Afrique du Sud (suite)

«7» Le septième jour a été consacré à la visite de Durban mais vu l’impossibilité de commenter la ville depuis l’autocar qui ne possédait pas de micro, nous avons fait un circuit dont le thème était les grands hommes qui sont passés à Durban. Durban anciennement Port Natal Localisée dans la province du Kwazulu-Natal, Durban est la deuxième ville d'Afrique du Sud avec 3 200 000 h. (1995), dont 72 % de Noirs, 17 % d'Indiens, 9 % de Blancs et 2 % de Métis. De part et d'autre de la baie où les Anglais fondèrent un comptoir en 1824, la ville s'étire dans la plaine côtière du Natal sur plus de 50 km et occupe, vers l'ouest, les collines gréseuses dont la forêt tropicale humide climatique a été défrichée (les précipitations atteignent 1 000 mm par an avec une saison sèche de mai à octobre).Le premier employeur de l'agglomération demeure l'industrie manufacturière, localisée dans les banlieues sud à proximité du deuxième port sud-africain (26 300 000 t en 1995). Toutefois, on recense 40 % de chômeurs (1995), surtout concentrés dans les aires périphériques noires qui rassemblent, dans un habitat illégal, la moitié de la population totale. Les quartiers résidentiels blancs s'étendent sur les collines centrales avec de très faibles densités et sont encadrés, au nord et au sud, par deux townships indiennes. L'extension spatiale de la ville, sa ségrégation héritée de l'apartheid et le sous-équipement des périphéries noires posent de redoutables problèmes d'urbanisme (transports, coût des infrastructures, intégration résidentielle). Avec ses magnifiques plages et l'aménagement du front de mer en espace récréatif et de loisir (opération décidée en 1994), Durban dispose cependant d'atouts pour redevenir un pôle touristique majeur. Arrivés près de l’ancienne gare de Durban, nous sommes descendus de l’autocar au milieu d’un marché Africain, le centre de la ville grouille de monde, de bruits et de circulation. L’ancienne gare a été mise en service en 1892 à l’époque de la découverte de l’or à Johannesburg, on a donc construit une voie de chemins de fer entre les 2 villes distantes de 600 kilomètres. Cette gare en briques rouges et au toit pointu n’aurait jamais du être amenée à Durban, elle a été fabriquée en Angleterre comme toutes celles des colonies Anglaises. Deux gares avaient été commandées en même temps, celle de Durban et une pour une ville du Canada, au chargement dans les navires il y a eu inversion dans les expéditions, c’est pour cela que la gare de Durban à le toit pointu pour la neige du Canada et que la gare du Canada à un toit plat pour le style de l’océan Indien. C’est de cette gare de Durban qu’en 1893 que Mohandas Gandhi dit le Mahatma «La grande âme» a pris le train pour Johannesburg afin d’aller soutenir les Indiens à qui les Anglais interdisaient de faire du commerce. Une plaque inaugurée par Monsieur Mbeki en 1994 relate cet événement dont voici un extrait: «Le Mahatma Gandhi 1869-1948 a décidé d’entreprendre sa lutte contre toutes formes de discriminations et d’oppression lorsqu’il est monté à bord d’un train à la gare de Durban le 7 juin 1893. Son éviction forcée du train à Peitermalitzburg situé à 90 kilomètres de Durban sur base de sa race a eu une profonde influence sur la philosophie de Gandhi, sur sa vie et son avenir. Il a précisé que sa décision de consacrer sa vie à la cause de la justice et de l’égalité humaine provenait de cette expérience, ma non-violence active a commencé ce jour-là. La philosophie de la résistance par la non-violence à laquelle Gandhi a souscrit est devenue une puissance force de l’oppression partout dans le monde. La vérité et la non-violence comme armes, Gandhi a apporté une contribution importante dans le long et courageux combat mené contre la discrimination raciale en Afrique du Sud. Aujourd’hui Gandhi est reconnu comme un des plus grands leaders de ce siècle, son message a toujours autant de valeur aujourd’hui que lorsqu’il a dit pour la première fois , la non-violence n’est pas une vertu de cloître, ce n’est pas un idéal impossible elle peu être pratiquée par des millions de personnes parce qu’elle est la loi de notre espèce, c’est la force d’âme qui est en chaque être humain, c’est une prérogative de l’homme est un droit de naissance, le chemin de la vraie non-violence demande plus de courage que la violence.» Cette plaque a été inaugurée le 2 octobre 1994 pour le 125.ème anniversaire de Gandhi, on peut dire que Gandhi a commencé son long destin en arrivant dans cette gare. Nous avons gravi les marches de la gare dont l’intérieur est tout en marbre, les étages supérieurs de l’ancienne gare sont occupés par le Consulat des Indes. Gandhi n’a pas laissé beaucoup de citations mais celle gravée dans le socle de son buste dans le hall de la gare est sûrement la plus importante «ma vie est mon message.» Gandhi n’a jamais voulu être politique, d’ailleurs il a laissé la place à Nehru, Gandhi a certainement fait des erreurs mais c’était un homme intègre, c’était un homme fait d’idéal même au sein de sa propre famille car par exemple il voulait l’abolition des castes. Les Indiens arrivés dans la région de Durban provenaient du nord des Indes près de la frontière du Pakistan, ils étaient venus comme esclaves pour la culture de la canne à Sucre. Gandhi était venu en Afrique du Sud comme magistrat défendre la cause des Indiens, il n’obtiendra rien des anglais mais le général Smuts lâchera beaucoup de leste. Gandhi Indien mais pas Hindou est resté en Afrique du Sud jusqu’en 1914 où il est retourné en Inde pour défendre la même cause qu’il était venu combattre ici. Gandhi a été assassiné en 1948 par un de ses propres artisans, Gandhi voulait céder du terrain aux musulmans et pour cela il préconisait d’abolir les castes Dont le droit des intouchables. Gandhi a fini pauvre et heureux d’être pauvre dans son idéal il avait partiellement réussi ce qu’il voulait, en fait c’était un grand homme. Ensuite nous avons rejoint la cohue des rues au milieu des étales sur les trottoirs, des sifflets des gens pour intercepter les taxis collectifs et le bruit incessant de la circulation. Nous passons devant la poste centrale de Durban où une queue de plus de cent personnes attend patiemment leur tour avant de pénétrer dans la poste, les Africains disent que nous avons la montre et eux le temps. La poste est un bâtiment avec de superbes colonnes, c’est l’ancien hôtel de ville qui a servi jusqu’en 1910, en face de la poste se trouve la toute nouvelle mairie de Durban plus loin nous verrons l’hôtel de ville qui date de 1910. Sur le bâtiment de la poste ancien hôtel de ville est placée une plaque en bronze qui dit «dans ce bâtiment la convention nationale qui a amené la création de l’union Sud Africaine a tenu ses premières séances du 12 octobre 1908 au 5 novembre de la même année.» Edmond notre guide baroudeur essayait de nous faire comprendre que les premiers Hollandais de la compagnie des Indes avaient mis le pied sur un territoire vierge de toute civilisation, il oubliait tout de même que les Bushmen vivaient dans la région du Cap. Après dans son délire il nous pris à partie en disant que le problème de la colonisation était le fait des Français tout d’abord sous Louis XIV à la révocation de l’édit de Nantes en 1685 puis sous Napoléon les Anglais chassèrent les Boers de la région du Cap car les Anglais avaient peur que dans son hégémonie Napoléon Bonaparte installe un des siens à la tête de la colonie du Cap. Il y a peut-être du vrai dans l’analyse d’Edmond mais chaque fois il oublie de rappeler que les Hollandais, les Français et les Anglais se combattaient sur un territoire où une civilisation était présente les Bushmen dans la région du Cap, les noirs Africains depuis le XIIe siècle au-dessus du fleuve Orange. Dans le même quartier nous nous sommes arrêtés devant une nouvelle plaque en bronze commémorant le premier discours de Watson Churchill le 23 décembre 1899. Churchill dont le père avait fait fortune en Afrique du Sud par des moyens plus que douteux a été envoyé par son journal Anglais en Afrique du Sud comme correspondant de guerre afin qu’il relate la seconde guerre Anglo-Boers. Churchill Winston a pris le même train que Gandhi à Durban pour se rendre sur le front des combats, en route, il a été appréhendé dans son wagon avec un fusil dont il faisait usage contre les Boers. Les Boers l’ont fait prisonnier, amené à Pretoria où il n’y avait pas de prison on prit la décision de l’enfermer dans un pensionnat de jeunes filles. Churchill bien sûr s’évada très vite de sa geôle, dans sa fuite il a failli se noyer dans la rivière à Pretoria, il prend un train pour Widbank et avec l’aide de complices il rejoint Maputo pour s’embarquer sur un navire en direction de Durban. Arrivé à Durban le journaliste combattant a fait un discours à l’endroit même où est située la plaque, ce fut son premier discours politique de sa longue carrière. Autour du lieu où Churchill débuta sa vie politique est installé un marché de fruits et légumes, nous continuons à marcher dans la ville de Durban où il faut vraiment tendre l’oreille pour entendre notre guide à cause du bruit ambiant. Edmond l’Africain nous a fait un arrêt de quelques secondes pour nous indiquer la présence de la statue de la reine impératrice Victoria en la nommant de trois syllabes inadmissibles de la bouche d’un guide touristique. Puis il tourna les talons en se dirigeant vers un lion qui ressemble à celui de Belfort avec un ange sur le dos, ce lion commémore tous les Boers tués pendant la seconde guerre anglo-Boers de 1899-1902. Ensuite Monmond le blanc se prosterna devant la statue du Général Smuts qu’il a promu maréchal, c’est le seul qui soit représenté dans plusieurs villes au cap, à Durban et à Johannesburg, les autres sont uniquement représentés dans leur région. Les parents de Smuts étaient paysans dans la région du Cap, ils avaient décidé d’envoyer le frère aîné du futur général à l’école au Cap car ils n’avaient pas les moyens de faire suivre des études à plusieurs enfants. Malheureusement le frère mourut alors que Jan Smuts avait 12 ans, les parents décidèrent donc de donner la chance d’étudier au jeune Jan. A 26 ans il revient d’Angleterre avec le diplôme d’avocat en poche, garçon très intelligent il va être nommé ministre dans le gouvernement de Paul Kruger, il devient général dans l'’armée Boer. L’armée Boer est une armée unique au monde, elle est constituée de volontaires qui ne sont pas payés ni nourris, d’ailleurs un colonel de l’armée boer était un ancien commandant de la légion étrangère qui s’était enrôlé dans l’armée des Boers. Les soldats boers étaient autonomes, ils Fallaient qu’ils s’approvisionnent eux-mêmes en munitions, par contre si un plan de bataille ne leur plaisait pas ils pouvaient le discuter. Les soldats élisaient les sous-officiers qui élisaient les officiers, l’état major été désigné pour une moitié par les officiers et pour l’autre moitié par le gouvernement. C’est comme cela que Jan Smuts a été nommé général de l’armée boers par ses hommes, l’armée Boer va résister pendant 3 ans aux Anglais malgré leur infériorité 1 pour 10. Les Boers ont lâché devant les camps de concentration mis en place par les Anglais qui ont dépensé une fortune pour mettre la main sur les mines d’or. Jan Smuts a donc été avocat, général, maréchal, premier ministre de l’union Africaine et également philosophe, il a écrit 80% de l’actuelle charte des nations unies. C’est Jan Smuts alors ministre de l’intérieur de l’union Sud Africaine qui a cédé du terrain à Gandhi malgré leur opposition politique tous les deux se respectaient. Jan Smuts est né en 1870 et il est mort en 1950, il a donc connu les deux guerres Anglo-Boers, la création de l’union Sud Africaine, les deux guerres mondiales et le début de l’Apartheid en 1948. La statue le représente entrain de recevoir les clefs de la ville de Durban par son maire des fresques entourent la statue qui relatent tous les épisodes de la vie de Jan Smuts. Lors de la première guerre mondiale les Boers tellement écœurés de la défaite de la guerre contre les Anglais en 1902, ils voulaient s’allier aux Allemands afin de combattre les Anglais, Jan Smuts les a rappelé à la raison pour qu’ils acceptent de combattre l’Allemagne. Nous sortons du parc pour s’engager dans de grandes avenues, nous apercevons des mendiants noirs ou blancs dans la rue, les personnes sont habillées à l’occidentale, par rapport au Cap la misère est au centre de la ville, les habitants des villes du Cap et de Durban ne s’apprécient pas du tout. Ensuite dans un square nous sommes passés devant une plaque en bronze en l’honneur du capitaine Alan Gardiner qui était capitaine de vaisseau de sa majesté, pendant qu’il effectuait un voyage sa femme et ses enfants ont été tués. Après ce drame il va se faire pasteur anglican et il va venir en Afrique du Sud non plus comme marin mais comme missionnaire Anglican. Il s’établit en 1834 dans un petit village sur la côte de l’océan Indien dont il va donner le nom du gouverneur de la colonie du Cap Durban. En fait, le gouverneur d’origine huguenote s’appelait Durban, éveillé par cette reconnaissance le gouverneur Durban va s’intéresser à cette partie de l’Afrique du Sud. Durban va donc investir la province de Durban où les Boers avaient déjà pacifié la population, c’est un fait réel comme partout les Anglais laissent faire le travail aux autres et quand tout est terminé, ils mettent leur grain de sel pour en devenir les maîtres. Le capitaine missionnaire ala Gardiner est mort de faim en terre de feu où il était parti évangéliser la population. En face de la plaque commémorative du fondateur de la ville de Durban se trouve un immense bâtiment de 31 mètres de hauteur avec des colonnades, c’est la copie conforme de l’hôtel de ville de Belfast. En 1910 la ville de Durban n’avait pas beaucoup d’argent, elle voulait un nouvel hôtel de ville pour remplacer celui qui est devenu la poste centrale de Durban. Pour économiser les frais d’architecte et les problèmes de construction, on demanda l’autorisation aux autorités de construire le même hôtel de ville de Belfast à Durban, ce qui fut accepté. Ensuite nous passons devant une plaque commémorative du centenaire du Natal inaugurée en 1924 qui dit «dans ce voisinage le lieutenant Faraweld et d’autres colons ont résidé en 1824 dans ce lieu.» Le capitaine Gardiner et le lieutenant Faraweld dans leurs pérégrinations pour la marine anglaise, ils s’étaient rendus compte qu’il y avait un énorme marché à prendre ici. A cette époque le commerce de l’ivoire était très florissant, les Anglais ne voulaient pas laisser ce monopole aux Portugais qui occupaient le Mozambique. La présence des anglais est due au royaume Zoulou de Chaca qui a lui-même été constitué à cause de la présence Portugaise et de l’échange d’ivoire. Jusqu’à là les zoulous vivaient en tribus dispersées, Chaca a rassemblé toute la population zoulou afin de créer une nation Zoulou, personne y avait pensé avant car il n’y avait aucun intérêt. L’ivoire a donc provoqué l’organisation du commerce pour contrôler les éléphants, surveiller les territoires et contrôler les populations afin que tout l’ivoire d’éléphants passe par le roi Chaca. La présence de la nation Zoulou provient de la présence des Européens, sans cela il est fort probable qu’il ne l’aurait pas fait puisqu’il n’y en avait aucune utilité. Aujourd’hui en Afrique du Sud il y a trop d’éléphants alors qu’ils sont protégés tout comme le rhinocéros, une femelle rhinocéros vit 40 ans, elle a son premier petit à 12 ans elle est en gestation pendant 6 ans ce qui signifie qu’une femelle rhinocéros n’aura pas beaucoup de petits au cours de sa vie. Une femelle éléphant est en gestation pendant 22 mois, quand son petit à 18 mois la femelle retombe en chaleur et le cycle recommence. Une femelle éléphant peut Avoir 2 jeunes en 6 ans voire 3 en 7 ans alors que la femelle rhinocéros n’en aura qu’un, le parc Kruger peut accueillir 7800 éléphants actuellement ils sont plus de 9000. Ils font des désastres colossaux, un éléphant mange 200 kilos de végétation par jour ce qui pose un réel problème pour la survie du parc. Un éléphant revient toujours à l’endroit où il a vécu, ce qui signifie que l’on a du mal à les déplacer. L’Afrique du sud est frappé d’un embargo sur l’ivoire injustifié car les éléphants prolifèrent à vitesse plus qu’alarmante et l’interdiction d’exporter l’ivoire est très mal ressentie par les autochtones. Nous passons devant la bibliothèque centrale, nous apercevons un bâtiment de style alsacien qui est occupé par le conservatoire de musique, dans le même quartier se trouve aussi le conservatoire de théâtre. Enfin nous avons rejoint l’autocar qui nous a ramené à notre hôtel, puis nous sommes allés manger dans un restaurant en bord de plage pour se remettre de notre matinée tumultueuse. L’après-midi nous avons rejoint l’hôtel où nous avions deux rencontres programmées, une avec une député de l’INKATHA, une autre avec un responsable d’association d’aveugles Sud Africains. Une fois les présentations faites, le mot de bienvenue Madame la député engagea son discours basé sur la politique générale de Linkatha. L’inkatha est une représentation royale Zoulou, c’est un anneau en raphia que les femmes porte sur la tête afin de