les Grecs font donc appel à une société américaine qui exige 85% du pétrole extrait pendant 60 ans, devant cette proposition les grecques ont sollicité les roumains, après quelque temps de collaboration les grecs ont préféré continuer seul, ils ont créé leur propre compagnie nationale qui fournit aujourd’hui 7% de leur consommation.
5 : En route pour Athènes, avant d’arriver à Athènes nous avons vu la baie de Salamine, Si la Grèce a 132000 kilomètres de superficie, elle compte 16000 kilomètres de côte grâce à ses 393 îles qui la place tout de suite derrière les Philippines en terme de nombre d’îles. En comparaison la France ne compte que 3000 kilomètres de côtes et l’Italie que 7000 kilomètres. La flotte marchande grecque compte 2800 navires à son époque Aristote Onasis en possédait 42 et sa compagnie actuelle présidée par son fils Alexandros n’en possède plus que 16. Lamartine a beaucoup aimé la Grèce à travers Socrate, Platon et Aristote, quant à Chateaubriant était très respectueux et plein d’émotion à l’évocation du peuple grec, il avait parlé du monastère de Daphnie dans son livre, itinéraire de Paris à Jérusalem. Auparavant la Grèce n’était pas confrontée au fléau de la drogue mais aujourd’hui on recense 400 décès par overdose chaque année. Athènes est devenue la capitale de la Grèce en 1844 après Nauplie qui le fut de 1840 à 1844. Les Grecs ont colonisé à partir du VIe siècle avant J-C Marseille, Nice, Grenoble, l’Italie du sud, l’Afrique du nord et l’Asie mineure. L’acropole d’Athènes était la demeure du roi, de sa famille et des officiels. Le peuple vivait dispersé autour de l’acropole. En cas de guerre ou d’épidémie le peuple est tous leurs biens venaient se réfugier à l’abri dans l’acropole. Après la fin de la royauté en Grèce les acropoles sont devenues des sanctuaires dédiés aux 12 dieux de l’Olympe. L’acropole d’Athènes a été dédiée à Athéna la déesse de la sagesse et protectrice de la ville d’Athènes. L’acropole d’Athènes est une forteresse naturelle située à 100 mètres au-dessus de la ville et 150 mètres du niveau de la mer, l’ensemble de l’acropole a une superficie de 4 hectares. Nous sommes passés devant le temple le plus vieux d’Europe Ve siècle avant J-C dédié au dieu du feu et des métaux Héphaïstos mari d’Aphrodite, sur la colline des muses est située une statue monumentale de Philocampus prince de Syrie. Philocampus était très cultivé, riche, ambassadeur des romains et captivé par le niveau de la civilisation grecque, il a donné beaucoup d’argent afin que les Athéniens développent les lettres et les arts, pour le remercier les Athéniens lui ont construit un mausolée. Tout le quartier de cette colline porte son nom Philocampus qui vivait au IIe siècle après J-C. Pour accéder à l’acropole on est obligé de passer la porte Beulé, Beulé était ambassadeur français à Athènes au milieu du XIXe siècle, il était riche et amateur d’archéologie. Il a fait démolir une tour turque afin de reconstruire la porte du IIe siècle après J-C qu’il existait auparavant à cet endroit. Ensuite nous avons emprunté un escalier du IIe siècle après J-C depuis lequel nous avons pu admirer d’immenses bâtiments appelés propylées (entrées monumentales) qui devaient couper le souffle aux pèlerins afin de les préparer psychologiquement à la visite du merveilleux Parthénon. Tous ces monuments datent du Ve siècle avant J-C époque d’or et apothéose de la civilisation grecque, on l’appelle époque de Périclès. Périclès était gouverneur d’Athènes c’est lui qui a été l’inspirateur de toutes ces merveilles, entouré par les architectes Myésiclès et Ictinos architectes et du décorateur Phidias. Les propylées sont en trois parties la première appelée pinacothèque (galerie d’arts et de peintures) sorte de club de luxe où les vieux athéniens les pèlerins se reposaient quand il faisait chaud. la seconde partie au centre est la porte de la voie sacrée qui mène au Parthénon. La troisième partie n’a jamais été achevée car au Ve siècle avant J-C une guerre fratricide a opposé les Athéniens aux spartiates que l’on a appelé guerre du Péloponnèse. Le troisième propylée devait conduire à un temple très élégant dédié à Athéna Niké (victoire), après la victoire de Salamine contre les Perses les Athéniens symboliquement, allégoriquement représentait Athéna sans ailes pour que la victoire ne s’envole jamais. Il faut d’ailleurs rapprocher Niké du fabricant de chaussures de sport qui a pris le nom Nike pour symboliser la victoire. Les fondations des propylées sont en tuf, ce n’est pas par manque de goût mais ce matériau en étant flexible est plus solide et atténue les secousses en cas de tremblements de terre. Les colonnes ne sont pas d’un seul bloc mais composées de tranches ou tambours afin de mieux résister aux secousses sismiques nombreuses en Grèce.