porter des charges. L’Inkatha est le parti de la liberté Inkatha qui est essentiellement Zoulou, le roi Salomon a mis en place cette institution qui est devenu un parti politique. Rappelons que les Anglais attaquent les Zoulous en 1879, ils soumettent le royaume Zoulou à l’Angleterre, les Zoulous vont faire partie d’une colonie Anglaise puis de l’Union Sud Africaine donc beaucoup de changement et de bouleversement pour une population qui en était pas demandeur. Le chef du parti Inkatha est le petit fils d’un roi zoulou Mangosuthu Buthelezi qui a repris l’idée du roi Salomon, il a crée une institution culturelle Inkatha. Les partis politiques Africains n’étaient pas autorisés, l’Inkatha derrière son aspect culturel avait une idée politique dont Buthelezi s’est servie. L’Inkatha comme parti se battait pour la liberté des africains et pour obtenir une nation Zoulou basée multiraciale et culturelle. L’Inkatha est devenu le mouvement culturel le plus important du pays avec parallèlement une influence politique fiable parce qu’il était autorisé. Le parti communiste Sud Africain étaient interdits sous le régime de l’Apartheid, en fait l’Inkatha était la seule organisation représentative de la population noire. Buthelezi a travaillé en liaison avec le représentant de l’ANC qui a été prix Nobel en 1960 Albert Luthuli et le leader de l’ANC qui vivait en exil Oliver Tambo. Oliver Tambo a demandé qu’il y ait une réunion entre les gens de l’ANC et de l’Inkatha à Londres en octobre 1979. Cette réunion a eu lieu mais il y a eu 2 points de désaccord: l’ANC était pour la révolution alors que l’Inkatha était pour la méthode Gandhi, la non-violence l’ANC prenait également pour les sanctions et le désinvestissement en Afrique du Sud quant à Buthelezi pensait que dans ce cas ce serait les plus pauvres qui en souffriraient le plus. Après cette réunion les 2 organisations se sont séparées, en 1990 quand Philippe de Klerke a reconnu les partis politiques L’ANC a voulu supplanter et anéantir l’Inkatha. A cette époque il y a eu beaucoup de violences entre les 2 partis, l’ANC prétendant qu’il avait fait plus pour la libération. L’Inkatha a été accusé par propagande comme parti violent, en fait les 2 organisations sur ce sujet ne valaient pas plus l’une que l’autre. En 1994 il y a eu beaucoup d’initiatives entre les 2 partis afin de résoudre et de recréer un esprit sain dans le pays. L’ANC a reconnu dans des documents que la plupart des décisions prises par Buthelezi pendant la lutte étaient prises conjointement avec l’ANC à l’époque où ils pouvaient travailler ensemble. L’ANC, L’Inkatha et d’autres partis travaillent ensemble, la politique dans le pays est essentiellement déterminée par l’ANC, dans la région de Johannesburg les 2 partis ont la même histoire pour leurs adhérents communs. De 1992 à 1994 les 2 partis ont négocié dans beaucoup de domaines où l’ANC a accepté quelques compromis comme la présence de gouvernements locaux dans chaque province. L’Inkatha souhaiterait que l’ANC donne plus de pouvoirs aux gouvernements locaux ce qui amèneraient plus de résultats dans la transformation du pays car les décideurs doivent être près de la base. Buthelezi croit que l’Afrique du Sud doit sortir de son marasme par elle-même, refuser le principe Africain d’attendre l’aide de quelque part, de toute façon les Zoulous sont particulièrement fiers et que l’aide n’est pas leur doctrine. L’Afrique du Sud va vers le développement économique et la création d’emplois, cela sera possible si nous insistons sur l’éducation c’est une des différences que nous avons eu avec l’ANC car pendant la lutte l’ANC entraînait les jeunes à la révolution armée car pour eux l’éducation venait après la libération. Pendant cette période trouble la jeunesse a souffert de manque d’éducation alors que l’Inkatha pensait que la libération viendrait automatiquement à partir du moment où on aurait l’éducation. Nous pensons que la criminalité dans le pays est trop importante, nous n’en rendons pas le gouvernement responsable mais il faudrait assister mieux la police et prévoir des programmes sociaux pour aider les jeunes délinquants. Nous pensons que si les policiers étaient mieux payés leur mental serait meilleur. Beaucoup de personnes qui ont été exclues de l’éducation ne parviennent pas à entrer sur le marché du travail. Le grand fléau reste le SIDA où il faut agir tout de suite et de manière plus importante que le fait le gouvernement si nous voulons arriver à des résultats positifs auprès de notre population. Le gouvernement fait beaucoup de sensibilisation contre le SIDA mais mal ciblé, il faut prendre en compte la culture, les traditions, les mœurs et la vie familiale où on a du mal à parler de la sexualité. Aujourd’hui le viol est en progression sensible, il faut savoir que depuis 1994 la libéralisation des films pornographiques à changer les comportements sexuels. La vente de revues pornographiques se fait en toute liberté dont dans les abris bus à des prix permettant à tout le monde de s’en procurer. Certains domaines comme l’aide sociale dépend du gouvernement provincial bien que nous travaillons avec le gouvernement national, sous la direction du premier ministre du Kwazulu-Natal qui est Inkatha, ce service social s’occupe des femmes, des enfants et des personnes handicapées. La loi d’action sociale de 1992 permet à chaque personne handicapée de percevoir un minimum financier, en 2002 près de 140000 personnes ont perçu cette allocation pour la province du KWAzulu-Natal et près de 12000 parents d’enfants handicapés ont été aidés. Le service social donne aussi des subventions à des instituts privés comme la Croix-Rouge qui représente pour 2001 une somme de 1,5 millions de Rands. Il s’occupe aussi de 18 centres pour handicapés et il soutient financièrement des ateliers qui occupent des personnes handicapées. Le service social du Kwazulu-Natal gère également 2 centres pour handicapés lourds dont un pour des aveugles et l’autre pour des handicapés physiques. Après son intervention Madame la député a répondu aux diverses questions dont voici la synthèse: Si au plan national l’Inkatha est minoritaire elle subit donc la loi de l’ANC, par contre c’est l’Inkatha qui Gère le Kwazulu-Natal c’est donc elle qui établit la loi. L’école est obligatoire jusqu’à 16 ans mais on demande une petite contribution (200 rands par an) aux parents qui parfois ont dû mal à acquitter cette somme. Nous avons remercié notre hôte pour la présentation de son mouvement et son point de vue sur l’avenir de l’Afrique du Sud, pour certaines questions Edmond le dictateur nous renvoyait à l’ANC. Après une petite pause nous avons accueilli un responsable d’association d’aveugles dont la traduction en simultanée était l’œuvre de Roger. Après des mots de bienvenue, notre ami s’est présenté, il est bénévole dans l’association Sud Africaine des travailleurs aveugles, cette association qui n’est pas un syndicat comme son nom l’indique a été créé, il y a 56 ans, les fondateurs étaient essentiellement des standardistes, le standard était à l’époque le second domaine d’emplois pour les aveugles, la première source d’emploi étant la vannerie et la chaiserie, le but de cette association était d’améliorer la situation de leurs camarades aveugles qui travaillaient en ateliers ou qui restaient à la maison, sous l’Apartheid même association était obligée d’œuvrer que pour des blancs, l’association est gérée par des bénévoles et organisée en filiales, une filiale rayonne sur la province du Kwazulu-Natal, L’association a toujours essayé d’offrir ses prestations aux aveugles de toutes races, l’association gère une imprimerie braille, en braille l’association offre de la littérature et toutes sortes de revues, l’imprimerie à cinquante ans, l’imprimerie travaille bien sûr pour l’Afrique du Sud mais aussi pour toute l’Afrique, Aujourd’hui l’association s’est étendue, elle possède plus de filiales et œuvre pour tous les aveugles de l’Afrique du Sud, le budget annuel est de 4 millions de Rands. Aujourd’hui en Afrique du Sud, il y a des écoles d’aveugles, des centres qui aident à être autonome. Ce travail est fait par des organismes spécialisés. L’association se consacre et se concentre sur 4 points: La fourniture de matériel braille, de collecter et de diffuser les informations, aider les aveugles à être indépendant au point de vue économique et défendre les intérêts des aveugles. Notre interlocuteur à espoir que l’organisation Sud Africaine des aveugles devienne véritablement une organisation démocratique et il est confiant sinon il aurait démissionné du comité, heureusement il y a plusieurs responsables importants qui ont le même désir. Nous ne voulons pas que changer le visage de l’organisation mais le souci d’ouvrir les prestations à tous les aveugles du pays. Le conseil national Sud Africain des aveugles, c’est l’organisme reconnu internationalement pour représenter les aveugles Sud Africains, il regroupe toutes les associations qui sont impliquées dans l’aide aux aveugles. Le conseil national à son siège à Pretoria qui comprend le secrétariat, un centre de formation et de rééducation fonctionnelle avec l’initiation à l’informatique. Le conseil national est actuellement en pleine transformation car auparavant il existait autant de sous-commission que de races mais avant 1994 le centre national avait déjà décidé de renoncer à cette discrimination. Chaque province élit 2 représentants issus des associations de son territoire qui constituent le comité exécutif du conseil national. Aux 18 personnes issues des 9 provinces des experts ayant des compétences particulières forment le centre national, le directeur exécutif du centre national et le second vice-président de l’union mondiale des aveugles. En Afrique du Sud existent 100 organisations autour de la cécité qui sont mal réparties dans le pays, dans le Kwazulu-Natal nous avons deux organisations assez puissantes qui proposent des prestations aux déficients visuels nous avons même 2 écoles pour jeunes aveugles, par contre d’autres provinces sont démunies de tout organisme. Dans les provinces isolées le centre national envoie des travailleurs de développement dont la principale activité est de recenser les personnes aveugles, de les réunir et d’essayer de les rendre indépendants au point de vue économique. En fait l’organisation des travailleurs aveugles et le centre national ont le même objectif pour l’indépendance financière des aveugles mais tous deux travaillent de concert pour le bien être des aveugles. Ensuite nous avons pu converser avec notre ami dont voici le contenu: Les aveugles représentent 0,5 à 1% de la population, les loisirs sont le tandem, le torball, le cricket, des pique-niques et des excursions. Pendant l’Apartheid chaque population avait son organisation particulière, la prestation donnée aux handicapés est dérisoire et c’est pour cela que l’organisation se bat afin d’obtenir une allocation décente, l’imprimerie de l’organisation basée à Johannesburg est entièrement informatisée, les activités des associations sont financées par des dons, les femmes participent à la gestion de l’organisation des travailleurs, les employeurs qui emploient des aveugles peuvent bénéficier de subventions, le centre national incite les provinces à sensibiliser les femmes au militantisme dans les associations car elle veut organiser un congrès féminin en 2003, les jeunes aveugles ont également leur propre organisation depuis l’an dernier, ce n’est que depuis peu que toutes les personnes aveugles ont droit aux chiens guides réservés auparavant aux aveugles blancs, l’adaptation du poste de travail est pris en charge soit par l’employeur, le conseil national, l’aveugle lui-même ou par un prêt remboursable au cours de l’activité professionnelle. Une nouvelle loi stipule que l’employeur doit prendre en charge l’adaptation raisonnable, la loi impose aussi 4% d’handicapés dans le monde du travail. Pour le transport c’est aléatoire car il existe des bus qui parcourent la ville, des mini bus qui couvrent les zones non desservies par les bus mais nous avons des problèmes car le chauffeur de mini bus ne s’arrête pas quand un aveugle ou une personne en fauteuil demande l’arrêt de peur de perdre du temps ou de ne pas être payé, ce qui veut dire que le système de transport n’est pas satisfaisant. La cécité en Afrique du Sud provient surtout de la maladie du glaucome, il y a de très bons ophtalmologistes en Afrique du Sud. La tête bien remplie nous avons remercié le responsable de l’organisation des travailleurs Sud Africains et Roger qui a merveilleusement accompli son rôle d’interprète. En fin d’après-midi nous avons pris la direction du port de Durban qui est le second port d’Afrique du Sud, c’est le premier port Sud Africain en ce qui concerne la manutention. C’est le neuvième port du monde, actuellement il y a 13 bateaux qui attendent pour rentrer dans le port, le port à une profondeur de 13 mètres ce qui permet d’accueillir des navires de plus de 65000 tonnes. Au-dessus d’un massif de 50 mètres de haut est située la capitainerie, un long truc appelait bluff par les Anglais, c’est une partie de terre qui s’avance en mer mais qui ne mène à rien, ce mot a été repris en Anglais et en Français (bluffer) qui signifie qui ne mène à rien. C’est un port artificiel avec une immense digue afin d’éviter l’ensablement du port car le gros problème en Afrique du Sud c’est que 150 millions à 400 millions de tonnes de terre vont à la mer chaque année par érosion. Le port a été agrandi 20 fois, il s’appelait auparavant Port-Natal, le navigateur Portugais Dagama arrive ici le jour de Noël 1498 en route pour les Indes, c’est le premier qui va si loin après le cap de Bonne-Espérance. Dagama arrivé dans cette baie la baptisa Port-Natal car natal signifie Noël en Portugais, d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui le port de Durban s’appelle Port-Natal. Les Européens reviendront dans ce coin qu’en 1824, c’est seulement en 1834 que Durban sera fondé. Le port actuel fait 1854 hectares, le pourtour mesure 21 kilomètres de long, le canal qui mène au port mesure 122 mètres de long, il y a 15 kilomètres de quais, 57 grues et 302 kilomètres de voies ferrées. 4200 bateaux transitent par le port chaque année, on peut entreposer 40000 tonnes de céréales dans des silos à grains, 28000 tonnes de silos à tournesol et un terminal sucrier de 400000 tonnes L’Afrique du Sud est le quatrième producteur mondial de sucre et le 3.ème exportateur mondial. Après un bon bol d’air marin pris sur la digue nous avons rejoint le restaurant qui se trouve dans le complexe portuaire. Nous dégustons un repas à base de poissons, le restaurant est décoré de filets de pêche et de tableaux maritimes, à chaque fois qu’un bateau entre ou sort du port une cloche sonne dans le restaurant pour en aviser les clients. Bien endurbanés, nous avons rejoint l’hôtel où avant d’aller se coucher nous avons bu une tisane Bushman à base de bois rouge qui a bon nombre de qualités.