Les blocs de pierre qui ont servi à la construction de ces édifices étaient extraits et ébauchés dans une carrière qui se situait à une vingtaine de kilomètres d’Athènes. Intelligents les Grecs débités leur besoin en pierre suivant la forme du bloc à laquelle il devait être utilisé. Une fois débités les blocs de 40 tonnes étaient transportés sur l’acropole, une trentaine de chars chargés de blocs de pierre faisaient l’aller et retour, le voyage durée 3 jours. Une fois sur place un tambour de 12 tonnes ou un chapiteau était taillé pendant 2 mois par 8 hommes Les tambours étaient ronds avec 2 oreilles pour permettre de les hisser et de les ajuster l’un contre l’autre, au centre du tambour un carré était creusé dans lequel on enfonçait du bois de cèdre du Liban qui troué en son milieu par un trou rond dans lequel on introduisait un axe en bois rond avec lequel on utilisait la technique chevillée. Cette ingéniosité a permis aux édifices de traverser les siècles et les effets sismiques du sol, aujourd’hui le bois de cèdre est toujours intact à l’intérieur des tambours. Une fois la colonne dressée les tenons ou oreilles avaient une autre fonction, ils servaient à construire les échafaudages afin de permettre aux ouvriers de dessiner les cannelures sur les colonnes afin de parfaire leur finition, ces tenons servaient aussi aux ouvriers pour inscrire leur temps de travail afin que l’on puisse les rétribuer. Nous avons gravi la voie sacrée qui après 10 minutes de marche nous amène au sommet de l’acropole où l’on distingue : la colline des muses où est situé le mausolée de Philocampus, la mer Egée, la ville du Pirée, un plateau rocheux le Pnyx où se trouve l’ancien parlement de la ville d’Athènes lieu de naissance de la démocratie mondiale (demos pour peuple et cratos pour pouvoir), la colline des Nymphes avec l’observatoire et son dôme noir construit après le départ des turcs, le rocher de Saint-Paul depuis lequel Paul prêchait la bonne parole dont le premier athénien convaincu fut Denis magistrat de la ville d’Athènes qui a été le premier évêque de Lutèce Parie aujourd’hui, le rocher a un autre nom Aréopage qui vient d’Arès dieu de la guerre. On aperçoit également l’Agora (marché) gui était le poumon de la ville où se situait le centre administratif, économique, politique et religieux au fond de l’Agora se trouve le temple du dieu du feu et des métaux. En arrivant en haut on voit le derrière du partenaire (temple de la vierge) dont la façade est située à l’est du côté du soleil levant. Le partenaire couronne l’acropole il a été construit au Ve siècle avant J-C, pour les Athéniens la vierge était Athéna, c’est un temple qui est entouré de 4 rangées de colonnes doriques. L’art dorique est le style architectural le plus austère et monotone de l’architecture grecque, nous avons donc devant nous un temple périptère dorique. Phidias a décoré le Parthénon ainsi que l’une des 7 merveilles du monde Zeus d’Olympe qui était en or et en ivoire. Le Parthénon avait 4 parties dont la partie centrale dans laquelle était dressée la statue d’Athéna, elle mesurait 15 mètres de haut et son casque touchait le plafond. Le visage d’Athéna ses bras nus et ses pieds étaient en ivoire, sa robe, son épée, son bouclier ainsi que la statuette d’une victoire qu’elle tenait dans la main étaient en or massif, la statue d’Athéna pesait une tonne d’or. La statue de Zeus et d’Athéna ont été pillées par des chrétiens fanatiques au Ve siècle après J-C, ils les ont emmenés à Constantinople. Depuis nous avons perdu leur trace mais elles ont dû disparaître dans l’incendie qui a ravagé Constantinople au VIIIe siècle après J-C. Aujourd’hui le temple est gris ou blanc, auparavant les colonnes étaient blanches, les chapiteaux étaient dorés et les frises étaient bleues et rouges. Cet amalgame de couleurs obligeait les Athéniens situés en bas de l’acropole de mettre la main au-dessus des yeux pour se protéger du soleil afin d’admirer le Parthénon. Les deux fronts situés au-dessus des façades étaient décorés celui de la façade occidentale représentait une scène de la mythologie grecque appelée, la dispute d’Athéna et de Poséidon dieu de la mer à propos de la possession de la ville d’Athènes et sur le front oriental, la naissance d’Athéna. Le sentiment des turcs envers les Anglais était tel une fois que les Anglais avaient sauvé l’Egypte, pendant cette époque à Constantinople un ambassadeur anglais grand collectionneur d’art a profité de la situation pour demander aux turcs de puiser sur l’acropole d’Athènes afin d’enrichir sa collection, l’acceptation de piller l’acropole lui fut donnée.
Il a donc embarqué toutes les richesses du site dont les deux fronts du Parthénon sur des bateaux surchargés, trop gourmand l’un d’eux celui qui contenait les plus beaux vestiges a coulé. Deux ans plus tard le riche collectionneur est revenu récupérer le butin englouti, à son retour à Londres sa femme a demandé le divorce et devant le besoin d’argent il a vendu toute sa collection qui comprenait les merveilles du Parthénon au British Museum. Depuis la Grèce sous l’impulsion de Mélina Merkouri a tout entrepris pour que les richesses dérobées à Athènes reviennent sur le sol grec, Jacques Lang fidèle ami de la Grèce a toujours soutenu les démarches de Mélina Merkouri. Malgré le style dorique des colonnes du Parthénon architecture virile de loin le Parthénon ressemble à une plume d’oiseau qui essai de s’envoler de l’acropole, cette élégance est donnée grâce à l’inclinaison des colonnes vers l’intérieur de l’édifice. En fait si toutes les colonnes du Parthénon mesuraient 1450 mètres de haut elles formeraient l’ossature d’une pyramide, la symétrie est calculée afin de donner à l’oeil une harmonie de légèreté aux colonnes doriques, cette technique évite par ailleurs que l’eau s’accumule sur le dôme en cas de pluie. En plus on a donné au Parthénon le mouvement humain, on a respecté le racio de ,25 du corps humain, longueur par rapport à la largeur. Tout au cours des siècles le Parthénon a servi comme abri aux prostituées, plus tard il est devenu une église dédiée à la vierge puis une mosquée avant d’être la résidence du harem du pacha d’Athènes. Après toutes ces transformations et péripéties le Parthénon était resté en bon état, Au XVIIe siècle lors de la guerre entre les Vénitiens et les Turcs le Parthénon avait été transformé en poudrière, lors du bombardement de l’acropole depuis la colline des muses qui eut pour effet d’endommager le Parthénon et un des propylées. En face du Parthénon se trouve un temple dédié à Athéna et à