«8» Le huitième jour nous quittons Durban pour la réserve de d’Howick et ses chutes qui se trouve à 100 kilomètres de Durban. Par miracle nous avons hérité d’un grand bus très confortable et Edmond a récupéré un micro qui fonctionne à merveille. Nous allons quitter la plaine pour le plateau intermédiaire où est situé Pietermaritzburg dont l’altitude est de 800 mètres, alors que demain nous serons sur le haut plateau à Johannesburg. La géographie est faite ainsi une plaine le long de l’océan Indien dont l’altitude maximale est de 300 mètres puis on monte sur un plateau appelé intermédiaire dont l’altitude varie entre 600 et 1100 mètres ensuite on trouve le haut plateau qui culmine entre 1500 et 1700 mètres. Pietermaritzburg est la capitale de la province du Kwazulu-Natal, Peiter Retif était le premier ministre des Wortreekers des pionniers et Gaert Malitz était le président, avec le prénom de l’un et le nom de l’autre on a fait le nom de la ville. On a choisi Pietermaritzburg comme capitale car à Durban on connaissait toujours le paludisme, les Wortreekers puis les Anglais ensuite qui se sont installés ici en 1843, les pionniers ou Wortreekers ont fait le travail de pacification et les Anglais en ont récolté le fruit. Nous prenons la direction Ouest pour sortir de l’agglomération de Durban, la végétation est luxuriante par rapport au reste du pays car la région bénéficie d’une pluviométrie de 1000 millimètres d’eau par an. Le paysage est très vallonné, les maisons sont construites parmi les arbres dont l’eucalyptus domine. Nous sommes sur la nationale 3 qui file sur Johannesburg qui se trouve à 600 kilomètres de Durban, la nationale 3 est une autoroute à 4 ou 6 voies voire 8 à l’approche des grandes agglomérations. Nous traversons des villes de banlieue de Durban qui sont des quartiers résidentiels, nous sommes entourés de sapins, de palmiers un peu spéciaux qui poussent en huit jours. Plusieurs arbres Sud Africains poussent en huit jours comme le palmier, le pin ou le sapin qui servent à dissimuler les relais de téléphoniques, ces arbres sont artificiels ils sont conçus en plastique et se fondent très bien dans l’environnement. Nous sommes loin des maisons colorées de la ville du Cap, les maisons de cette région sont de couleurs traditionnelles comme en Europe, les barbelés sont toujours présents afin de protéger les propriétés, nous traversons une zone commerciale où beaucoup de marques européennes sont installées. Ensuite nous circulons dans une partie boisée d’acacias, d’eucalyptus importés d’Australie qui servaient à l’époque à fabriquer les pieux de soutènement des mines d’or de Johannesburg, aujourd’hui les pieux de soutènement sont en acier. Actuellement l’eucalyptus est utilisé pour la fabrication de pâte à papier, le sol est recouvert de gentianes on se croirait dans le massif Jurassien. Chaque année au mois de juin est organisée une course à pied qui relie Durban à Pietermaritzburg, c’est une course très difficile pour sa longueur bien sûr mais aussi par ses dénivelés qui sont de 800 mètres. La terre est rouge car elle contient beaucoup d’oxyde de fer, nous approchons de la vallée des mille collines, nous traversons un pont de 300 mètres de long sous lequel se trouve une vallée recouverte d’eucalyptus. Nous roulons dans une zone agricole où l’on cultive la canne à sucre, l’eucalyptus est toujours présent et on commence à remarquer des jacarandas, l’Afrique du Sud possède 32000 kilomètres carrés de forêts. Cette région est propice à la culture du maïs, grâce à la bonne pluviométrie on fait jusqu’à 3 récoltes par an, au loin nous apercevons une collines dénudée de terre c’est le gros problème de l’Afrique du Sud que nous avons évoqué hier lors de la visite du port de Durban. Nous passons d’une colline à l’autre comme les montagnes russes, la culture de canne à sucre est de plus en plus présente, n’oublions pas que l’Afrique du Sud est le quatrième producteur mondial, la culture de la canne à sucre a été la cause de l’immigration Indienne en Afrique du sud à partir de 1870c’est pour cela que la communauté Indienne représente une population de 1,2 millions de personnes. La culture de la canne à sucre dans le Kwazulu-Natal a été introduite au XIXe siècle, les zoulous refusaient de travailler la terre, ils étaient chasseurs ou guerriers mais pas des cultivateurs et de surcroît ils interdisaient à leur épouse de travailler la terre d’autrui. Cette situation a déclenché l’immigration indienne. Les Indiens étaient spécialisés dans la canne à sucre qu’ils cultivaient au Sud de l’Inde, les Indiens sont venus sous contrat puis ils ne sont jamais repartis d’Afrique du Sud. Nous remarquons d’immenses bâtiments de 120 mètres de long chacun dans lesquels on élève des poulets qui sont nourris à la farine de poissons ce qui donne une saveur marine. Nous longeons la voie de chemins de fer que Gandhi a emprunté en 1893 entre Durban et Pietermaritzburg, nous traversons Catowich, Cato étant l’homme qui a fait les plans de la ville de Durban, pour l’honorer, on a donné son nom à cette ville. Nous sommes toujours dans le secteur des mille collines, c’est ici qu’il y a eu les derniers cannibales d’Afrique du Sud, les zoulous de Chaca qui ne voulaient pas les attaquer mais les encercler, ils ont donc fait le siège de 2 collines et pour survivre les cannibales contraints se sont mangés entre eux. La canne à sucre est cultivée toute l’année, il n’y a pas de période spécifique de récolte en Afrique du Sud. Dans les champs de canne à sucre au milieu de jacarandas se cache la ferme pour se protéger du vent. Enfin, nous arrivons sur le plateau intermédiaire dont l’altitude est de 800 mètres, nous roulons à travers d’étangs artificiels formés par un filet d’eau que l’on a fermé par un barrage et d’élevages de poulets. L’eau est un grand problème en Afrique du Sud, une année à Johannesburg il n’a pas plu pendant 7 mois et 20 jours, le jour où la pluie est tombée toute la population de la ville était dehors pour danser. Nous arrivons à Pietermaritzburg ville de 250000 habitants, capitale de la province du Kwazulu-Natal qui a une superficie de 92000 kilomètres carrés pour une population de 8 millions d’habitants. Nous sommes toujours sur l’autoroute qui est bétonnée car le goudron fond sous la chaleur, nous longeons une petite rivière remplit d’eau ce qui n’est pas souvent le cas sur le haut plateau à Johannesburg où les lits des rivières sont complètement asséchés. Nous passons à Albertfoosdam c’est-à-dire barrage (dam) des chutes Albert, la région est toujours aussi boisée parsemée de magnifiques maisons résidentielles aisées. Nous pouvons admirer sur le flanc d’une petite collines des habitations Zoulous, ce sont de petites huttes mises en étage, la plupart sont faites de manière traditionnelle en utilisant des morceaux de bois, des pierres et de latérite, aujourd’hui on a remplacé le toit de chaume par de la tôle ondulée. Ces huttes font 5 mètres de long et 3 mètres de large c’est le style de construction des maisons Zoulous des montagnes car celles de la plaine sont rondes. Nous traversons des forêts de sapins accrochées aux collines qui pour certaines culminent à près de 1500 mètres alors que nous circulons à 850 mètres d’altitude. Pour construire une hutte, on plante des piquets que l’on entrelace avec du bois vert puis on laisse sécher, ensuite on imbrique des pierre dans cette structure ainsi conçue, enfin on enduit le tout avec un mélange de bouse de latérite mouillée mélangée avec de la bouse de vache et de la paille, on obtient un mur que si l’on protège, il devient résistant. Aujourd’hui il est difficile de trouver de la paille, le savoir-faire n’est plus transmis alors on construit en tôle ondulée qui est moins cher, c’est plus pratique, c’est moins d’entretien et c’est plus résistant. Après 2 heures de route nous arrivons à la réserve de Howick qui est entourée par du grillage de 2 mètres de hauteur, les arbres regorgent de nids de tisserins. Nous montons à bord de 4x4, nous sommes dans un décor de brousse avec en fond de vallée un lac artificiel. Tout autour de nous se dressent des montagnes, nous découvrons des zèbres qui gambadent, des springboks avant de rentrer dans la réserve proprement dite. Le Springbok ressemble à un bouquetin, sur le lac on y pratique la voile et la pêche y est interdite, c’est le royaume de l’acacia. Des paillotes ont été installées dans la réserve, nous surprenons un troupeau de gazelles, des pintades, des oies dans un point d’eau et nous entendons le gazouillis des oiseaux. Plus nous roulons la végétation devient plus clairsemée, nous apercevons une soixantaine de daims roux sans tâche puis nous arrivons dans la partie sauvage qui est entourée de clôture électrique. Nous nous engageons sur une piste où bordée d’immenses fourmilières qui atteignent un mètre de haut, un rhinocéros traverse devant nous et il s’enfuit en courant assez vite. Toute la réserve est consacrée aux mammifères non dangereux qui se nourrissent essentiellement d’herbe et des branches basses des arbres, un rhinocéros a besoin de 200 kilogrammes d’herbe par jour. Nous contournons un point d’eau asséché d’où s’envole une grue grise, notre véhicule est suivi par des papillons de toutes les couleurs, nous pénétrons dans une zone plus touffue, les acacias sont en fleurs, un écureuil traverse la piste. Après un virage nous nous trouvons nez à nez avec 3 autruches puis nous apercevons des huttes qui servent de gîtes, des springboks sont allongés dans la végétations, des hirondelles survolent la zone, la végétation s’amenuise ça devient plus désertique. Nous croisons des zèbres, des girafes qui se confondent avec la végétation, nous sommes vraiment dans un champ de girafes tellement il y en a les mâles girafes s’interposent entre nous et leurs femelles afin de les protéger. Nous surprenons un groupe d’autruches qui effectuent une sorte de danse en notre honneur puis nous apercevons un nyala qui est une sorte d’antilope sans corne, nous traversons de la végétation composée de fougères très fines, le chemin est bordé de chardons. Les arbres sont le refuge des rapaces qui surveillent les nids de tisserins. Une clairière est parsemée d’œillets sauvages et d’iris, nous grimpons dans un chemin empierré et nous franchissons un petit pont de rondins qui surplombe un petit ravin. Puis nous revenons dans une végétation plus dense, le soleil devient de plus en plus chaud, le ciel est limpide avec aucun nuage à l’horizon, nous admirons des roses de Bourbon, le chemin devient de plus en plus chaotique, nous rejoignons le bord du lac. Le lac est très bleu, la terre est marron, en fond de toile la montagne ressort dans les tons vert, nous roulons au milieu de la verdure dont le chemin est en ardoise. Dans un champ de primevères sauvages des gnous sont entrain de brouter, un gnou est de couleur gris et marron, la corpulence d’une vache et la ressemblance avec le bison. Dans un petit ravin sont installés des kudus, le kudu à la taille d’une biche avec deux bosses et de grandes oreilles puis nous arrivons sur la crête de la colline d’où nous découvrons un splendide panorama avec le lac en surbrillance. Des springboks nous ouvrent le chemin comme la garde républicaine, aux alentours cohabitent des zèbres, des gnous et des impalas à longs poils sous le ventre. Tous ces animaux se nourrissent uniquement avec la végétation présentent dans la réserve, on ne leur donne pas de complément et ils sont en parfaite santé. Nous voici en zébrés notre véhicule est entouré d’une centaine de zèbres dont un est blessé à une patte, une femelle est prête à accoucher, à proximité de la colonie de zèbres nous apercevons des impalas sorte e petites biches avec des rayures noires sur le derrière. Nous revenons près du lac où nous humons de multiples odeurs dégagées par la végétation, un camping est situé au bord du lac dont les berges sont très bien entretenues. Tout le pourtour du lac est parfaitement tondu ce qui procure une plage herbeuse, c’est le paradis du pique-nique, de la bronzette et de tous les jeux de plage. Après de 3 heures de découverte où nous avons pu approcher les animaux à portée d’appareil photos, nous avons rejoint l’autocar pour continuer notre route. A la sortie de la réserve nous pouvons voir un immense troupeaux de vaches composé de différentes races comme des fritz, des charolaises, des montbéliardes etc., à part l’élevage de vaches laitières cette région n’est pas propice à l’agriculture. En Normandie pour nourrir 2 vaches à l’année il suffit d’un hectare, en Afrique du Sud il faut 24 hectares pour nourrir une vache pendant un an, nous comprenons pourquoi les exploitations agricoles Sud Africaines se calculent en milliers d’hectares, en plus l’herbe est de mauvaise qualité. Sur toutes les collines avoisinantes nous apercevons d’immenses plantations de cannes à sucre, la région du Kwazulu-Natal a toujours était un laboratoire naturel à propos des essais de cultures comme le thé, le café, le cacao et le coton dont les résultats ont toujours été désastreux. Dans les années 1860 un directeur du port de Durban remercié quand les Anglais sont arrivé dans la région, comme il avait travaillé avec les Boers il était considéré comme collaborateur. Il s’était aperçu que les Mauriciens cultivaient de la canne à sucre dans leurs jardins et que le résultat était plus que satisfaisant. Il a donc importé des plants de l’île Maurice qu’il a plantés en plein champ, devant le succès de son essai, il est allé démarcher les banquiers afin que l’on lui prête de l’argent, échaudés par les précédents essais les banquiers ne répondirent pas aux sollicitations du planteur en herbe. Il a donc vendu ses biens personnels afin d’investir dans son projet qu’il développa à merveille, il planta de grandes surfaces en cannes à sucre et il fit fortune. La canne à sucre se plante à n’importe quel moment, 10 mois plus tard on peut la récolter, on ne fait pas de rhum avec la canne à sucre car le gouvernement sous l’Apartheid ne voulait pas que les personnes deviennent alcooliques. On coupe la canne à l’aide de machette, les coupeurs travaillent torse nu mais avant le coupage des cannes on brûle les feuilles car elles sont très coupantes. Le brûlage a d’autres fonctions comme d’éloigner les moustiques qui attirent les grenouilles dont les serpents sont friands, le but premier est de chasser les serpents des plantations. Une fois raffiné, on obtient du sucre, de la mélasse et de la paille, on élabore du sucre brun en poudre, différents alcools, on fait aussi des planches compressées que l’on utilise comme acoustique car le bois de canne est très léger. La canne à sucre est employée aussi pour le papier de toilette, l’huile, l’engrais et la canne à sucre une fois exploitée ne procure que 2% de déchets. Nous arrivons à Pietermaritzburg où d’immenses immeubles ornent les avenues, la ville est emmitouflée dans un écrin de végétation. Nous passons devant la Mairie qui est en briques rouges, le casino dont les Luthériens et les Calvinistes, au temps de l’Apartheid, en avaient interdit l’exploitation le dimanche, jour du seigneur, car c’était un jeu de hasard. Sous l’apartheid aucun magasin n’était ouvert le dimanche même les stations services. Nous passons devant l’université puis nous sommes arrivés au centre commercial où nous avons pris notre déjeuner. Dans les faubourgs de Pietermaritzburg, sur un trottoir, un coiffeur ambulant est entrain d’exercer son art, nous reprenons l’autoroute que nous avons prise ce matin pour continuer notre route vers les chutes d’Howick. Après le repas de midi, Edmond nous a remis une couche sur la politique de l’Apartheid qui, à son sens, n’avait que des qualités. La région de Howick produit du maïs, l’habitat est très dispersé, des collines boisées de pins nous longeons la rivière bordée de maisons plus que respectables construites de plein pied. Nous arrivons aux chutes de Howick qui ont une hauteur de 70 mètres mais dont le débit est faible à cette époque, par rapport à son débit maximale délimité par des traces noires sur la roche nous pouvons évaluer à 10% de sa puissance optimale. Les chutes d’Howick sont créées par la rivière Mgeni, près des chutes sont installé un dépôt de fertilisants et un centre de traitement de l’eau. Il est 18 heures 30 minutes, nous pouvons admirer un splendide coucher de soleil, à cette époque le soleil se lève à 5 heures du matin. Nous contournons un lac artificiel, nous nous dirigeons vers la rivière aux lions puis nous arrivons au Lodge où nous allons passer la nuit. Après un bon repas nous sommes allés prendre l’air au bord du lac où sur la rive opposée était tiré un feu d’artifice, le visage rougi par notre journée ensoleillée de plein air nous avons passé une nuit à la fraîcheur de la campagne.

«9» Le neuvième jour est consacré au transfert aérien Durban Johannesburg avec la visite de la mine de diamant de Cullinam. Nous quittons notre Lodge qui se trouve à 1035 mètres d’altitude, cette région profite d’une bonne pluviométrie grâce aux alizés qui poussent les nuages de ‘océan indien. Ces nuages sont stoppés par les reliefs du grand plateau ce qui provoque l’accumulation des masses pluvieuses qui se déversent sur le plateau inférieur. En comparaison la côte Atlantique ne bénéficie pas de cette situation car les vents poussent au contraire les nuages sur l’océan Atlantique, c’est pour cela que l’Ouest de l’Afrique du Sud est désertique d’où le peu d’intérêt pour les colonisateurs de pacifier cette partie du pays. Après 1 heure 30 minutes de route nous arrivons à Durban, nous apercevons une statue érigée en l’honneur de Vasco de Gama, ce monument est surmonté d’une horloge. Nous contournons le port où se trouve le musée maritime de Durban. Nous circulons dans de grandes avenues où sont construites d’immenses tours puis nous faisons un petit crochet par l’hôtel Tropicana dans lequel j’ai oublié un document. Ensuite nous prenons la direction du marché Africain, en chemin nous apercevons la mosquée de Durban qui est la plus grande d’Afrique Australe. Arrivés au marché Indien qui est couvert, nous parcourons les allées entre les étales qui proposent des épices, des fruits et légumes, des souvenirs et produits artisanaux, à l’étage des boutiques négocient toutes sortes de produits ou matériels comme des bijoux, des vêtements, de l’électroménager etc. Une fois les emplettes achetées en marchandant nous reprenons notre autocar afin de rejoindre l’aéroport de Durban pour effectuer notre transfert à Johannesburg situé à 600 kilomètres au Nord-Ouest de Durban. Après une heure de vol tumultueux car nous avons traversé des dépressions ce qui ne nous a pas coupé l’appétit du repas pris à bord de l’avion, nous atterrissons à Johannesburg où une température de 28 degrés nous accueille. Nous sommes passés du niveau de la mer à 1686 mètres qui est l’altitude où se trouve l’aéroport internationale de Johannesburg ancien aéroport Smuts. L’aéroport de Johannesburg est le premier aéroport de toute l’Afrique, 75 compagnies y sont installées. Le haut plateau sur lequel nous sommes est le plus vieux de la terre, il a 2 milliards 500 millions d’années, des volcans sont apparus, il y a 1 milliard 800 millions d’années et 1 milliard 200 millions d’années qui ont percés la croûte terrestre pour former des fameuses mines de diamants que nous allons visiter cette après-midi. Nous sommes dans la plus petite province d’Afrique du Sud appelée Gauteng qui a une superficie de 19000 kilomètres carrés sur les 1220000 kilomètres carrés du pays mais la population est de 7,5 millions d’habitants sur les 44 millions que compte l’Afrique du Sud. La province du Gauteng à une densité de 434 habitants au kilomètre carré alors que celle de la province du Cap septentrional compte 1,9 habitant au kilomètre carré. Cette province du vieux plateau génère 37% du PIB de l’Afrique du Sud et 10% du PIB du continent Africain. Cette province n’a pas de pétrole et n’a plus d’or, c’est surtout grâce aux industries de la région qui génèrent la richesse de la province. Nous faisons connaissance avec Pierrot notre chauffeur, nous prenons la direction de Pretoria qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Johannesburg, nous traversons une région agricole où l’on cultive le maïs et l’eucalyptus. Nous sommes à la période des pluies car à la saison chaude les nuages parviennent sur le haut plateau, ils éclatent en orages de pluie et même de grêle d’ailleurs c’est ce que nous avons subi peu avant notre atterrissage à l’aéroport de Johannesburg. Il est 15 heures et Edmond nous en remet une couche en nous certifiant qu’avant l’arrivée des blanches colombes (colons) aucune civilisation ne vivait en Afrique du Sud, il oublie simplement les Bushmen au Cap qui ont accueilli les premiers navigateurs, les Zoulous qui depuis le XIIe siècle s’étaient installés dans la région de Durban et des découvertes de restes humains qui remontent à la préhistoire. A l’approche de Pretoria le long de l’autoroute sont établis des lotissements de maisons individuelles, les maisons sont de toutes les couleurs. Autrefois cette zone était le domaine des fermes des Boers, beaucoup de sièges sociaux sont installés dans la banlieue de Pretoria qui forme avec Johannesburg une immense métropole. La transformation du milieu rurale en centre urbain c’est effectué à la fin du XIXe siècle avec les exploitations minières. Nous passons devant Armes Score fabricant d’armes en Afrique du Sud, suite en 1960 aux sanctions internationales qui ont frappé l’Afrique du Sud à cause de la politique de l’Apartheid dont rappelons-nous que l’Inkatha n’était pas favorable aux sanctions, le gouvernement a décidé de fabriquer des armes pour sa défense. Ensuite nous apercevons le centre qui établit les certificats de label des produits manufacturés, peu avant de traverser Pretoria par l’autoroute nous pouvons voir un immense champ avec des chevaux. La traversée de Pretoria se fait au milieu de complexes sportifs et d’eucalyptus, d’acacias, de jacarandas et le sol est très caillouteux. Dans les champs immenses termitières se sont formées car la termite apprécie la chaleur du haut plateau, les termitières atteignent plus de 3 mètres de haut. Parfois un homme ne peut jamais avoir de chance au cours de sa vie, c’est le cas de Monsieur Treeslow qui possédait une ferme près de Johannesburg sous laquelle dormait une mine d’or. Treeslow n’était que fermier, il ne connaissait rien à l’exploitation de l’or, il a donc vendu sa ferme pour aller s’installer à Pretoria. Après avoir établi sa seconde ferme, on lui a appris que sous son domaine agricole dormait un gisement d’étain et de chrome, Monsieur Treeslow n’était que fermier et ne connaissait rien à l’exploitation des métaux, il a vendu sa ferme toujours à un bon prix puis il décida d’aller tenter sa chance comme fermier à Cullinam. Une fois sa ferme construite à Cullinam on lui apprend qu’une mine de diamant se trouve sous les 6000 hectares de son exploitation, cette fois ci il renonce de vendre pour continuer son métier de fermier. Treeslow avertit tout son voisinage qu’il tirera sur toute personne qui approchera sa propriété, on dit même qu’il plantait un arbre chaque fois qu’il apercevait un diamant afin de le préserver. Un entrepreneur de Port-Elisabeth qui s’appelait Cullinam avait voulu faire fortune à Kimberley connu pour ses mines de diamant venu à Pretoria pour exercer son métier d’entrepreneur pour la construction de la nouvelle ville de Pretoria. L’entrepreneur opportuniste trouva un stratagème afin de défier le fermier, nous sommes en 1896 où une épidémie ravage 90% du bétail. L’entrepreneur se fit passer pour un vétérinaire, bien sûr il décela la maladie de 2 vaches du troupeau de Treeslow, lorsque les 2 vaches malades furent sur le terrain visé par l’entrepreneur il dédommagea Treeslow de la terre soit disant contaminée par les bêtes, ce terrain avait une superficie de 10 hectares. En 1902 la mine Cullinam a commencé a être exploité, le 25 janvier On va trouver le plus gros diamant du monde que l’on appellera le Cullinam. Aujourd’hui la mine est exploitée par la société Debers multinationale spécialisée dans l’extraction du diamant dans le monde entier. Arrivés sur le site de la mine de Cullinam nous avons visionné un documentaire qui relate la vie de la mine dont voici l’essentiel: la ville de Cullinam a été fondée en 1903, c’est au cours de son éruption que le volcan a fait jaillir des entrailles de la terre du carbone transformé en diamant, les héritiers de Treeslow on vendu en 1902 la totalité de l’exploitation agricole après la guerre Anglo-Boers pour un montant de 132000 livres à Cullinam et un associé, la mine de Cullinam a été exploitée à partir de 1903, la société Debers a été fondée par Cécil Rhodes en 1888, le diamant Cullinam a été découvert à 9 mètres de profondeur, le Cullinam plus grand qu’une main d’homme, le gouvernement du Transvaal acheta ce joyau 150000 livres comme cadeau d’anniversaire au roi Edouard VII, 9 diamants principaux furent taillés à partir du Cullinam de 3106 carats, Les plus gros diamants de 530 carats polis de l’époque furent sertis sur le sceptre et la couronne Anglaise, lamine de Cullinam produit plus de 1,5 millions de carats chaque année, la moitié seulement pourra être taillée, en 1988 a été taillé le plus gros diamants du monde de 545 carats en forme de coussin à 5 pointes qui figure parmi Les joyaux de la couronne de Thaïlande, la mine a produit plus de 300 pierres de plus de 100 carats et un quart de tous les diamants du monde de plus de 400 carats, 400 millions de tonnes de minerais on été ramenés à la surface qui ont donnés 120 millions de carats de diamants, la mine regorge encore d’assez de minerais pour fonctionner jusqu’au début du siècle prochain, le minerai est extrait de la kimberlite par d’immenses bennes motorisées, l’entretien du matériel s’effectue sur place en souterrain, le minerai est concassé puis acheminé par des wagons de 10 tonnes, le minerai provenant de niveaux différents est acheminé par une série de chutes jusqu’au niveau des 760 mètres où d’autres concasseurs entre en action avant que ce minerai soit transporté par courroies transporteuses jusqu’au niveau des 500 mètres d’où il est ramené à la surface, on récupères gros diamants et le minerai remonté en surface est lavé et trié, les diamant sont alors déposés dans des boîtes de collection, les diamants sont ensuite triés, nettoyés et emballés pour être expédiés à Kimberley où il seront classés et évalués par le gouvernement et la société Debers, ils sont expédiés à Londres, enfin les diamants sont envoyés dans les grands centres de taille comme Anvers, Tel Aviv, New York et Johannesburg. La société Debers se préoccupe de l’environnement comme le recyclage des eaux et des déchets ainsi que la réhabilitation des crassiers, une partie de la propriété de la mine a été transformée en réserve animalière. Ensuite nous avons visité le site de la mine dont le parc est entouré de maisons des mineurs, d’une clinique appartenant à la Debers et d’un musée que nous avons parcouru. Le carbone en remontant de la terre à plus d’un million de degrés se cristallise pour devenir un diamant, la cheminée du volcan exploitée mesure un kilomètre de long sur 600 mètres de large dans laquelle on trouve une terre particulière que l’on appelle kimberlite qui vient de Kimberley la première mine de diamant Sud Africaine. Sous vitrines sont exposées des pierres, pour avoir 8000 carats on extrait 13000 tonnes de minerai. Un carat est égal à 0,2 gramme, le carat est une graine d’arbre qui pèse en moyenne 0,2 gramme dont les Indiens se servaient pour négocier le diamant les diamants sont de couleurs différentes le transparent, jaune, vert, bleu et noir, la couleur varie suivant la qualité du gaz rencontré lors de la cristallisation. Les diamants bleus sont tous achetés par la NASA afin de fabriquer les lentilles pour les appareils de l’espace, le noir est utilisé pour l’industrie et le transparent pour la bijouterie. En 1905, la personne qui a découvert le cullinam pensait avoir affaire à du quartz, l’ami qui l’accompagnait septique l’a ramené au bureau de la mine pour le faire examiner et l’employé le jeta à la poubelle, l’ami sûr de son diagnostic que personne validait le reprit de la poubelle afin de le faire expertiser à la prochaine venue des experts en pierres précieuses et là on lui confirma qu’il s’agissait bien d’un diamant qui plus était le plus gros du monde. L’Afrique du Sud est à la pointe technologique dans l’extraction minière depuis 20 ans il n’y a pas eu d’accident mortel, un mineur gagne 4500 Rands par mois. La mine emploie 700 personnes qui travaillent en 3 fois 8 heures, le samedi et le dimanche il n’y a pas d’extraction de minerai seul le travail en surface est effectué. Nous circulons dans le complexe industriel de la mine, nous passons dans la reproduction en surface d’une galerie dont la largeur est assez importante, nous contournons la salle des compresseurs qui alimentent tout le matériel d’extraction ainsi que la ventilation des galeries. Coiffés de nos casques nous marchons au milieu de hangars, des voies ferrées sillonnent le site, au-dessus de nos têtes circulent de petites bennes chargées de minerai. Nous nous arrêtons près d’un ascenseur qui remonte des wagonnets de 10 tonnes et Edmond nous fait toucher du minerai qui est très friable et qui fond dans l’eau. Le diamant transparent devient brillant lorsqu’il est passé dans les mains d’un joaillier, la valeur du diamant est déterminée par la taille, son poids en carats et sa couleur. Ensuite nous sommes allés au-dessus du cratère de la cheminée qui est très imposante par ses dimensions, au-Dessus de la fosse de la cheminée nous apercevons la faille où a été découvert le Cullinam. Enfin nous sommes allés dans une bijouterie où un joaillier nous a expliqué son travail, il y a la taille en 8 faces mais le diamant est très dur on le façonne avec des outils en diamant. Puis on transforme la pierre en sphère puis vient le polissage qui consiste à faire 138 facettes mais suivant la taille on peut en faire moins. Les facettes sont faites avec un disque composé de poussière de diamant qui tourne très vite sur une table, le disque tourne à 2500 tours par minute. Pour tailler un diamant de 600 carats il faut 3 ans de travail, 4 carats valent 30000 rands, dans l’atelier 150 personnes y travaillent. Après avoir fait quelques emplettes nous avons repris la route de Widbank qui est la ville où se trouve notre nouvel hôtel dans lequel les employés étaient très directifs en ce qui concerne le pourboire voire agressif. Au cours de l’excursion le micro a fait des siennes en plus que l’autocar n’était pas d’un confort exceptionnel, c’est avec bonheur que nous avons retrouvé un lit afin de se remettre de cette rude journée. Avant le dîner nous avons fêté l’anniversaire de Renée autour d’un vin d’Afrique du Sud et au dessert nous avons dégusté un excellent gâteau. «10» Le dixième jour nous prenons la route pour aller rendre visite à un village Ndebele puis nous rejoindrons Pretoria dans la soirée. Widbank en Afrikans veut dire (banc blanc) le banc blanc était un point de repère pour les premiers Européens qui arrivaient ici, c’était un affleurement de roche blanche signalant que nous arrivions à Widbank. Widbank se trouve au centre de la réserve de charbon d’Afrique du Sud, la région est très industrielle elle recense des mines de charbon, des centrales électriques thermiques et des hauts fourneaux. Il y a 250 millions d’années la région était un immense marais recouvert de forêt, suite à toutes les évolutions climatiques et géologiques tout ce territoire poussiéreux et boueux s’est transformé pour constituer une couche de 300 mètres d’épaisseur de charbon. La région possède une réserve de charbon de 60 milliards de tonnes, l’Afrique du Sud est le cinquième producteur de charbon au monde et le premier du continent Africain, le charbon Sud Africain fournit 85% des besoins d’Afrique. L’Afrique du Sud extrait 218 millions de tonnes de charbon chaque année, ce qui place le pays au troisième rang des exportateurs avec les 60 millions de tonnes qui sont exportées par le port de Richards Bay, premier port du pays situé au Nord de Durban. Dans les complexes miniers où l’on travaille à ciel ouvert, le charbon circule sur des tapis à courroies qui peuvent atteindre 10 kilomètres de long, les veines de charbon ont entre 3 et 6 mètres d’épaisseur. Le charbon est donc utilisé pour les centrales électriques thermiques qui entre Belfast et Johannesburg sont au nombre de 9, les centrales sont refroidies par de petites rivières. La région est occupée par de petites maisons avec des eucalyptus et des acacias en toile de fond nous apercevons les fumées des hauts fourneaux. Des champs de maïs jouxtent avec les mines de charbon et si nous repassons dans cette zone l’an prochain, le champ de maïs sera peut-être converti en mine de charbon. D’immenses montagnes de charbon donnent un peu de relief sur ce haut plateau, toute l’activité de la région de Widbank est axé sur le charbon, l’électricité grâce au charbon, les hauts fourneaux puisque le sol regorge de fer, du chrome, du vanadium, en fait, on compte 60 différents minéraux qui sont extrait dans ce bassin. L’Afrique du Sud représente 5% de la population du continent Africain et le même pourcentage en ce qui concerne la superficie de l’Afrique, 55% de l’électricité Africaine est produit en Afrique du Sud, le pays est le plus gros utilisateur d’électricité du continent mais elle en vend à tous les pays voisins jusqu’à la république démocratique du Congo. Les 55% d’électricité produite par l’Afrique du Sud pour le continent Africain ne représentent que la moitié de l’électricité produite par la France. Nous passons devant des hauts fourneaux qui produisent l’acier pour les usines de constructions automobiles, une fabrique de cyanure dont on se sert pour la fabrication de l’or. L’électricité Sud Africaine est la moins chère au monde, les 19 centrales thermiques du pays ont été construites par la France, la plupart sont refroidies par air grâce à des cheminées qui mesurent 140 mètres de haut avec une base de 120 mètres. Il existe aussi 3 centrales hydroélectrique construite sur le fleuve Orange, 2centrales à pompe, 2 centrales à turbines de gaz et une centrale atomique utilisée en cas de pénurie située près du Cap. Pour alimenter les 19 centrales électriques thermiques ont utilise 75 millions de tonnes de charbon par an, depuis 1973 l’Afrique du Sud élabore de l’essence à partir du charbon, aujourd’hui 50% de la consommation d’essence du pays provient du charbon, cette essence n’est pas plus polluante que celle provenant du pétrole. Le Kwazulu-Natal possède également de grandes réserves de charbon, l’exploitation minière du charbon de Widbank est concentrée sur une zone de 40 kilomètres au carré. L’Afrique du Sud est le premier producteur de dynamite élaborée à partir de cyanure au monde, nous sommes sur le plus grand plateau Africain qui mesure plus de 4000 kilomètres de long dont 2000 kilomètres uniquement en Afrique du Sud et il s’étend sur 1500 à 2000 kilomètres de large, c’est le plus vieux plateau du monde. Nous arrivons dans une zone agricole où l’on cultive le maïs, nous apercevons des bovins dans les champs comme substitution alimentaire on leur donne l’herbe taillée le long des autoroutes que le gouvernement vend aux agriculteurs pour une somme modique. L’agriculture représente 4,1% du PIB du pays, la production de maïs est de 15 millions de tonnes par an qui est destinée à la consommation des animaux mais aussi énormément consommer par la population locale qui en fait de la semoule de maïs très apprécié des Afrikaners et par les Noirs. Nous passons devant un centre bouddhiste avec son centre de formation, le toit du temple est vert et celui du centre de formation est rouge, c’est le plus grand temple bouddhiste de l’Afrique Australe. Sur l’autoroute nous sommes doublés par une concentration de motards qui profitent du dimanche très ensoleillé pour faire une sortie où pendant laquelle à 10 heures du matin, ils cassent la croûte arrosée de champagne. Le long de l’autoroute est bordée d’immenses silos à grains qui sont propriétés de coopératives agricoles destinés à stocker les céréales. Edmond le chapeauté commence à délirer sur l’absence d’indigènes sur le haut plateau avant l’arrivée des blancs, les noirs seraient arrivés ici après la découverte de l’or, du diamant et du charbon par les petits agneaux qu’étaient les blancs. Le plateau est aride avec de petits arbres, nous sommes à la saison des pluies et au mois d’août et de septembre le plateau est soufflé par un fort vent car c’est la saison de l’hiver. Nous commençons à arriver dans la région Ndebele qui provient de Matabélé qui en zoulou veut dire (ceux qui ont fui), En 1820 Une tribu