Poséidon dont le plafond de la façade est soutenu par des femmes, on appelle ce temple, le temple des caryatides. Près de Sparte il y a une petite ville appelée Caryé dont les femmes étaient renommées pour être les plus belles de la Grèce, on a donc donné le nom de caryatides en leur honneur. La maison blanche résidence du Président des états Unis rappelle à propos de son architecture et sa décoration le temple des Caryatides. Enfin nous avons visité le musée de l’acropole où sont exposées les frises du Parthénon dont le porteur de jarres oeuvre de Phidias en personne et non pas de l’un de ses élèves. Au VIIe siècle avant J-C on avait construit un Parthénon mais qui fut détruit lors d’un tremblement de terre, à son emplacement a été reconstruit ce le Parthénon actuel au Ve siècle avant J-C. Le musée explique par des gravures et vestiges l’évolution du style archaïque du VIIe et VIe siècle avant J-C et le style classique à partir du Ve siècle avant J-C, ces styles ont été utilisés pour les constructions des Parthénon successifs. Pour la petite histoire après le départ des turcs en 1830, l’Aiglon fils de Bonaparte avait été pressenti pour devenir le premier roi de la Grèce. Après ce voyage dans l’antiquité nous avons repris notre autocar afin de visiter la ville d’Athènes. Aucun immeuble de l’époque renaissance car c’était la domination turque, car les immeubles les plus anciens sont du style néoclassique du milieu du XIXe siècle. Nous avons vu le temple de Zeus père des hommes et des dieux, le mont Lycabette qui culmine à 260 mètres où est située la chapelle Saint-Georges, un arc de triomphe construit au IIe siècle après J-C par les Athéniens en l’honneur de l’empereur Adrien, le buste de Mélina Merkouri, le palais des expositions où a été signé en 1980 l’entrée de la Grèce dans le marché commun, le stade olympiques des jeux de 1896 réanimés par le baron Pierre de Coubertin il est tout en marbre et construit sur l’ancien stade antique d’Athènes il peut contenir 70000 personnes, aujourd’hui il est le lieu où se déroulent des festivals. Nous avons aperçu la résidence du roi Constantin qui depuis 1974 après la chute du régime des colonels et suite à un référendum vit en exil à Londres. Sur une place est dressée la statue du président américain Traumann qui a beaucoup aidé la Grèce après la seconde guerre mondiale, l’hôtel Hilton grand palace de la ville, le palais présidentiel où le président grec reçoit ses hôtes devant lequel des militaires en jupette montent la garde.
Ensuite nous sommes passés devant la place centrale d’Athènes appelée place de la Constitution, la chambre des députés où en face se trouve la tombe du soldat inconnu, la maison des Schliemann le couple qui a découvert les villes de Mycènes et de Troie, la cathédrale Saint-Denis où Le roi Juan Carlos s’est marié avec Sophie de Grèce, 3 constructions néoclassiques qui sont l’Académie nationale, la bibliothèque nationale et la première université grecque construite après le départ des turcs. Enfin nous avons été déjeuné dans le quartier des ambassades où se trouve le ministère des affaires étrangères. Après le repas nous avons eu quartier libre où nous avons découvert le quartier de la Plaka où se trouve le souk dans lequel nous avons fait quelques emplettes. Nous avons rejoint la place de la Constitution pour y visiter la station de métro dont les escaliers extérieurs et intérieurs sont en marbre, les vestiges découverts lors des fouilles sont exposés dans des vitrines, les Grecs peuvent être fiers de leur métro. Après cette journée marathon, arrivés à l’hôtel, nous avons fait un plongeon dans la piscine.
6: En route pour les îles, après 3 jours de visites intenses, nous prenons la direction de Pachi petit port où à bord du bateau le Georgis dont la longueur est de 150 mètres nous allons visiter les îles d’Egine, de Poros et d’Hydra.
On est accueilli à bord par un groupe folklorique grec jouant de la musique traditionnelle. Après une heure de navigation nous arrivons à l’île d’Egine dont la ville du même nom fut la capitale grecque dès la libération jusqu’en 1840. C’est l’île la plus importante du golf Saronique, les spécialités de cette île sont les pistaches et les éponges naturelles, un marché flottant est situé à proximité du port. Nous avons visité une église orthodoxe très sobre mais colorée, puis nous avons déambulé dans les petites rues de la vieille ville. Toutes les rues sont animées, nous avons traversé un souk où il y a des commerces de tous genres, d’alimentation, de bazar, de vêtements et de cuir. Il y a aussi beaucoup de tavernes où sous des tonnelles de vigne à l’ombre on peut déguster l’ouzo ou le samos accompagné de pistaches, dans ces rues règne une odeur de sardines et de poulpes grillés que l’on peut déguster à toutes heures de la journée. L’île compte autant de chapelles que de jour dans l’année, on peut y voir le temple d’Athéna plus ancien que le Parthénon et qui a servi de maquette pour construire le temple de l’acropole d’Athènes qui se trouve à 25 kilomètres de l’île. Après cette visite et pendant l’heure qui nous sépare de l’île de Poros nous avons pris le repas dans le grand salon du bateau accompagné d’une ambiance musicale, puis nous avons pris le café sur le second pont en prenant le soleil et un bon bol d’air marin.
L’île de Poros se trouve à 100 mètres du bord de la Péloponnèse, elle compte 7000 habitants, c’est le royaume des agrumes. Nous sommes montés au belvédère de l’île qui culmine à 150 mètres au-dessus du port et de la ville par des escaliers assez abrupts, l’horloge de la ville se trouve en haut de la colline près du belvédère. Pendant l’heure qui nous séparait de l’île d’Hydra nous avons eu droit à une démonstration de sirtaki et même à une leçon pour ceux qui le désiraient. L’île d’Hydra est très pittoresque, il n’y circule aucun véhicule motorisé tout est transporté à dos d’âne. C’est l’île où l’on peut négocier toutes sortes de bijoux en or ou argent, après avoir fait quelques emplettes nous avons repris le bateau qui pendant 2 heures nous a reconduit au port de Pachi. Au court de ce trajet un groupe folklorique animait le grand salon, mais nous préférions profiter du soleil en nous installant sur le second pont pour y boire un jus de fruits et se détendre, nous avons aperçu un dauphin qui sautait à côté du bateau. Après cette croisière où nos neurones se sont un peu reposés, nous avons rejoint notre hôtel.
7: En route pour le nombril du monde Delphes, nous prenons la direction d’Athènes puis nous traversons la Béotie qui est la patrie de Dionysos.