Zoulou n’avait pas partagé équitablement un butin de guerre avec le roi zoulou Chaca. Le chef de la tribu détentrice du butin se sentant persécuté par le roi Zoulou préfèrera quitter le Kwazulu-Natal pour aller s’établir sur le haut plateau. Comme il n’avait pas de terre, il rapinait toute la région en volant la population locale et il finit par installer sa tribu plus au Nord du plateau qui est devenue la région ndebele. Les villages sont toujours situés à proximité de point d’eau, les maisons sont de tailles moyennes entre 60 et 80 mètres carrés. Les offices religieux se font souvent sous un arbre où le pasteur parle de la religion, il existe 3 groupes de la tribu ndebele qui sont originaires du Kwazulu-Natal un s’est installé près de Pretoria, le second groupe se trouve dans l’état libre et le troisième groupe avec le chef de la tribu à la tête de 2300 guerriers est allé s’établir au Zimbabwe après avoir été repoussé par les Voortrekker de la province du Nord-Ouest. Les Ndebele Sud Africains sont connus dans le monde pour leur habillement et la décoration de leur maison qui est faite par les femmes avec l’inspiration de ce qu’elles voient aux alentours. Les dessins sont faits à la main en utilisant les doigts, des pinceaux, des plumes, de l’herbe ou de roseau haché, les dessins sont géométriques dont les tons sont naturels provenant de la terre mais avec l’influence de la culture Européenne des couleurs plus vives ont été ajoutées à la palette des Ndebeles. Les femmes portent traditionnellement des couleurs vives, elles entourent leur cou leurs bras et leurs jambes de petits anneaux de métal et de grands colliers faits de perles. Les colliers Ndebeles sont fabriqués d’herbe séchée avec laquelle on confectionne des bobines solides qui sont incrustées de perles. Le travail des perles est tellement élaboré, qu’il faut parfois détruire complètement le collier pour arriver à le retirer. Les femmes Ndebele portent ces colliers et ces anneaux toute leur vie sauf à la mort du mari, elles ont toujours la tête couverte en respect du mari, leur habit diffère selon leur situation de femme dont celui de la femme marié est le plus joli; La population Ndebele est estimée à 400000 personnes, la langue Ndebele est parlée par 1,2 million de personnes de la population Sud Africaine. Nous longeons la rivière Elans dont un barrage a été construit afin de créer une réserve d’eau, nous apercevons plusieurs lotissements construits par l’Anc mais non construits car les Ndebele ne conçoivent pas ce type d’habitations collectives alors n’est construit que le bloc des sanitaires. A savoir que ces terrains sont vendus alors que la tradition Africaines veut que le chef de la tribu offre gratuitement un terrain si un membre de la tribu veut établir un foyer familial. On nous fait remarquer que les Africains sont très propres sur eux, qu’ils entretiennent bien leur maison mais ils ne respectent pas la nature ce qui fait qu’à l’approche des villages se sont des détritus à perte de vue qui gâchent le paysage. La région est verte, elle est boisée d’acacias dont la hauteur avoisine 4 mètres, nous passons devant la maison du roi des Ndebeles qui est cachée derrière des arbres, elle est blanche avec un toit en ardoise délimité par deux cheminées. En Afrique du Sud il y a le roi des Zoulous qui a beaucoup d’influence car il représente tout le peuple zoulou, le roi Ndebele dont l’influence est proportionnelle à la population Ndebele. Le roi Zoulou perçoit une rente de 12 millions de Rands négociée en 1994 avec l’Inkatha et l’ANC, à l’époque de l’Apartheid cette rente était de 8 millions de Rands ce qui faisait bondir l’ANC évoquant une affaire raciste sur cette façon d’agir. Nous sommes arrivés à la fondation Ndebele dont les maisons sont entourées de troncs d’arbres ou de fils barbelés, sur le pourquoi de la présence de fil barbelés à cet endroit Edmond au bâton en bois, nous a conseillé de le demander à l’ANC. La fondation est un centre de formation pour les gens de la région, certaines maisons sont décorées de dessins géométriques, les toits sont en chaume, nous pénétrons à l’intérieur d’une grande case sorte de préau où se réunit la population du lieu. Cette fondation a été créée par deux Anglaises dont le but est d’occuper les femmes dont les maris sont partis à la ville pour travailler. On apprend aux femmes des métiers autour de la sauvegarde de leur tradition en fabriquant avec le savoir-faire des objets artisanaux qu’elles pourront vendre par le biais de la fondation afin de subvenir à leurs besoins. Les 2 responsables sont sœurs mais ne se parlent plus à cause d’un différent pour un homme, signalons blague à part que les femmes n’ont pas droit à la parole. Comme nos hôtes Francina et Esther étaient absentes ce jour-là, nous avons été livrés à nous même. Nous avons parcouru le village en direction de l’église. Dans cette fondation on effectue le tri sélectif des ordures, les rues sont en terre battue, les jardins sont joliment arborés de cactus, nous percevons le cri des enfants et le chant du coq. Nous sommes devant l’église qui est très colorée avec des figures géométriques, l’église est construite en béton puis nous entrons dans la nef. L’office religieux se terminait par des chants rythmés par des frappes de mains l’une contre l’autre après la fin du culte catholique nous avons pu circuler dans l’église qui a plutôt la taille d’une chapelle. Les sièges des maîtres de la cérémonie sont en béton, peints de motifs géométriques. Les bancs de l’assistance sont en bois. L’autel est également en béton orné de figures géométriques peintes, il est recouvert d’une nappe sur laquelle est installé une croix en cuivre avec le Christ et également exposé un vase en perle. L’église a été construite en 1975, sur un autre autel d’autres reliques sont présentées un bougeoir, un calice, la vierge et son enfant, le sol est en ciment brut, le clocher est placé sur un mur latéral avec une petite cloche à l’intérieur. Ensuite nous sommes allés chez Francina dont la maison est ouverte au public, elle a été transformée en musée où nous pouvons acheter toutes sortes d’objets artisanaux fabriqués par les femmes en formation à la fondation. La fondation est financée par des capitaux qui proviennent d’états étrangers, comme les Africains vivent de plus en plus à la mode occidentale le centre de formation permet de sauvegarder la culture traditionnelle Africaine. On apprend donc aux femmes le savoir-faire de leurs ancêtres afin qu’elles le transmettent tout en vendant les produits finis aux visiteurs de la fondation ainsi que dans les boutiques de souvenirs d’Afrique du Sud. La fondation a construit une école afin de permettre aux enfants d’étudier, le centre est ouvert à toutes les personnes de la communauté Ndebele qui peuvent vivre ici tant que cela leur plaît. En l’absence des responsables de la fondation personne ne pouvait nous enrichir sur la communauté Zoulou, Edmond avait menacé de nous quitter mais après une mise au point de Patrick il se décida de nous informer sur la population zoulou qu’il connaissait plus particulièrement. Les Ndebele comme les Zoulous avaient un retard de 2500 ans par rapport à la civilisation occidentale, on est devant un problème d’adaptation qui est un handicap pour toute l’Afrique. Certaines tribus sont encore à l’époque de Jules César et de Vercingétorix où nous gaulois ne savons ni lire et écrire quand les romains arrivent, ce sont eux qui nous apportent l’écriture dont ils nous a fallu un certains temps d’adaptation avant de la maîtriser. Les romains décidaient pour nous car nous étions une colonie, nous avons attendu Clovis pour devenir Français et libres, les Africains demandent du temps pour assimiler ce que nous leur avons fait découvrir. Les Africains n’avaient pas de dieu alors que les missionnaires Luthériens ou calvinistes étaient venus en Afrique du Sud pour évangéliser la population qui honorait des croyances, des éléments naturels etc., d’où une source d’incompréhension. Les Africains parlent de croyances qu’avec le sorcier mais jamais avec un intrus en plus étranger c’est comme si un noir débarquait chez soi pour demander de lui raconter toute notre sexualité, on le mettrait dehors car chez nous, on ne parle pas de sexe au premier venu. Les noirs sont différents en ce qui concerne leur évolution vers la civilisation occidentale, aujourd’hui des Zoulous sont médecins et d’autres vivent très heureux dans des cases. Tout gentiment Edmond nous a invité à partager un repas préparé par des femmes Ndebele, nous nous sommes installés sous le préau en forme de gigantesque hutte, après le repas nous avons eu droit à une démonstration de danses Africaines exécutées par des petites filles ’âgées de 3 à 8 ans. A l’abri du soleil sous le préau, Edmond a continué son exposé sur le peuple Zoulou. En France nous sommes à la cinquième république alors que l’Afrique du Sud connaît depuis 1994 sa première république, tout comme chez nous la république évoluera avec le temps. La transformation du pays passera par sa propre expérience, tout comme un enfant à qui on interdit de jouer avec le feu tant qu’il ne se sera pas brûlé ne comprendra pas. Les accords de partage de l’Afrique en 1912, les colonisateurs ne se sont pas préoccupés des populations locales. Le Congo par exemple a été partagé entre les Anglais et les Belges uniquement dans l’optique de se partager équitablement les mines de cuivre sans demander l’avis de la population locale. Aujourd’hui la population locale si elle est du côté Belge a été christianisé catholique, elle parle Français et a des lois Belge, par contre si la population locale est du côté Anglais elle est protestante, elle a les lois Anglaise et parle Anglais. En fait actuellement les 2 parties de la population locale vivent différemment alors qu’auparavant elles faisaient partie de la même tribu. L’Afrique du Sud a toujours plus ou moins sous l’apartheid tenu compte de l’avis des chefs de tribus, aujourd’hui le gouvernement demande aux chefs tribaux leur participation. Le problème récent de la Côte d’Ivoire et du Zimbabwe résulte du fait qu’une seule tribu a tous les pouvoirs et l’autre tribu n’a pas son mot a dire. En 1960, on a précipité les indépendances sans rien préparer du tout, on a laissé les pays Africains se débrouiller avec des systèmes de démocratie qui fonctionnaient en Europe mais qui n’ont pas marchées en Afrique. Sur le continent Africain, à part l’Afrique du Sud, seul le Sénégal a su gérer son indépendance, une des solutions aurait peut-être été celle préconisée par Charles de Gaulle qui était d’accompagner l’indépendance afin qu’elle ne soit pas brutale. Pour continuer sa démonstration sur la culture Zoulou Edmond nous a accompagné a l’extérieur où un soleil de plomb nous accablait, voici l’essentiel de son explication: Le chef de région est élus par les petits chefs de tribus, le chef de la région dépend quant à lui d’un roi ou d’un empereur, les Ndebeles ont un roi qui règle tout genre de problèmes comme le partage de terrain. Le roi s’entoure de deux conseillers pour juger et ils décident. Le village n’existe pas chez les Zoulous, ils ne commercent pas avec de l’argent mais par échanges, en fait ils troquent. Chez les Zoulous les huttes sont rondes car c’est plus facile à tracer et à construire, 800000 Zoulous vivent encore en tribus traditionnelles. L’homme Zoulou tombe amoureux d’une jeune fille, il envoie son meilleur ami négocier la dote du mariage car il peut se permettre de dire les défauts de la fille au père afin de baisser le prix de la dote, en moyenne chez les Zoulous la dote s’élève à 11 vaches. Les vaches sont soit acheter par le jeune marié en empruntant de l’argent ou donner par son père si celui-ci le peut, en plus de la dote, il faut penser à la pauvre mère qui déplore la perte de sa fille alors elle demande un mouton et une chèvre, la grand-mère à qui il faut quelque chose aussi et pour finir, il faut un bœuf pour le jour du mariage. Le bétail est la richesse du Zoulou, il pourrait aussi bien avoir de l’argent qu’il aurait économisé en banque une vache vaut 2000 rands, le zoulou est considéré dans sa région uniquement par rapport à son troupeau de vaches. Les Zoulous se logent en structures d’habitations familiales car en devenant âgé le zoulou a échangé ses filles contre du bétail, le fils aîné prend toujours son père et sa mère avec lui. Les zoulous n’ont pas de retraite ce qui fait que les personnes âgés sont prises en charge par les enfants, une fois marié le mari va voir le chef de la région afin qu’il lui cède un terrain pour installer son habitation et sa terre nourricière. N’oublions pas que c’est le roi chaca qui a commencé à commercer afin de négocier l’ivoire, le Zoulou vit de viande qui chasse. Pour la petite histoire en 1905 le fils de la reine Victoria, le prince Edouard est venu en Afrique du Sud pour se faire un tableau de chasse afin de se faire photographier, ce jour là le prince et ses amis tuent 635 bêtes pour le plaisir, rendons-nous compte de l’affront pour les pauvres Zoulous qui chassaient suivant leur besoin de nourriture. Les Zoulous se saluent chaque jour, le (comment vas-tu) est très apprécié, il faut dire q’ici la population est très dispersée. Le chef n’est pas propriétaire de la région, il en est l’organisateur c’est-à-dire qu’il place les gens afin qu’ils soient et vivent heureux. En premier on clôture le terrain pour faire barrage aux animaux sauvages, l’homme construit sa hutte, celle de ses parents et celle de sa première femme, l’homme si il a les moyens il construit une hutte à chacune de ses femmes au maximum un Zoulou peut avoir jusqu’à 4 femmes. Il faut savoir que chez les zoulous on ne touche pas une femme enceinte et qui allaite alors on pratique la polygamie, c’est toujours la première femme qui est la patronne jusqu’à ce que la mère vienne. Tous les Africains trouvent des femmes à marier car ceux qui possèdent 4 femmes sont exception, c’est comme ceux qui possèdent 4 voitures en France. Après avoir construit les huttes on fait une cuisine commune, jusqu’à la puberté les enfants vivent avec leur mère et à la puberté on construit une hutte pour les garçons et une pour les filles. Les Zoulous construisent toujours la hutte des garçons face à l’entrée de l’habitation familiale, les Soisis sont beaucoup plus malins ils envoient leurs filles qui vivent la poitrine nue jusqu’au mariage proposer leur charme aux ennemis. Le zoulou invite dans sa hutte une femme à la fois, le Zoulou est interdit d’accès dans les huttes de ses femmes, si il outrepasse cet interdit il aura de gros ennuis avec le chef de la région car la femme chez elle est dans un lieu protégé. L’habitat du Zoulou est dénudé, on ne connaît pas la chaise, la table etc., malgré tout ils vivent heureux. Les Zoulou qui vivent à Soweto a bien du mal à vivre car les habitations sont faites à l’européenne d’où leur mal être et surtout la femme a perdu toute protection car elle fait chambre commune avec son mari. Une fille qui a procréé avant le mariage est bien acceptée car cela prouve qu’elle est féconde, elle peut refuser un mari si son père est d’accord, une fois mariée la femme n’a pas le droit de se rebeller contre son mari. Lorsque le mari décède c’est le frère aîné du défunt qui prend en charge les femmes et les enfants de son frère décédé. Le défunt est enterré dans la structure d’habitation familiale, le tout retourne à la friche et ce terrain ne sera pas réutilisé tant que le chef local est vivant, il y a le respect de celui qui a vécu là, 2 ou 3 génération plus tard après l’oubli on pourra reconstruire à cet endroit. Ensuite nous avons repris notre autocar pour se rendre chez Esther dont la maison est transformée en magasin d’objets artisanaux, devant la maison se trouvait une femme Ndebele habillée en costume traditionnel que l’on appel les femmes girafes. En 25 ans, la population noire a doublé en Afrique du Sud. par contre, on n’a pas pu créer le double d’emplois, c’est l’un des enjeux que doit résoudre le nouveau gouvernement. Enfin, nous prenons la route de Pretoria, en chemin nous essuierons un bel orage. Dans certaines cours d’habitations nous pouvons remarquer des carcasses de voitures ce qui représente la civilisation moderne même si la voiture ne roule plus depuis longtemps. Les orages à cet époque peuvent avoir jusqu’à 80 éclairs à la minute dont 20 seulement atteindront le sol et provoquent de fortes précipitations de pluies et même quelquefois de grêlons pouvant être aussi gros qu’une balle de tennis. Le ciel noir se déchire, des éclairs surgissent de partout, des tourbillons de sable rouge balaient le sol en aspirant vers le haut et une pluie violente s’abat sur l’autoroute. Au loin près de Pretoria nous apercevons la queue de l’orage et nous faisons notre entrée a Pretoria sous un magnifique arc-en-ciel. Pretoria est sous le soleil, l’orage a fait tomber toutes les fleurs des jacarandas, nous passons devant l’ambassade des Etats-Unis puis nous arrivons à notre hôtel Holiday Inn. Dans le hall de l’hôtel se trouve un immense aquarium de 4 mètres de long, nous avons pris le dîner à l’hôtel puis nous avons pris un repos bien mérité. «11» Le onzième jour est consacré à la visite de Pretoria. Tout d’abord nous allons présenter Pretoria: Capitale de