Ensuite nous passons à Thèbes le royaume du roi D’Oedipe victime de son destin puis nous passons à Livadia capitale de la Béotie, après la plaine nous gravissons le mont Parnasse où nous franchissons un col situé à 1000 mètres d’altitude. Les village traversés ressemblent à des nids d’aigles, arrivés à Aracova point culminant de notre excursion nous descendons sur Delphes qui se trouve à 570 mètres d’altitude. Arrivés à Delphes nous visitons le site archéologique où se trouve le sanctuaire dédié à Apollon dieu de la musique et de la philosophie mais surtout de la mesure et de l’équilibre. Ensuite nous visitons le musée du site archéologique de Delphes dont une des merveilles est la statue en bronze d’Aurige représentant un athlète de la course de chars. Nous prenons la direction de la nouvelle ville de Delphes où depuis son belvédère nous sommes éblouis par le panorama, en arrière plan la mer Ionienne et à nos pieds une mer verte de 2 millions d’oliviers.
La Grèce a été appréciée par Lamartine et Chateaubriand mais aussi par des contemporains comme Jean Anouilh, Giraudoux, Jacques Lacarrière et Jeanne de Romilly sans oublier Maria Bonaparte, neuveu de Napoléon et fameux poête français, mort pour la Grèce en luttant contre les turcs. Au cours de notre excursion nous avons traversé 3 départements l’Attique, la Béotie et Delphes qui se trouve dans le département de la Phocide. Les Phocéens étaient un peuple très actif et dynamique qui a fondé plusieurs colonies en Asie mineure, à Marseille et en Corse. Ces 3 départements font partie de la Grèce centrale, les civilisés et cultivés demeurent à Athènes quant aux béotiens majoritairement agriculteurs étaient considérés comme des ignorants et des paysans d’où le terme péjoratif de béotien même dans la langue française. Le mont Olympe est le point culminant de la Grèce, il s’élève à 2917 mètres et se trouve dans le nord de la Grèce alors que le sanctuaire d’Olympie se trouve au sud dans la Péloponnèse. Pendant notre parcours nous avons vu des oliviers jusqu’à 700 mètres d’altitude mais ils fructifient jusqu’à 300 mètres. La route est parsemée de petites chapelles qui signalent des monastères ou des couvents et qui témoignent la perte d’une personne dans un accident à cet endroit mais aussi pour remercier quand la personne n’a pas succombé. Comme l’Italie la Grèce était divisée en états d’où la multitude de tours de surveillance dont on aperçoit de pauvres vestiges dont une tour du Ve siècle avant J-C. Plusieurs sortes de constructions ont existé au cours de l’antiquité: XX siècles avant J-C c’est le système cyclopéen à partir du VIIIe siècle époque archaïque c’est le système polygonal et pendant l’époque classique l’âge d’or de la civilisation grecque Ve et IVe siècle avant J-C c’est le système isodomique. A cette époque il y avait beaucoup de conflits et de disputes entre les villes états, les alliances se faisaient au gré des guerres, la plus connue fut la guerre du Péloponnèse. Lors d’invasion comme celle des perses l’union sacrée s’établissait entre toutes les villes états et l’ennemi commun. Une tour du style isodomique se trouve à Tanagra cette région est réputée pour ses statues élégantes exposées aujourd’hui au musée du Louvre à Paris. Nous traversons ensuite un petit plateau appelé Léré patrie de Dionysos ou Bacchus dieu du vin et de la nature mais aussi de la démesure. De nombreux monuments commémorations les résistants morts au cours de la seconde guerre mondiale ont été édifiés le long de la route qui serpente la montagne, haut lieu de la résistance grecque. Après 1945 la Grèce est entrée dans un conflit interne jusqu’en 1949 qui opposait les communistes aux anticommunistes. Nous arrivons sur un grand plateau où l’on cultive le coton, qui est le troisième produit agricole exporté derrière le tabac blond et l’huile d’olives. Après beaucoup d’efforts le coton grec est arrivé à la qualité du coton égyptien, le coton est récolté sur un arbuste annuel qui mesure 80 centimètres de haut, les boutons ne sont pas tous à maturité en même temps, la première cueillette se fait à la main avant la saison des pluies au mois d’octobre qui produit un coton de première qualité. Deux autres récoltes sont effectuées par la suite lorsque les boutons sont parfaitement éclos, cette fois les récoltes se font à l’aide de machines et le coton est d’une qualité inférieure.
Après le village d’Eritré nous arrivons à Thèbes ville dans laquelle se trouve la tombe vide de Saint Luc, C’est la patrie du roi Laïos qui était marié avec une très jeune reine qui s’appelait Jocaste. Très heureux mais sans enfants, il a envoyé des consultants auprès de la prêtresse de Delphes appelée la Pythie. Le médium de Delphes leur a annoncé que le roi aura un enfant mais quel malheur il va tuer son père et se marier avec sa propre mèrE. A la naissance de son fils, paniqué le roi a enchaîné les pied du bébé, clouer ses chevilles et a ordonné à un jeune berger d’aller jeter l’enfant de la montagne sans pitié. Le berger connaissait le secret affreux de son roi, au dernier moment il a eu du remord, il s’est dirigé vers Corinthe pour offrir au roi de la ville qui n’avait pas d’enfant le petit prince d’Œdipe. Le petit prince grandit, il est devenu un bel homme mais avec un petit défaut, ses pieds étaient souvent enflés et possédaient des traces d’oedème suite aux sévices de son père, aujourd’hui il existe d’ailleurs l’oedème D’ Oedipe. A cette époque il était bon de consulter les oracles mais surtout celui de Delphes le plus important et réputé. Oedipe a donc envoyé des consultants auprès de la Pythie pour avoir son opinion sur sa vie et son avenir, la Pythie lui a répondu: Fais attention sois méfiant car très vite tu va tomber amoureux de ta mère. Oedipe croyant que la reine de Corinthe était sa propre mère lui aussi paniqué est parti de Corinthe, fatigué en se promenant dans une vallée près de Delphes il s’est trouvé face à un char de luxe conduit par un cocher et avec un seul passager. Oedipe a été pris à parti par le cocher car il gênait le passage, vexé et blessé il a lutté contre le cocher et le tua ainsi que le passager qui n’était autre que le roi de Thèbes son propre père. Après toutes ces péripéties il a repris sa route en direction de Thèbes, il a rencontré à un carrefour le sphinx le fameux monstre redouté par toute la population de la région. Oedipe intelligent élucida l’énigme posée par le sphinx qui de colère implosa et mourut. Oedipe a donc sauvé la population de l’emprise du monstre, il a été reçu à Thèbes comme un sauveur et le libérateur de la région. Le trône de la vile de Thèbes étant libre, la reine encore belle et fraîche, il en est tombé amoureux. Ils ont formé un couple idéal, ils ont eu 4 enfants dont la douce, la fidèle Antigone. Les années passent, la famille est très heureuse mais le dieu n’oublie pas, la peste envahit Delphes, tous les habitants meurent les uns après les autres. Malgré beaucoup d’efforts Oedipe n’a pas pu endiguer l’épidémie. Déçu, il envoie des consultants à Delphes pour savoir pourquoi la ville de Thèbes est si éprouvée. La réponse a été la suivante: la ville sera sauvée si l’on tue la personne qui a tué le roi Laïos. Oedipe est donc parti à la recherche du tueur de l’ancien mari de sa femme, le temps passe et le problème existe toujours dans la ville. La clé de notre histoire le berger très vieux était revenu à Thèbes pour y finir ses jours, quand il a su que le roi de Thèbes était corétien et surtout quand il a su la réponse de la Pythie, il comprit qui était le roi et il est allé lui dire tout ce qu’il savait. Après ces révélations la reine pleine de honte s’est retirée dans sa chambre pour s’y pendre, Oedipe est vite accouru auprès d’elle mais devant la mort de Jocaste il se creva les yeux avec les épingles de sa tunique. La seule et unique personne qui comprit que Oedipe était la première victime fut sa fille Antigone qui n’a pas abandonné son père aveugle, ils sont allés vivre à Athènes dans le quartier appelé Colonnes où Oedipe a fini sa vie. Freud le psychanalyste inspiré par cette histoire a influencé la maladie le complexe d’Œdipe : Quand la fille adore son père et le fils sa mère, ils ne peuvent pas vivre un jour seul sans être malade. Thèbes est également la patrie de notre Europe, Europe très belle princesse de Thèbes dont Zeus était fol amoureux, sa femme Héra très jalouse le transforma son mari en beau taureau blanc. Europe éblouit par ce magnifique animal, elle lui a fait un collier de fleurs et pour lui placer autour du cou elle le chevaucha. Le coquin Europe sur le dos s’est enfui en allant vers le nord de la Grèce où se trouvait à cette époque le continent inconnu où il pouvait vivre son amour loin de la jalouse Héra, on a donc donné le nom d’Europe au nouveau continent.
La ville antique de Thèbes a été détruite lors d’un tremblement de terre au XIXe siècle, la ville actuelle a donc été construite par-dessus, c’est pour cette raison qu’aucune trace du passé glorieux de Thèbes n’existe pas aujourd’hui. La découverte de Delphes est due à une épopée française menée par Théophile Aumaude qui était également le directeur de l’école archéologique française à Athènes, jusqu’au milieu du XIXe siècle le site archéologique était dessous de la ville de Kastri construit au-dessus du temple d’Apollon. Après le départ des turcs et la libération de la Grèce du sud, des français romantiques, cultivés et passionnés de l’époque archéologique sont arrivés à Delphes. Devant l’impossibilité d’effectuer des fouilles à cause de la nouvelle ville afin de découvrir le nombril du monde, le gouvernement du moment a pris une politique envers les Hellènes, le parlement français a débloqué 600000 francs or pour l’expropriation des habitants de Kastri ce qui a permis de déplacer la ville de 2 kilomètres. En creusant très profondément les archéologues ont découvert des statues en terre cuite qui représentait une femme forte avec une poitrine bien distingue. Cette femme était un culte que l’on adorait bien avant celui d’Apollon, Aumaude a donc découvert à Delphes un premier sanctuaire qui était dédié à une divinité la déesse de la terre. Le sanctuaire était gardé par le fils de la terre le serpent appelé Piton, En continuant les fouilles dans les couches supérieures, Aumaude a mis à jour des statues en bronze et en émail dédié à une autre divinité Apollon mais beaucoup plus tard. Les Grecs croyaient qu’Apollon était né sur l’île de Délos située dans la mer Egée, Apollon a parcouru la Grèce afin de trouver un endroit merveilleux. Arrivé à Delphes il a cédé devant la beauté du cadre, il a décidé que son sanctuaire sera construit à cet endroit sur le mont Parnasse, Apollon avait cependant un obstacle la déesse de la terre représentée par son fils gardien du sanctuaire le serpent Piton qu’il tua avec ses flèches. Apollon avait commis un crime, il n’était pas que le dieu de la musique et de la philosophie mais aussi le dieu de la purification, de la logique et de la punition, alors il a quitté Delphes pour le nord de la Grèce et pendant 7 ans il est devenu esclave pour un roi afin qu’il soit purifié. Purifié et glorieux il est revenu à Delphes pour y fonder son