l'Afrique du Sud, située à 1 373 m dans une vallée des hauts plateaux intérieurs et jouissant d'un climat d'altitude agréable avec une saison pluvieuse estivale (700 mm, principalement de novembre à mars) ; agglomération : 1 080 000 habitants [1995]. Siège du gouvernement. Fondée en 1855 par le chef Boer Andries Pretorius, Pretoria est le site du Voortrekkers Monument, qui commémore l'odyssée des Boers de la colonie du Cap au début du XIXe siècle. Localisée dans la province de Gauteng, dont les instances gouvernementales sont à Johannesburg, elle a perdu en 1993, lors du nouveau découpage régional, son ancien statut de capitale provinciale du Transvaal. Pretoria doit son développement à ses fonctions administratives et diplomatiques, mais aussi à d'importantes activités industrielles (aciéries, montage d'automobiles, chimie, constructions ferroviaires…). Les premières (dont les institutions gouvernementales regroupées dans l'Union Buildings) occupent un centre-ville au plan en damier rigoureux et aux larges avenues bordées de jacarandas et de flamboyants, flanqué de deux banlieues blanches (Verwoerdburg et Akasia). La main-d'œuvre attirée par les secondes réside principalement dans les townships périphériques noires (Mamelodi et Atteridgeville) et dans le camp de squatters de Winterveld, localisé dans l'ancien bantoustan du Bophuthatswana. Les Métis (dans la township d'Eersterus) et les Indiens (dans celle de Laudium) sont peu nombreux. Cette organisation métropolitaine complexe engendre d'importants flux de travailleurs quotidiens et représente un défi pour l'urbanisme local, confronté à de fortes disparités urbaines. Nous longeons la rivière Val dans laquelle Churchill a manqué de se noyer après son évasion du pensionnat de jeunes filles puis nous traversons la ville de Pretoria. Nous passons devant le tri postal de Pretoria, une prairie où gambadaient des chevaux, le siège social de la compagnie Iscor (Fédération Sud Africaine Fer Acier), l’hôpital militaire puis nous pénétrons dans le parc qui mène au monument Voortrekkers consacré à l’odyssée des Boers. Nous longeons la faculté de Pretoria très bien côté pour ses diplômes, elle emploie 1800 professeurs qui dispensent des cours à plus de 13000 étudiants. Le gouvernement de l’Apartheid avait voulu que tout le monde ait sa chance pour étudier alors elle avait mis en place des facultés dont l’enseignement était donné par correspondance ce qui limitait le prix des études universitaires. En grimpant la colline nous apercevons des dindes et des pintades sauvages, arrivés au-dessus de la colline, nous nous rendons à l’un des quatre forts construits pour la défense de la ville. Nous dominons le paysage à 360 degrés, nous contournons la statue de Joubert Français d’origine qui était commandant en chef de l’armée des Boers en 1899 quand les Anglais les ont attaqués. Les 4 forts construits pour la défense de Pretoria avaient été l’idée de Kruger et de Joubert car tous deux pensaient qu’un jour les Anglais attaqueraient les Boers. En fait les Anglais sont venus très nombreux, armés jusqu’aux dents ce qui fait que les forts n’ont pas été de grande dissuasion car jamais un coup de feu n’est parti des quatre forts. Devant le fort est exposé un canon Schneider du Creusot, les 4 canons des forts ont été utilisés pendant la guerre, c’était les seuls canons que les Boers possédaient, ils avaient une portée de 9 kilomètres. Nous dominons la ville de Pretoria qui se trouve dans une vallée encaissée au milieu de collines qui culminent à 300 mètres mais comme Pretoria se trouve à 1700 mètres d’altitude, ces collines atteignent 2000 mètres d’altitude. Dans ces montagnes on y a trouvé des vestiges humains, des ossements qui remontent à plus de 3 millions d’années, Edmond vient de nous prouver qu’avant les Anglais, les Français, les Hollandais, les Zoulous et les Bushmen, il existait déjà une civilisation humaine en Afrique du sud. Pretorius en 1855 a choisi cet endroit pour établir sa capitale près de la petite rivière Val qui a de l’eau toute l’année qui donnera d’ailleurs son nom à la république du Transvaal. Johannesburg a été fondée 31 ans plus tard a la suite de la découverte de l’or, du haut du promontoire sur lequel nous sommes, nous apercevons le monument des Voortrekkers, la tour de communication ainsi que les immenses bâtiments de la faculté de Pretoria. La colline est fleurie d’innombrables fleurs, nous remarquons un arbre spécial appelé arbre de la fièvre car la poussière qui se trouve sous son écorce est néfaste à la santé. De nombreux oiseaux tournoient autour de nous, nous pouvons distinguer au loin la ville de Johannesburg qui se trouve à 55 kilomètres, la ville de Pretoria n’est pas très jolie dans son ensemble dont les couleurs noire et grise des immeubles gâchent le panorama. Ensuite nous descendons en autocar au parking du monument Voortrekker et nous gravissons un grand escalier pour y accéder, toute la base de l’immeuble est sculptée de 64 chariots grandeurs nature. Voortrekker signifie voor (avant) trekke (voyage) Que l’on peut traduire en français par pionnier, le monument est un cube de 42 mètres, pas très esthétique, ici tout est symbole. Devant l’entrée du monument, une barrière est constituée de lances Zoulous, avant de rentrer dans le monument Edmond nous a fait un rappel historique. Sous Napoléon, les Anglais avaient peur qu’il colonise le Cap. Les Anglais décidèrent donc de s'emparer de la région du Cap, au début ils vivaient en harmonie avec les Boers malgré qu’ils aient amené leur langue et leurs lois. En 1830 les Anglais abolissaient l’esclavage, C’est à partir de ce moment que les Boers sont convaincus qu’il faut quitter la colonie du Cap avec leurs familles, leurs animaux et leur matériel, afin d’établir leurs exploitations agricoles au nord du pays au-dessus du fleuve Orange. Bien sûr les Anglais avaient mis un système de compensation pour que les Boers puissent se faire rembourser les esclaves qu’ils avaient achetés, mais le dédommagement était si faible et en plus il fallait se rendre à Londres pour accomplir cette démarche alors rien que le prix du voyage pour l’aller et retour coûtait autant que la prime reçue et en plus le voyage durait environ 18 mois. Après cet abus les Boers quittèrent donc la région du Cap pour le nord, les Voortrekkers se lancèrent dans une longue transhumance qui durera 16 ans. Certains groupes de Boers amenèrent avec eux plus de 30000 têtes de bétail,les Boers Luthériens et Calvinistes ne voulaient pas entendre parler de guerre et d’usage des armes mais ce sera différemment car ils devront affronter la population locale. Le monument des Voortrekkers est entouré de 64 chariots faits de granit rose alors que le bâtiment est en granit blanc ils protègent symboliquement le monument, tous les arbres qui se trouvent auprès du monument proviennent tous d’Afrique du Sud. Ce monument relate l’histoire de ces Voortrekkers qui ont quitté les Anglais pour s’installer là où ils pensaient ne pas les retrouver mais quand on a découvert de l’or les Anglais ont parcouru les 1800 kilomètres pour y mettre leur grain de sel. A l’entrée du monument est installée une statue qui représente une femme Voortrekker habillée comme à l’époque qui tient deux enfants par la main, En fait, on a voulu mettre en évidence l’apport des femmes dans ce grand voyage, les femmes faisaient avancer les chariots, elles s’occupaient de la cuisine, elles éduquaient les enfants et elles avaient encore bien d’autres fonctions. Les hommes partaient en éclaireurs à cheval, ils faisaient avancer le bétail en le protégeant des animaux sauvages, à cette époque on ne connaissait pas les cartes alors on envoyait un groupe de reconnaissance qui précédait tout le groupe, il faisait la liaison afin de guider la totalité du groupe sur la bonne voie en évitant les parties trop scabreuses. Autour de la porte d’entrée du monument sont sculptés des animaux comme des gnous des montagnes qui représentent les forces Zoulous car ils nomment leur armée Incoconi qui veut dire gnous en Zoulou, un buffle pour sa force car il est l’animal le plus dangereux d’Afrique, nous passons la porte pour accéder à l’intérieur du monument. Le sol et les murs sont en marbre qui provient d’Italie, le toit est en béton avec une coupole en son centre qui laisse passer la lumière, en bas des murs sont sculptés des fresque dans du granit dont 27 tableaux rappellent les phases et périodes importantes de ces 16 ans de conquête ou d’installation comme dit Edmond la revanche. En 1938 pour le centième anniversaire de la bataille de Blaed River, on décide de construire un monument à la mémoire des Voortrekkers, la seconde guerre arrive et on a autre chose à faire, le monument sera inauguré le 16 décembre 1949 sous le régime de l’Apartheid. Les 27 tableaux ont été sculptés par des Sud Africains, tous les personnages représentent quelqu’un soit d’après un dessin ou une photographie. Le premier tableau représente l’Afrique du Sud en relief avec les montagnes, les rivières etc., ainsi que le chemin parcouru par les Voortrekkers depuis Le Cap jusqu’à la région de Pretoria ou de Durban certains mêmes iront jusqu’à la frontière du Mozambique mais aucun Voortrekkers s’installera sur la côte Atlantique bien trop désertique. Des tableaux représentent toutes les scènes de la vie quotidienne des Voortrekkers, des champs de batailles, des notables qui conversent ou qui signent des actes Sur le sol au centre du bâtiment se trouve un trou qui forme comme une mezzanine au fond de laquelle on aperçoit un tombeau. Un tableau représente les 4 sculpteurs à qui l’on doit toutes les fresques, un autre représente un chariot tiré par 18 bœufs, un autre représente un Anglais qui remet une bible à un Boer à son départ n’oublions pas qu’entre eux les paysans Anglais et Boers vivaient en parfaite harmonie, un autre représente Louis Tricard qui est arrivé très loin sur le Limpopo et qui attend les autres qui ne viendront pas car ils sont confrontés aux Ndebeles qui ont fui Chaca, un autre représente Paul Kruger à l’âge de 12 ans. Un autre représente Peiter Retif et Gaerd Marlitz entrain de prêter serment losqu’ils ont été désigné comme président et premier ministre des Voortrekkers, un autre représente la guerre de la colline où les Ndebele ont été écrasés par les Voortrekkers lors d’un carnage horrible, un autre représente en 1836 un chef de tribu qui en remerciement de les avoir débarrasser des Ndebele cède de la terre aux blancs on voit Peiter Retif qui signe l’acte de cession. En 1994 on va revenir sur cet acte mais encore une fois il est bien difficile de départager l’un et l’autre, le chef de la tribu est gestionnaire de la terre car elle appartient à tout le monde, chez les Africains on n’est pas propriétaire de la terre mais par contre on la cède à une personne qui la laissera à la nature quand elle disparaîtra. Les Boers vont faire des maisons en dur pour leur vie et leurs héritiers ce qui n’existent pas chez les Africains, ils vont barricader leur territoire en privant l’accès de la rivière à la population locale, ils tuent tous les animaux sauvages afin de faire nourrir son bétail de la pauvre herbe du haut plateau Ce sont toutes ces incompréhensions où on ne reconnaît plus la structure d’habitation familiale mais le droit à l’héritage que vont naître la confusion entre les termes donner et céder. Les Voortrekkers ne tenait pas de journal à part Louis Tricard découvert en 1929 avec lequel on a pu remonter l’histoire de toute cette épopée. Un autre tableau représente des bœufs qui descendent un chariot sur le plateau intermédiaire, un autre représente Retif avec le roi Zoulou qui signe l’acte officiel de la cession de la terre mais on avait offert deux anneaux au roi Zoulou qui se les étaient passés à chaque poignet, bien sûr c’était des menottes et Retif lui fit comprendre qu’il le libèrerait de ses liens lorsqu’il lui rendrait les 32000 bêtes qu’il avait volées ce qu’il a vite compris? Près du roi, lors de la signature, se trouve un enfant les mains croisées qui font office de crachoir au roi qui était très superstitieux. Le roi Zoulou qui croyait avoir à faire à des sorciers donna l’ordre de tuer tous les blancs présents dont Peiter Retif en les empalant de la bouche à l’anus. Un autre tableau représente l’attaque de 17000 Zoulous contre un camp de Voortrekkers, ce fut un massacre et 600 Voortrekkers y ont perdu la vie. Les hommes Voortrekkers sont blasés et abattus, ils étaient venus ici pour pacifier la population mais surtout pas pour faire la guerre avec des armes dont la bible leur interdit alors ils veulent retourner au Cap. Les femmes debout près des hommes assis par terre ont dit «nous sommes venus ici pour aller là-bas alors nous irons là-bas» Les Boers sont de l’église réformée Hollandaise où les femmes doivent suivre leurs maris mais ici les femmes se révoltent et disent«non, on n’a pas fait tout ce chemin pour laisser tomber maintenant» Après la mort de Retif, un Voortrekkers arrive pour prendre sa place, il remonte le moral des Voortrekkers en leur disant «si les Zoulous veulent la guerre, alors nous ferons la guerre un point c’est tout, alors on va tenter notre chance, ça passe ou ça casse». Il met sur pieds une expédition pour faire face aux Zoulous, ils sont 435 blancs et 200 métis tous armés de fusils avec des munitions et trois canons, ils pensent donner une bonne leçon aux Zoulous mais en fait ils ont une trouille terrible de ces redoutables guerriers. En face, 17000 zoulous armés de lances, Prétorius dit à ses hommes avant le combat «Si dieu nous donne la victoire sur les Zoulous, ce jour sera à jamais pour la population Afrikaners un jour de remerciement à dieu, un jour de congé et nous construirons une église dans la première capitale des Voortrekkers qui sera Pitermaritzburg. Nous sommes le 15 décembre 1838 la rivière inonde toute la plaine, les Voortrekkers investissent la colline en plaçant leurs 64 chariots autour du camp, ils attendent l’attaque des zoulous qui a toujours lieu la nuit. Pourquoi la nuit tout d’abord à cause de la couleur noire de leur peau ils arrivent à s’approcher de très près de l’ennemi mais aussi avec leurs lances pour être efficace il faut qu’ils soient à porté du jet de lance s’ils veulent atteindre leurs victimes ? A la nuit les Voortrekkers avaient disposé 2 lampes à chaque chariot, ce soir là sur la colline il y avait un brouillard de chaleur et les Zoulous ont pris cela pour des sorciers blancs alors ils n’ont pas demandé leur reste avant de s’enfuir. C’est pour cela que le 16 décembre est un jour de congé en Afrique du Sud, on a construit 3 fois l’église à Pitermaritzburg qui construite en bois ont été ravagées par des incendies lors de gros orages comme on en connaît sur le plateau intermédiaire. Chaque année le 16 décembre le soleil pénètre par la coupole éclaire entre 12 heures et 12 heures 10 le tombeau qui se trouve au centre du monument sur lequel est inscrit (nous pour toi Afrique du Sud), aujourd’hui le 16 décembre est toujours jour de congé mais on l’appel jour de réconciliation. Un tableau représente l’exécution du roi Zoulou par son frère qui en avait marre des exactions de son frère roi, il faut dire qu’il avait été conseillé par les Voortrekkers. D’autres tableaux représentent la signature des traités de paix dont celui signé en 1896 entre Paul Kruger et Cecil Rodes, ce qui n’empêchera pas la seconde guerre Anglo-Boers car les Anglais visaient les mines de diamant. Cette seconde guerre sera perdue par les Boers suite aux camps de concentration établis par les Anglais qui ont fait des dizaines de milliers de victimes innocentes, Edmond en des termes plus élogieux qu’à Durban pense que les rois Zoulous malgré leurs massacres envers les blancs étaient plus respectueux que la reine Victoria qui signa 5 traités de paix avant de venir à ses fins c’est-à-dire de récupérer la république du transvaal. Ensuite nous reprenons notre autocar pour redescendre à Pretoria, nous passons devant la prison centrale où l’on faisait jusqu’en 1984 les exécutions capitales, la gare de chemins de fer, le musée d’histoire naturelle du Transvaal, la mairie de Pretoria puis nous arrivons au restaurant où nous allons remplir notre estomac qui commençait à crier famine. Après le repas, nous allons à la place centrale de Pretoria appelée place de l’église qui n’existe d’ailleurs plus. Elle était en bois comme la plupart des constructions en bois, elle a été ravagée par un incendie dû à la foudre. C’est une place de 120 mètres au carré avec des bâtiments de 2 étages qui datent des années 1880, la poste, le parlement de la république du Transvaal avec son toit en cuivre et son clocheton. Les parlementaires étaient des fermiers Boers qui arrivaient au parlement avec leurs charrettes tirées par des ânes, ce qui faisaient beaucoup rire les Anglais. Autour de la place on trouve également le barreau de style Hollandais en brique rouge, un café qui est le seul situé sur la place, le Min lieu où est imprimé l’argent, le palais de justice avec ses deux tours et son toit central en cuivre surmonté d’un clocheton, puis on contourne la pelouse au centre de la place et un immense monument pour aller découvrir l’autre côté de la place. Le drame de cette place c’est que l’on a détruit des bâtiments d’époque pour construire des tours constituées de bureaux, il y a plusieurs magasins d’époque l’ancienne banque de réserve puis nous nous dirigeons au centre de la place où se trouve un immense monument en granit rose surmonté de la statue de Paul Kruger. La statue fait 3 mètres de haut, il faut dire que Kruger était un costaud de 1 mètre 90, cette statue a été offerte par un Juif lithuanien qui était venu en Afrique du Sud comme marchand de couteaux et qui est devenu très riche devenu sénateur du Transvaal Samy Markx Offrit sa statue a Kruger en 1899 alors qu’il était encore vivant. Cette statue est restée longtemps a Maputo car les Anglais n’en voulaient pas, avec l’union Sud Africaine c’était un dominion alors on autorisa son entrée, on la plaça tout d’abord devant la gare de Pretoria puis au zoo et en 1956 les Boers ramenèrent l’oncle Paul à sa place au milieu de Pretoria. Sur le massif en granit rose, il y a 4 tableaux en bronze qui rappellent la vie de Paul Kruger avant qu’il devienne président : le premier 1864 représente Kruger qui va chercher un ami capitaine de l’armée Boer dans une caverne où les Zoulous le détenait, sur le second est inscrit (Paul Kruger 1825-1904 et dessous un message qu’il a écrit à sa nation depuis la Suisse), le troisième 1880 après l’annexion du Transvaal par les Anglais Paul Kruger décide de les combattre et grâce à la femme de Joubert les Anglais furent tirés comme des lapins sur une colline de rochers, le quatrième représente Paul Kruger prêter serment comme président de la république du Transvaal le 31 mai 1883. Paul Kruger sera élu président En 1888, en 1893 puis en 1898 il aurait certainement était réélu En 1903 s’il n’y avait pas eu la seconde guerre Anglo-Boer, il est mort en exil en Suisse en 1904. Tout comme Mandela ou Gandhi Paul Kruger ne voulait pas faire de politique mais il s’est trouvé poussé par les circonstances, en Afrique du Sud4 hommes font l’unanimité du peuple Smuts, Druger et Mandela ainsi qu’à degré moindre Philippe de Klerke. Kruger, tous les dimanches, se mettait sur une chaise devant chez lui et consacrait deux heures pour discuter avec qui le voulait bien. A Pretoria les gens sont habillés à l’occidentale, la secte Krishna fait de la propagande sur le trottoir, puis nous rejoignons notre autocar pour se rendre à l’union building. Nous longeons la rivière qui a manqué d’être fatale à Churchill, nous traversons l’avenue Nelson Mandela, nous contournons un jardin avec des colonnes grecques dans lequel se trouve le buste de Jan Smuts qui est le seul à être représenté au Cap, à Durban et bien sûr à Pretoria, Après avoir toucher le chapeau de l’oncle Paul Edmond était heureux de caresser le nez de Jan. Enfin nous arrivons à union building où se trouve un marché Africain, de la place en contre bas se profile un jardin en terrasses, en fait nous sommes sur la colline qui est en face de celle où nous étions ce matin au monument des Voortrekkers, nous découvrons la ville en sens inverse. Le jardin est fleuri d’oiseaux du paradis qui est la fleur nationale, d’immenses pelouses délimitent les chemins et au fond se dressent d’énormes sapins. Deux statues ornent le jardin celle du général Botha, grand chef des armées de la seconde guerre Anglo-Boer, successeur de Joubert, mort tout au début de la guerre et celle de Alahn, premier ministre de l’union Sud Africaine. Nous apercevons également au milieu d’une pelouse sur un socle en granit surmonté de colonnes et d’un dôme un bronze qui représente un cheval et les deux frères jumeaux inséparables que sont Castor et Pollux, c’est le même monument que nous avons vu au jardin de Van Ree Becke au cap qui est la reproduction du mémorial de la forêt de Belleville dans la Somme où est située le cimetière des Sud Africains morts pendant la première guerre mondiale. 3200 Sud Africains sont venus combattre dans la Somme pendant la première guerre mondiale, ils avaient une colline à protéger q’ils ont défendue bec et ongle mais malheureusement 32 soldats Sud Africains eurent la chance de se tirer de la tuerie faite par les Allemands. Si c’est à Durban que l’on crée en 1908 l’union Sud Africaine, l’union devient un dominion, En 1910 on décide donc de construire un bâtiment qui recevra le gouvernement de l’union qui vient d’être créé. L’architecte qui a établi les plans de l’union building était un ami de Cecil Rhodes, personnage ambigu sur certains points. Rhodes a monté des tribus du Zimbabwe les unes contre les autres sous des prétextes fallacieux, en leurs proposant de l’argent à des tribus pour attaquer d’autres tribus afin de mettre le grappin sur l’or suspecter sur le terrain des tribus attaquées. Diviser pour régner, il y a eu des milliers de noirs du Zimbabwe qui se sont entretués à cause de l’argent de Cecil Rhodes pour avoir ses mines d’or. Il a légué toute sa fortune pour une simple raison, c’est que c’était une grande théière, ce qui veut dire en Anglais qu’il était attiré par les hommes, après tout si c’était sa solution. Quel contraste entre Paul Kruger qui était un mâle, un homme de l’église réformée Hollandaise et en face le premier ministre de la colonie du cap Cecil Rhodes homme délicat, raffiné mais prêt à tout pour s’enrichir. Le bâtiment a 3 étages avec en son centre un amphithéâtre qui représente les bras de l’Angleterre qui réunissent les 2 anciens adversaires, deux tours sont surmontées par atlas qui porte la terre c’est ce que l’Angleterre pensait d’elle à l’époque, il y a un kiosque avec des colonnes surmonté par le dieu des voleurs sur un socle est représenté Mercure le dieu qui présidait à la signature des accords par contre un socle est vide il aurait du accueillir la statue du roi qui est mort lors de la construction de l’union building. La construction a durée de 1910 à 1913 et ensuite la guerre est arrivée alors on a consacré le bronze de la statue du roi pour construire des canons, d’autres niches sont vides elles devaient recevoir de petits chérubins tout nus forcément Sir Erbeth Becker, ami intime de Cecil Rhodes avait prévu des petits représentants des dieux grecs. Faute de bronze les niches sont restées vides, il avait aussi prévu 2 lions qui n’ont jamais été coulé pour la même raison. Aujourd’hui ce bâtiment est occupé par la vice-présidence, les bureaux du président, au centre de l’hémicycle c’est réservé au protocole et sur la droite se trouve le ministère des affaires étrangères. Comme pendant la visite du monument des Voortrekkers nous avons été interrompus par la cloche dont le son ressemble à celle de Bine Ben, nous avons fait un petit parcours dans le jardin en terrasses qui se trouve devant l’union building puis nous avons fait un tour de marché où les Africains proposaient des objets artisanaux. Ensuite nous avons repris notre autocar pour continuer la visite de la ville, nous sommes passés devant la maison de fonction du président de la république, dans le parc se trouve une maison blanche avec un toit rouge qui est réservée aux présidents étrangers en visite en Afrique du Sud. Edmond le super flic connaît cette maison blanche au toit rouge car il a fait partie de l’équipe qui a organisé le protocole lors de la visite de François Mitterrand en Afrique du Sud. Puis nous avons circulé dans les avenues bordées de chaque côté de jacarandas où sont situées toutes les ambassades, enfin nous arrivons devant la maison de Paul Kruger. C’est une maison de maître de style Cap Hollandais où en face est située une église en briques rouges avec deux petits clochetons, l’église est entourée de barbelés à cause du vandalisme. A l’intérieur de la maison qui est meublé de style hollandais nous pouvons voir, le carrosse présidentiel, le sol de la cuisine est en ciment dans lequel on a incrusté des coquilles de noix, dans une pièce est réservé à toute la correspondance, chaque pièce est ornée d’une superbe cheminée, des vitrines regorgent de cadeaux offerts par le monde entier, sur une cheminée est exposée une pendule ornée de deux hommes noirs, près des services est installée la chambre dans laquelle la femme de Paul Kruger est morte, dans une pièce on a exposé la chambre dans laquelle Paul Kruger est mort en suisse, un très beau coffre offert par le tsar de Russie Toutes les pièces sont envahies de vaisselles fines. En fait, je n’ainsi pas participé à la visite de la maison de Kruger, je me suis assis sur la chaise où il conversait avec les passants afin de me reposer les méninges. Bien installé à l’ombre entouré de vigiles j’ainsi appris que Nelson Mandela possédait 3 maisons une à Soweto, une à Johannesburg et une que l’ANC lui a acheté dans la banlieue de Johannesburg, on m’a également rapporté que 8 policiers sur 10 ne savaient ni lire et écrire ce qui est d’autant plus grave pour la rédaction des procès verbaux et sans le PV la justice ne peut pas se mettre en route alors c’est la jungle. Puis nous sommes revenus à notre hôtel où certains en repartiront demain matin pour tenter l’expérience de l’hébergement chez l’habitant mais Claudine et moi n’étions pas tentés à cause de nos lacunes en anglais. Après ce 11 novembre, non commémoré en Afrique du Sud, et la journée jubilatoire de Edmond, nous avons pris le dîner à l’hôtel avant d’aller s’étendre dans un bon lit. «12» Le douzième jour est consacré à la visite du Township de Atteridgeville qui se trouve dans la banlieue de Pretoria. Pour commencer, Edmond nous a cité des chiffres pour situer l’Afrique du sud par rapport au continent Africain dont voici les principaux avec le premier chiffre pour l’Afrique du Sud et le second chiffre pour le continent Africain: Population dans les villes de plus de Un million d’habitants 23% et 8%, enfants de moins de 15 ans 33% et 45%, espérance de vie en années 65 ans et 51 ans, consommation énergétique par tête 2,5 et 0,7, population privée d’eau potable 13% et 50%, population privée de sanitaires 13% et 56%, nombre de médecins pour mille habitants 0,6 et 0,05, lignes téléphoniques pour mille habitants 100 et 7, téléphones portables pour mille habitants 37 et 4, nombre de voitures pour mille habitants 102 et 14, nombre d’ordinateurs pour mille habitants 41 et 1, taux d’analphabétisme des adultes 16% et 34%, écoles secondaires et classe d’âge 84% et 27%, universitaire 19% et 3% Ce sont des statistiques 2000 d’un organisme Français. L’Afrique du sud est un grand producteur et exportateur de métaux du monde, le pays exporte aussi du sucre ce qui place l’Afrique du sud le pays le plus riche du continent africain. D’autres chiffres un peu plus parlant Le PIB par personne est de 3170 dollars pour l’Afrique du Sud 25000 pour la France et 90 pour le Mozambique, la dette extérieure pour l’Afrique du Sud est de 44 milliards de dollars et la France 65 milliards de dollars, l’Afrique du Sud compte 7 millions de zéro positif. Le Zimbabwe fait beaucoup de mal à l’Afrique du sud sur le plan international car beaucoup de personnes ne situe pas bien les pays de l’Afrique Australe alors qu’en fait le Zimbabwe n’a rien à voir avec l’Afrique du Sud c’est un pays voisin sans plus. Nous traversons des quartiers résidentiels avec en fond de tableau la chaîne de montagnes où ont été découverts des restes humains qui remontent à plus de 3 millions d’années. Nous arrivons dans le quartier noir de la ville de Pretoria que l’on appelle le township d’Atteridgeville où toutes sortes d’habitations se côtoient. Le quartier est propre avec des arbres et des pelouses, nous nous arrêtons près du commissariat de police afin de prendre Monsieur Witson député locale de l’ANC. Notre guide une fois installé nous a décrit son quartier qui a été fondé en 1936, la population est de 500000 habitants, il y a 25 écoles primaires et 10 écoles secondaires, 25 églises de toutes confessions, 2 hôpitaux provinciaux et 6 dispensaires, 2 bibliothèques, une résidence pour migrants, 2 grands stades de football et bon nombre d’autres plus petits, 40% des personnes n’ont pas d’emplois, la communauté noire est divisée en plusieurs quartiers dans le township c’est comme cela que l’on peut déterminer les personnes qui travaillent car leurs maisons sont plus confortables et mieux entretenues. Nous apercevons une colline avec 6000 petites maisons en tôle ondulée, le transport s’effectue en bus et en taxi collectif ainsi que le train, aux dernières élections 90% de la population a voté ANC. Des caravanes sont garées sur les trottoirs et font office de Commerces, nous passons devant un nouveau dispensaire qui avant était occupé par un centre de formation de la police routière puis nous arrivons à l’école appelée la tête d’éléphant que nous allons visiter. Nous sommes accueillis par la directrice de l’école et une institutrice qui sont sur leur 31 en robe noire, talons hauts et collants, les fenêtres sont protégées avec du grillage, on nous installe dans une salle pour nous faire un exposé sur l’éducation et la scolarité en Afrique du sud dont voici l’essentiel: Cette école date de 1963, 460 enfants fréquentent l’école, il y a 12 instituteurs dont un bénévole, on enseigne en Anglais et en Wanda car la population est en majorité Wanda mais si on peut regrouper 14 enfants de langue similaire on peut créer une classe spéciale, l’école est tout à fait gratuite si les personnes sont défavorisées, les cours sont de 8 heures à 13 heures 30 du lundi au vendredi, il n’y a pas de diplôme à la sortie de l’école primaire, les classes varient de 14 à 60 élèves, les classes sont composées suivant les capacités de l’enfant mais pas suivant l’âge, à partir de 7 ans les enfants ont des devoirs le soir, l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, à partir de 15 Ans les enfants rentrent en secondaire, pour entrer en secondaire on doit passer un examen, en secondaire on enseigne uniquement en Anglais, l’instruction civique est enseignée à l’école primaire, les enseignants sont formés à l’école normale, l’école est mixte, les réunions de parents d’élèves sont peu fréquentées par les parents, il n’y a pas de cours du soir pour les adultes, l’école fait de l’éveil musical, peinture etc., 2% des élèves s’arrêtent à l’école primaire les autres continuent en secondaire, il existe l’enseignement professionnel, l’école primaire offre des activités physiques, l’école possède un ordinateur, une infirmière est rattachée à l’école qui détermine les enfants à envoyer chez le médecin, les enfants peuvent rester à l’école Après 13 heures 30 mais ils ne seront pas surveillés dans la cour de récréation après avoir répondu à nos questions nous sommes allés dans la cour de récréation ou les enfants s’amusaient, ils étaient vêtus de pantalons noirs et de chemises blanches. Ensuite nous sommes rentrés dans une classe où les élèves nous ont chanté l’hymne national Sud Africain en 4 langues 2 africaines, en Afrikaner et en Anglais. Dans les classes les enfants sont disposés à 6 ou 7 par table, il y a un manque d’écoles si on veut diminuer le nombre d’enfants par classe puis nous avons continué notre visite d’Atteridgeville. De belles maisons sont construites au milieu de maisons modestes, de vieilles maisons parfois en ruine continue à être entretenues, toutes les maisons sont fleuries, nous passons devant des habitations non tolérées faites de bric et de broc, nous contournons un dispensaire appelé clinique où les infirmières envoient les personnes chez lesquelles elles ont décelé un risque de maladie. Des plaques de médecins ou de spécialistes sont placardées sur certaines maisons, puis nous entrons de nouveau dans un quartier construit de petites maisons modestes et de temps en temps une superbe maison apparaît. Toutes les maisons ont l’eau courante, l’électricité et l’assainissement, ce sont les propriétaires qui construisent eux-mêmes leurs maisons au gré de leur rentrée d’argent. Les rues sont goudronnées nous sommes loin du township du Cap, les maisons non autorisées remontent aux années 1990. Certaines maisons possèdent un potager, quelques chiens gambadent dans les rues, des cabines téléphoniques sont installées sur les trottoirs, nous passons devant un chapiteau sous lequel on vend des briques pour la construction des maisons. Nous apercevons de nouveau un chapiteau qui fait office d’église, puis nous longeons le cimetière, où une dame est habillée en habit traditionnel Wanda composé de nombreuses couleurs, des bananiers ornent un rond point, certaines maisons ont dans leurs garages de belles Mercedes. Nous circulons dans une rue commerçante où un magasin propose des téléphones portables, nous passons devant le tribunal qui jouxte le commissariat de police. Nous contournons un grand stade de football en gazon qui possède un anneau d’athlétisme et deux immenses gradins, les toilettes publiques sont chimiques, nous passons devant une école secondaire, une mosquée, des minuscules salons de coiffure, des étales où des couturières proposent leur service puis nous apercevons un centre de handicapés physiques. Nous pouvons admirer la superbe demeure de l’ancien patron d’Escom compagnie qui distribue l’électricité en Afrique du Sud, Atteridgeville est entouré de montagnes sur une colline on aperçoit un bâtiment dans lequel on fabrique des munitions pour l’armée sud africaine, la ville d’Atteridgeville est très vallonnée, les rues possèdent l’éclairage public, la plupart des maisons possèdent