sanctuaire, c’est le mythe de Delphes mais allégoriquement ça symbolise la lutte éternelle du bien et du mal. La lutte entre les vieilles divinités qui disparaissent et les nouvelles plus démocratiques qui apparaissent, Apollon c’était la lumière le bien qui venait remplacer le mal symbolisé par le serpent Piton. Au VIe siècle avant J-C, les Grecs et tous les pays voisins aucun autre sanctuaire aussi important et riche que celui de Delphes alors les Grecs croyaient que Delphes était le nombril du monde. La prêtresse de Delphes était une dame âgée et honorable qui avait le talent et la possibilité de communiquer avec le dieu Apollon afin d’exprimer son désir et sa volonté. La prêtresse appelée la Pythie n’était qu’un médium de l’époque, elle donnait ses oracles dans une crypte située en dessous du temple d’Apollon. Au centre de la crypte se trouvait un trépied en bronze de 1,20 mètre de haut, au-dessus du trépied était placé un chaudron sur lequel était assise la Pythie, autour du trépied était assis les prêtres du sanctuaire, ils étaient des prophètes, des hommes sains et cultivés d’une grande personnalité et très diplomate. La pythie au-dessus de son chaudron mâchait des feuilles de lauriers qui brûlaient également sous le chaudron. Enveloppée de vapeur et de fumée la pythie devenait droguée, ivre elle était en extase et délirée. Tout en vibrant et hurlant, elle communiquait avec le dieu Apollon afin qu’elle puisse rendre son opinion. Parfois elle était si droguée, si ivre et perdue qu’elle n’arrivait pas à donner de réponses claires et précises, les prêtres interprétaient les paroles obscures qui sortaient de la bouche de la Pythie afin qu’ils donnent l’oracle à sa place. La Pythie est un titre, une fonction, au cours des siècles des Pythies intelligentes ont parfois sauvé la Grèce de drame, cette femme était bien organisée, elle avait dans toutes les villes et colonies grecques des yeux et des oreilles qui étaient payés par le sanctuaire. Ces espions envoyaient à Delphes toutes les informations politique, économiques ou sociales qu’ils pouvaient recueillir. Pour rendre ses oracles la Pythie mélangeait l’expérience, la sagesse et les informations confiées par ses espions. Le rôle n’était pas facile quand les consultants venaient de loin de France par exemple, les informations détenues par la Pythie n’étaient pas très récentes. Mal informée mais grâce à son intelligence elle rendait une réponse à double sens afin que l’on puisse y trouver ce que l’on était venu chercher, la Pythie avait toujours raison. Au IIIe siècle il y a l’arrivée des gaulois sous les ordres de l’empereur Brennus d’où le nom du fameux trophée remis aux rugbymen le bouclier de Brennus qui a été dérobé à Delphes, l’empereur romain Néron a pris comme butin plus de 500 statues en or et ivoire alors on s’imagine tout ce que les autres empereur ont pu piller dans ce musée en plein air. Seul l’empereur Adrien si gentil, bienfaiteur et protecteur c’est sous son règne que le sanctuaire a connu sa gloire et son apothéose. Après les empereurs romains c’est le fanatisme des premiers chrétiens qui a été la catastrophe des trésors de l’antiquité. Au IVe siècle après J-C le sanctuaire d’Epidaure reçoit encore des malades gui viennent demander de l’aide au dieu Esculape, à Olympie se déroulent encore les jeux olympiques qui est la fête des païens par excellence et à Delphes il y a toujours des consultants qui viennent demander l’opinion d’Apollon. Les Grecs ont eu beaucoup de mal à évacuer le culte des dieux, au IVe siècle un empereur chrétien fanatique qui s’appelait Théodore, par la force il a interdit les jeux olympiques ainsi que le culte des dieux, ce fut la fin du sanctuaire d’apollon de Delphes qui depuis cette date à aujourd’hui est devenu silencieux. Après les chutes de pierres du mont Parnasse, l’érosion et les tremblements de terre ont eu raison du nombril du monde, pire les chrétiens ont construit une nouvelle ville au-dessus du site appelée Kastri, que les Français ont déplacé de 2 kilomètres. Le nombril du monde symbolisé par une pierre ronde était placé près du trépied prophétique de la Pythie, aujourd’hui la pierre ronde se trouve dans le musée du centre archéologique de Delphes, il était orné de 2 aigles. Pendant l’antiquité Delphes était le centre culturel de toute l’Europe grâce à Apollon dieu de la musique et de la poésie. Pendant notre voyage nous sommes passés dans un lac desséché qui est devenu une plaine fertile, la région est très riche en bauxite d’où la couleur rouge de la terre. Le mont Parnasse en hiver se transforme en champs de neige où l’on pratique le ski, auparavant la région était spécialisée dans la fourrure de renards mais depuis l’intervention de Brigitte Bardot la chasse du renard argenté est interdite, aujourd’hui cette activité est en déclin. Nous avons traversé un village martyr comme celui de Kalavrita où pendant l’occupation allemande la même tragédie les Allemands ont brûlé le village appelé Distomo et ils ont tué tous les hommes, pour signaler ce drame un petit panneau très discret. Ce panneau représente une main qui tient un couteau dont la lame est en forme de croix gammée qui tue une colombe symbole de la liberté. Dans un virage nous avons aperçu en contre bas la route sur laquelle Oedipe a tué le roi Laïos et le carrefour où le sphinx attendait ses victimes. Le sphinx égyptien est un mâle, le sphinx de Delphes est une femelle il a le corps de lion, les ailes de l’aigle et la tête d’une femme, en réalité le sphinx était un brigand qui dévalisait tous les voyageurs. Enfin nous arrivons à Aracova qui est le point culminant de notre excursion, 1000 mètres d’altitude puis nous descendons sur Delphes qui se situe à 570 mètres d’altitude. La première chose que l’on voit en commençant la visite du site archéologique de Delphes c’est l’Agora (marché) où les pèlerins achetaient leurs offrandes, une fois traversé l’Agora nous avons emprunté la voie sacrée. Au bord de la voie sacrée étaient disposées d’immenses statues pillées par Néron, aujourd’hui il ne reste que les socles des statues est la trace de leurs pieds. Ensuite en continuant la voie sacrée on aperçoit des niches qui représentent les villes grecques dans lesquelles chaque ville disposait ses offrandes. Dans la niche de la ville d’Argos étaient installées les statues des rois de la ville dont celle de Persée qui tient dans sa main la tête de la méduse et la statue d’Hercule le héros aux 12 exploits. Après les niches on découvre les trésors dont celui d’Athènes construit grâce au butin dérobé au perses lors de la bataille de Marathon, Marathon est un lac situé à 42 kilomètres d’Athènes, Après leur victoire sur les Perses on a envoyé un messager annoncé la nouvelle aux athénien, une fois arrivée après avoir parcouru les 42 kilomètres en courant le messager a annoncé la bonne nouvelle et il est mort d’épuisement. Pierre de Coubertin, lors des premiers jeux olympiques modernes en 1896 a créé la course du marathon en l’honneur du messager Philippidès. Le trésor d’Athènes commémorait la victoire de Marathon au IVe avant J-C, le trésor évoquait des notes musicales. Le chapiteau de la façade du trésor de l’île de Cisneros était soutenu par deux statues de femmes élégantes appelées caryatides, les deux statues sont aujourd’hui exposées dans le musée du site. Après nous avons vu le rocher de la Sibylle qui à l’époque du culte de la déesse terre, une prophétesse ou médium appelée la Sibylle donnait ses oracles assis sur ce rocher, tout comme plus tard la Pythie sur son chaudron. Au milieu de ce cadre merveilleux on aperçoit un socle blanc où était dressée une colonne sur laquelle se trouvait un magnifique sphinx qui se trouve aujourd’hui au musée du site, tout l’ensemble culminait à 15 mètres de haut. Après nous avons admiré le mur polygonal du VIe siècle avant J-C construit pour soutenir la base du temple d’Apollon, Les esclaves pouvaient acheter leur liberté contre leurs économies, pour garantir cet acte ils venaient à Delphes inscrire leurs noms sur le mur polygonal et signaient un parchemin. Jules César, Diogène et même l’aristocrate Platon étaient des esclaves affranchis. Pierre Amandry jeune archéologue français peu avant la seconde guerre mondiale est venu à Delphes afin de savoir ce qu’il pouvait y avoir au-dessous de la voie sacrée, car elle a été construite à l’époque romaine. Pierre Amandry le 10 mai 1939 a mis à jour deux fosses remplies de trésors en or, en argent et en ivoire aujourd’hui exposés au musée du site. Ces fosses étaient les poubelles du sanctuaire, c’était un musée en plein air mais suite aux envahisseurs, aux tremblements de terre une fois à terre les prêtres les jetaient aux ordures. Par manque de place ils brûlaient les statues qui toutes contenaient du bois et ils martelaient l’or et l’ivoire pour gagner de la place. Crésus a été une personne historique il a vécu au VIe siècle avant J-C, son royaume était Lydie situé en Syrie d’aujourd’hui. Très riche donc bon client du sanctuaire car il avait ses problèmes, il avait deux enfants dont un qui était muet, il a envoyé des consultants à Delphes pour savoir si son fils parlerait un jour, la Pythie lui a répondu: le jour le plus malheureux de sa vie deviendra le jour le plus heureux. Un jour que les deux enfants jouaient seuls dans le jardin du palais, l’enfant valide tomba mortellement, choqué son frère trouva la parole dès cet instant. Après ce malheur et cette joie Crésus envoya à Delphes 2 taureaux l’un en or et l’autre en argent qui sont aujourd’hui exposés au musée du site. Les Phéniciens vivaient au bord de la mer en Israël, c’est le peuple qui a fondé la colonie de Carthage, très intelligent ils avaient déjà un alphabet sans voyelle que les Grecs ont ajoutées pour créer au VIIIe siècle avant J-C leur propre alphabet grec, le premier à écrire avec cet alphabet a été Homère. Au fond du site deux falaises appelées phédriates qui veut dire brillantes, éclatantes car les Grecs disaient que quand le soleil brillait, il donnait un éclat spécial à ces deux falaises. Entre ces deux falaises pendant l’antiquité les eaux d’une fontaine coulait qui s’appelait la fontaine Castali qui fut sacrée pour les Grecs, la Pythie et les pèlerins avant les oracles venaient s’y purifier. L’eau de cette fontaine était très fraîche, la Pythie afin de savoir si elle devait conseiller un consultant trempait un mouton dans la fontaine, si l’animal était en bonne santé il se débattait ce qui signifiait qu’elle pouvait donner son oracle, sinon le pèlerin repartait sans réponse. Nous avons imaginé sur un gros socle en pierre carré à sa base et rond au-dessus où était posé le trépied merveilleux, une colonne serpentines en argent et autour enroulés trois serpents en argent dont les têtes soutenaient un chaudron en or. Constantin le Grand fils de la Sainte-Hélène, fondateur de la ville de Constantinople, lors de sa visite à Delphes il est tombé en admiration devant ce trépied prophétique il l’a dérobé pour décorer l’hippodrome de la nouvelle capitale, il est aujourd’hui à Istanbul lace de l’hippodrome le trépied est resté intact mais le chaudron en or a disparu. Ensuite nous avons devant nous le temple d’Apollon du IVe siècle avant J-C, il était le quatrième temple du site, les trois premiers ont été détruits soit par des tremblements de terre ou par le feu. Sur le mont Parnasse il n’y a pas de carrière de marbre blanc alors on a utilisé le tuf pierre poreuse locale, pour donner un aspect marbré aux colonnes on les a polies avec de la poudre blanche. C’est un temple style dorique périptère, une rampe encore intacte mène au temple, nous arrivons dans le vestibule où se trouve la statue d’Homère en or et les murs sont remplis de maximes du sage de l’époque antique. Les Grecs étaient très compréhensifs et admettaient les faiblesses humaines, Oedipe amoureux de sa mère, Phèdre amoureuse du fils de son mari ou Médée la jalouse qui a tué ses enfants car son mari n’était pas fidèle. En dessous du temple la crypte de la pythie avec le trépied prophétique et à côté le nombril du monde représenté par la pierre conique. Apollon occupait le sanctuaire neuf mois de l’année, les trois autres mois c’était Dionysos dieu du vin et de la démesure qui occupait le sanctuaire. En conclusion par rapport au christianisme où la chair est oubliée car un homme n’a pas que l’esprit et l’âme mais aussi un corps qui a ses besoins alors Apollon dieu de l’esprit, de la mesure et de l’équilibre, Dionysos dieu de la démesure, de la chair, du plaisir, du vin et de la joie mais quel équilibre merveilleux avait été offert aux grecs. Au-dessus du temple se trouve un théâtre qui tous les 4 ans comme à Olympie recevaient les jeux Pythiques, des jeux appropriés à Apollon où se mélangeaient la poésie, le théâtre et la musique. Ces jeux artistiques étaient ouverts à tous les jeunes du monde entier, ils se déroulaient dans le théâtre qui contenait 5000 personnes, hélas les romains l’ont transformé en arène et ils ont détruit les deux premiers rangs de gradins, un stade se trouve également près du théâtre. Ensuite, nous avons visité le musée de Delphes qui se trouve à 4 minutes à pied du site, il renferme tous les trésors découverts lors des fouilles successives dont la statue en bronze d’Aurige, La pierre conique symbolise également la tombe de Piton. Nous sommes repartis en bus pour visiter la nouvelle ville de Delphes où nous avons pu voir la baignoire dans laquelle la Pythie et les pèlerins se purifiaient ainsi que les participants aux jeux pythiques puis nous sommes allés déjeuner à Arcovara et nous sommes rentrés à notre hôtel.
8: En route pour Montpellier, après un dernier bain à la piscine et quelques emplettes, après le déjeuner à l’hôtel nous avons pris la direction de l’aéroport d’Athènes. Suite à la catastrophe de Toulouse, nous avons décollé avec un retard de 2 heures à bord d’un Boeing 737 de la compagnie macédonienne Air line, nous avons emprunté le même trajet qu’à l’aller. Nous avons réussi à prendre notre train pour Montpellier à minuit, de quatre partants au départ, nous étions cinq au retour car Denise faisait partie du voyage.
9: C’est la première fois que nous participons à un séjour dans un groupe si important, malgré notre appréhension du départ, nous n’avons pas ressenti le poids du groupe grâce à l’aide d’Anita et d’Elisabeth. Nous pensons que la formule hôtel club laisse une souplesse et autonomie à chacun pour composer selon ses désirs et moyens.
Le programme de visite spécialement conçu pour nous s’est déroulé avec la complicité d’une charmante guide grecque Athéna, francophile, passionnée et parlant un français admirable et sachant, chose rare, étendre ses commentaires aux divers aspects de la vie quotidienne dans ce pays. Par ses explications précises et vivantes Athéna nous a décrit les sites visités et ne voyant pas nous imaginions aussi bien les monuments qu’ils existent ou non. Pendant une semaine nous avons voyagé dans l’antiquité, les mythes et les légendes et à la fin de notre séjour nous avions quelques fois du mal à savoir ou était la réalité car même l’existence d’Homère est à démontrer. Nous avons beaucoup appris sur notre civilisation et le berceau de la démocratie qui est la Grèce, après avoir découvert les Hellènes nous envisageons d’effectuer un séjour au pays des turbans la Turquie.
Quelques chiffres:
La Grèce compte 9 régions et 53 départements
En Grèce on ne compte pas moins de 28 partis, 300 députés sont élus tous les 4 ans, ils élisent le premier ministre tous les 5 ans. Pour être représenté un parti doit avoir au minimum 3% des bulletins, actuellement les libéraux et les socialistes représentent 43% chacun et le parti communiste 6%.
Le président de la république est élu par les grands électeurs.
La scolarité est obligatoire de 6 à 15 ans, l’année scolaire est de 200 jours, les vacances sont les mêmes qu’en France, sauf les vacances de la Toussaint qui n’existent pas ce qui permet d’avoir des vacances d’été plus longues
L’entrée à l’université est très difficile car la Grèce offre moins de place dans les facultés que la demande faite, beaucoup d’étudiants vont en Italie pour poursuivre leurs études et principalement à Bologne.
Le service national est obligatoire pendant 2 ans.
La drachme est la devise grecque pour 100 drachmes on a 2 francs français.
Un pain de 800 grammes vaut 8 francs.
Un litre d’essence vaut 6 francs.
Un kilo de viande ou de poisson 60 francs.
Un kilo de dorade sauvage par contre vaut 250 francs.
La durée hebdomadaire du travail est de 40 heures, les congés sont de 5 semaines, tout salarié perçoit 14,5 mois de salaire, la journée est continue de 7 à 14 heures 30, le SMIG est de 3000 francs, avec 20 ans d’ancienneté un employé qui travaille dans un hôtel gagne 5800 francs, le salaire moyen en Grèce est de 6000 francs un député gagne 22000 francs, un professeur gagne 9000 francs, chaque corporation à son régime de sécurité sociale.
Le taux de fécondité est de 1,4 ce qui n’est pas assez pour respecter la pyramide des âges, 80% des femmes travaillent.
La location d’un appartement de 70 mètres carrés coûte 3300 francs dans un quartier populaire et 6200 francs dans un quartier bourgeois.
Pour vivre aisé une famille doit gagner au minimum 10000 francs par mois, le travail au noir est très répandu.
L’émigration est un problème uniquement pour la communauté Albanaise qui est la plus importante en Grèce 500000 albanais, ils travaillent pour 120 francs par jour sans couverture sociale, 30% des prisons sont occupées par des ressortissants albanais
Les salariés du privé ont un médecin qui leur est désigné quant au fonctionnaire ils ont le libre choix pour aller consulter un médecin, l’hôpital est gratuit
Une crise sociale est en cours à cause de l’Europe dont le calcul des retraites passerait des 10 meilleures aux 10 dernières années de travail et surtout sur la suppression des statuts dont celui des fonctionnaires,
Les salariés ont de tous petits salaires par rapport aux professions libérales, artisans ou petits commerçants et agriculteurs qui ont des revenus plus que confortables, les Grecs ont le goût de la propriété et dès la naissance d’un enfant, on prépare son avenir immobilier en commençant la construction de sa future maison. Il n’y a pas d’impôt sur le revenu, il est prélevé à la base. Les allocations familiales sont de 1000 francs par an pour un enfant, de 2000 francs par an pour 2 enfants et à partir du troisième enfant l’allocation est mensuelle et plus conséquente,
La retraite est à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Quant aux fonctionnaires, ils peuvent prétendre à la retraite après 35 ans de service.
Malgré la libération de la femme, 300000 IVG sont pratiquées chaque année en Grèce. La drogue est devenu un fléau national, la majorité est à 18 ans, les voitures sont très coûteuses, malgré cela le parc automobile est de 7 millions de véhicules.
La police comprend 40000 fonctionnaires dont seulement 5000 sont sur le terrain.
Claudine Passepont et Michel Michelland