deux antennes sur le toit une pour les chaînes nationales, l’autre pour les chaînes dites payantes. Enfin nous arrivons chez néo où nous devons déjeuner, c’est une personne du township qui ouvre sa maison aux touristes pour leur faire manger les plats typiques Africains, après avoir pris le café le député Witson nous a installé dans la cour à l’ombre d’un arbre pour nous faire un petit exposé et de répondre à nos questions dont voici l’essentiel: les noirs malgré la fin de l’Apartheid ont du mal à pratiquer le rugby qui par ailleurs même en France n’est peu pratiqué par les noirs en Afrique du Sud on appelle l’équipe de France de football (la légion étrangère), pour les problèmes de sécurité c’est le gouvernement Français qui donne des directives aux agences afin que les touristes Français ne sortent pas des hôtels le soir, les viols existent comme partout mais les médias en font aussi trop de propagande, il y a toujours des problèmes de compréhension entre les cultures Africaines et Européennes; Exemple simple si un Africain va quelque part chez quelqu’un son premier réflexe sera de s’asseoir sur une chaise afin d’être plus bas que son hôte, les gens d’Atteridgeville travaillent à Pretoria, on fabrique des voitures entièrement sauf les moteurs; toutes les voiture BMW qui ont la conduite à droite sont fabriquées en Afrique du Sud, on travaille 8 heures par jour, le salaire minimum n’existe pas chaque branches à le sien: Il varie entre 800 et 1000 rands par mois, les congés payés sont de trois semaines, pour la protection sociale il faut cotiser, le gouvernement a ouvert des dispensaires où tout le monde peut se soigner, des docteurs privés commencent à s’installer dans les bidonvilles, l’université de prétorial forment des médecins puis Watson nous a emmené dans le quartier de la mine. En fait c’est un hôtel ou une structure de baraquement, destiné à recevoir les travailleurs migrants des régions rurales qui sont à la recherche d’un emploi. On accueille dans cet établissement que des hommes jeunes ou vieux, les bâtiments n’ont pas été entretenus sous l’Apartheid depuis 1994 le nouveau gouvernement s’est attaché à rénover ce centre. Aujourd’hui ce sont des logements corrects pour les gens qui vivent ici car pour nous c’est vraiment très rudimentaire. Chaque logement est composé d’une cuisine et d’une chambre partagée à 8 personnes, l’ancien gouvernement avait construit ce genre de casernement pour des personnes en transit mais la plupart une fois qu’il y était, ils restaient en permanence. Ces logements sont gratuits alors beaucoup de personnes préféraient du provisoire gratuit à du permanent payant, nous avons pu visiter un des logements habités. Dans la cuisine il y a une plaque électrique à 2 feux, des ustensiles de cuisine en aluminium comme chez nous il y a 40 ans. Dans les chemins qui serpentent les baraquements c’est vraiment la misère de la misère, des hommes de tout âge en guenille, nous sommes escortés par une société de sécurité et il vaut mieux ne rien donner à une personne sinon on déclenche une bagarre générale, il est plutôt conseillé de remettre les présents à Witson qui les remettra à la coopérative du centre qui les partagera suivant le règlement intérieur. Un petit marché de fortune est installé dans le camp avec la viande en plein soleil sous plastique et chacun vend ou troque ce qu’il possède. Quelques enfants traînent au milieu des baraquements, puis nous visitons un logement non rénové alors là c’est pire du pire, toujours pas d’intimité pour les locataires, ce logement a été construit dans les années 1968. Ce ne sont plus 8 personnes mais 16 qui dorment dans la même chambre, il n’y a pas de cuisine, les toilettes et les douches se trouvent à l’extérieur. La chambre est aérée par 2 petites lucarnes, les lits se sont des paillasses, les armoires se sont des cartons etc. En sortant du camp nous rencontrons des travailleurs qui rentre à pied de la gare, des métros dont la fréquence est chaque minute transportent les voyageurs entre Atteridgeville et Pretoria, à la sortie du quartier des mineurs nous passons devant une crèche et un home de personnes âgées. Puis nous reprenons notre autocar pour continuer notre circuit, nous nous arrêtons au palais des sports qui existe depuis près de cinquante ans mais qui a été couvert en 1996, on y pratique tous les sports en salle dont la boxe très appréciée dans les townships, parfois on y donne des concerts De jazz. Une bande de gamins joue et coure autour de nous sous l’impulsion de Patrick qui s’amuse comme un fou, ensuite nous avons visité la bibliothèque construite et terminée en 2000. C’est le même concept que chez nous en France avec le bureau d’accueil informatisé, nous sommes accueillis par la responsable qui nous présente la bibliothèque dont voici un extrait: l’accès coûte 20 rands par an, on a droit à 6 livres pour 15 jours, pendant les grandes vacances le nombre de livres est doublé, d’autres bibliothèques se trouvent en ville et elles sont toutes reliées ensemble informatiquement, certains livres sont écrits en gros caractères pour les malvoyants, 4 personnes travaillent à la bibliothèque, ouverte tous les jours sauf le dimanche. Les livres sont écrits en toutes les langues officielles d’Afrique du Sud, le Zoulou est le plus pratiqué. Nous circulons dans les rayons de livres, nous traversons plusieurs salles où des enfants lisent, des enfants écoutent la télévision, des étudiants étudient sur place et nous terminons la visite en traversant la salle de conférence. Nous rejoignons notre autocar pour emmener les volontaires qui désirent dormir chez l’habitant, nous passons devant des terrains de cricket, de tennis et de football ainsi que devant un terrain de boules Anglaises. En fait Patrick malgré la difficulté, il avait trouvé des chambres chez l’habitant car une croyance dit que si l’on reçoit un aveugle hors de sa parenté ça porte-malheur. Voici que certaines personnes ne voulaient pas être séparées du groupe, alors avec l’aide de Witson Patrick trouva un petit hôtel où tout le monde sera rassemblé à Atteridgeville près de la gare ferroviaire. Lors du déchargement des bagages du coffre de l’autocar Edmond s’est fait le coup du lapin, bien sonné il a repris le chemin avec nous en direction de notre hôtel à Pretoria. Arrivés à l’hôtel nous avons pris une boisson fraîche au bar, nous avons dîné à l’hôtel entre nous servis par Monique et Michel, avant d’aller se reposer nous avons pris une boisson au bar. «13» Le treizième jour nous prenons la route de Johannesburg pour aller visiter le township de Soweto, Edmond avait l’air d’être bien remis de son incident d’hier au soir. Après un réveil au milieu de chants d’oiseaux, nous allons récupérer le reste de la troupe à Atteridgeville, puis nous prenons l’autoroute qui mène à Johannesburg, voici la présentation de Johannesburg. Au cœur d'une agglomération de 5 500 000 h. (1995), Johannesburg est la première ville sud-africaine. Localisée sur un haut plateau intérieur (1 760 m) au climat tropical sec d'altitude, elle est le centre politique de la province de Gauteng ainsi que le centre industriel et financier de la plus riche région d'Afrique du Sud: PWV (Pretoria Witwatersrand Vereeni). Le développement de la ville, sa fondation et sa fortune sont liées à l'or, découvert en 1886: le camp minier temporaire connaît une rapide croissance et se transforme, dès le début du XXe siècle, en une ville moderne dont le symbole est le Johannesburg Stock Exchange (JSE), ouvert en 1887 et devenu l'une des grandes Bourses de valeur mondiales (la 11e en termes de capitalisation en 1994). Plusieurs fois reconstruit, le centre témoigne des cycles économiques liés au prix de l'or: des énormes investissements immobiliers des années 1930, il reste quelques beaux immeubles «Arts déco», partiellement remplacés, lors du second boom économique des années 1970, par des gratte-ciel de verre et d'acier. Le développement minier puis industriel du Witwatersrand a engendré d'importants flux de main-d'œuvre, dont l'installation en ville est, depuis l'origine, marquée par une séparation des groupes raciaux: à partir de 1904, les Noirs sont déplacés autoritairement hors des limites municipales et contraints d'habiter des quartiers réservés, situés dans la périphérie sud-ouest. Ces derniers forment par la suite Soweto (SOuth-WEstern TOwnships), théâtre en 1976 de révoltes annonçant l'ébranlement du système d'apartheid dont l'application, à partir des années 1950, renforce la ségrégation et conduit à de nouveaux déplacements de Noirs puis d'Indiens, chassés du centre-ville et relocalisés dans la township de Lenasia. Économie: Avec l'éloignement des sites d'extraction de l'or, l'activité minière n'est plus un secteur clé de l'économie urbaine marquée, depuis le milieu des années 1970, par un déclin constant de la production manufacturière (25 % de l'emploi en 1985). Cette évolution s'accompagne d'un essor des activités tertiaires, ce dont témoigne la croissance des surfaces de bureaux dans le vieux centre d'affaires et, surtout depuis 1975, dans les périphéries blanches et riches du nord de l'agglomération (au total, 6 millions de mètres carrés). Desservie par un aéroport international (53 lignes aériennes et un trafic potentiel de 11 millions de voyageurs), au centre d'une étoile commerciale dont les flux avec le reste de l'Afrique se renforcent, la région métropolitaine de Johannesburg, avec 33 % de l'emploi «moderne» sud-africain et 40 % de la formation du PIB, aspire à jouer un rôle dans la compétition urbaine mondiale (de nombreux sièges sociaux d'entreprises et d'instances financières internationales s'y sont récemment implantés). Le problème du logement, l'héritage de l'apartheid, juridiquement démantelé en 1991, gêne toutefois la concrétisation de cet objectif. Le déficit de logements pour les Noirs est considérable: en 1989, on comptait ainsi 412 000 logements officiels dans les townships noires sur densifiées; 422 000 logements précaires d'arrière-cour (shacks) et 635 000 abris de squatters rassemblant plus de 2 millions de personnes. Tandis que l'économie métropolitaine se spécialise au profit des activités tertiaires, le chômage demeure préoccupant (40 % de la population active africaine en 1993) et frappe surtout les Noirs, qui sont à l'origine d'une explosion de l'économie informelle. Les écarts de revenu, les tensions raciales, la polarisation sociale et spatiale de la métropole ont engendré de graves problèmes d'insécurité (délinquance, criminalité, trafic de drogue) et un processus de dégradation du centre-ville, abandonné par les résidents blancs au profit des Indiens puis des Noirs et par une partie des investisseurs, qui marquent leur préférence pour les nouveaux parcs de bureaux décentralisés dans le corridor de croissance du nord de l'agglomération. Une grande place culturelle: En réponse, la restructuration du vieux centre s'appuie sur la pluralité des fonctions de Johannesburg : à proximité du nouveau district financier que domine l'immeuble high-tech du JSE reconstruit, est progressivement aménagé un nouveau quartier administratif autour de l'hôtel de ville restauré pour accueillir les instances gouvernementales de la province, et un quartier culturel rassemblant musées et théâtres, dont la municipalité voudrait faire un puissant pôle d'attraction touristique. Métropole cosmopolite, Johannesburg est aussi une ville aux milieux artistiques riches et variés; elle fut souvent, par le passé, à l'avant-garde des mouvements sociaux, témoignant ainsi de l'extraordinaire vitalité d'une société citadine composite. A la sortie de Pretoria nous traversons une base militaire située de part et d’autre de l’autoroute, nous apercevons des DC4 et des DC5 des années 1950 qui permettent d’atterrir sur de petites pistes dans la brousse. Au milieu de grandes zones commerciales et industrielles nous remarquons l’établissement qui imprime et frappe la monnaie Sud Africaine et un élevage de springboks, peu avant Johannesburg nous nous arrêtons dans un centre commercial pour effectuer quelques achats. Nous commençons à approcher de la grande agglomération de Johannesburg qui possède 4 aéroports dont un international, nous passons devant le centre de conférences, puis nous nous retrouvons dans un immense enchevêtrement d’échangeurs autoroutiers, nous apercevons une centrale électrique thermique qui est régie par la municipalité de Johannesburg. Les Voortrekkers en 1855 avait fait de Pretoria la capitale de la république du Transvaal pour sa situation géographique dans une vallée où coule toute l’année une rivière, Johannesburg a été fondée 31 ans plus tard suite à la découverte d’or par un Australien de passage. En 1886 on confia la construction de la ville à deux architectes qui ont dessiné des plans pour une ville vouée à la découverte de l’or, c’est-à-dire une ville censée existée pendant la ruée vers l’or qui n’atteint jamais plus de 20 ans et après la ville est regagnée par la brousse. Les architectes ont donc bâclé leur travail, c’est pour cela que maintenant certaines avenues soient désaxées par rapport à d’autres, les architectes se prénommés les deux Johannes qui a donné le nom à la ville Johannesburg. A cause de la criminalité tous les hôtels du centre de Johannesburg se sont installés à Santton banlieue résidentielle où l’ANC a acheté une maison à Nelson Mandela, nous voyons au loin la plus haute tour de télécommunications de la ville et même du continent Africain qui mesure 269 mètres de haut, plus loin nous apercevons une autre tour destinée au relais de la radio et de la télévision nationale qui est plus haute car elle est située sur un promontoire. Nous circulons dans un quartier composé de gratte-ciel qui hébergent des bureaux, puis un autre qui est construit d’immeubles de grand standing, les avenues sont bordées de jacarandas. Deux grandes artères traversent la ville une du Sud au nord et l’autre d’Est en Ouest, le périphérique de la petite ceinture de Johannesburg est long de 100 kilomètres, nous contournons l’hôpital général de la ville puis depuis une colline nous pouvons admirer toute la ville qui baigne sous un beau soleil. Nous apercevons le plus haut gratte-ciel de la ville qui mesure 220 mètres de haut et qui comprend 52 étages, Johannesburg a été détruite et reconstruite 4 fois aujourd’hui nous sommes à l’époque des gratte-ciel. Nous traversons l’université qui est coupée en deux par l’autoroute mais reliée par un immense pont qui a été construit en un week-end, nous sommes toujours entourés de jacarandas et nous avons un nouveau panorama sur la ville. Nous passons au-dessus de la gare de Johannesburg qui est la seconde gare au monde en superficie derrière celle de New York, puis nous traversons un grand centre d’affaires où se trouve l’ancienne gare qui a été transformée en muséum Africa. Au milieu de gratte-ciel sont perdus de petits immeubles de 2 à 3 étages, nous passons devant le bâtiment de la police de Johannesburg, le tribunal et la cour suprême, puis nous prenons la direction du Sud-Ouest. Nous commençons à voir des terries d’extraction de mine d’or qui ont la particularité d’être jaune, Johannesburg comptait 268 mines d’or aujourd’hui il en reste 200, les terries au lieu d’être en forme de pyramides elles sont en longueur, nous passons devant la reconstitution d’un faubourg du XIXe siècle que nous visiterons demain. Nous traversons un quartier résidentiel où c’est le royaume de l’eucalyptus et du jacaranda, un casino y a été construit en l’an 2000, nous nous dirigeons vers Soweto. Soweto n’est pas un nom Africain mais provient de la contraction Anglaise South West township qui veut dire cité du sud-ouest, la ville de Soweto est construite sur 1640 hectares, la population est de 1,2 millions d’habitants, 44% de la population à moins de 18 ans, 261 écoles primaires, 64 écoles secondaires, 8 universités, 2 instituts techniques, 700 kilomètres de routes goudronnées, il y a l’eau courante l’électricité et l’assainissement. Soweto a été créé afin d’héberger les travailleurs noirs qui travaillaient dans les mines de Johannesburg à la fin du XIXe siècle, c’était une grande ville dortoir rendue célèbre lors des évènements du 16 juin 1976. La ville a aussi un hôpital qui est le plus grand du monde qui était un ancien hôpital militaire, plusieurs dispensaires. Puis Edmond nous en remet une couche avec sa certitude, qu’il n’y avait pas de population noire avant à Johannesburg avant la découverte de l’or, ils sont venus pour travailler ou on est allé les chercher pour travailler. Nous passons devant l’hôpital de Soweto qui s’étend sur près d’un kilomètre de long, il y a 60 dortoirs qui comptent chacune 40lits, il y a d’immenses salles d’opérations avec 20 lits pour les soins intensifs, il y a un grand centre de formation d’infirmières, 7000 personnes travaillent dans cet hôpital dont 2000 étudiants tout ce monde soignent 3200 malades, toutes les spécialités y sont représentées. Au temps de l’Apartheid on demandait entre 5 et 20 Rands de droit d’entrée suivant les revenus puis après on était soigné gratuitement; A proximité de l’hôpital se trouve un quartier d’habitations non autorisées qui étaient inacceptables à l’époque de l’Apartheid qui démolissait ce genre de quartier et renvoyer les habitants loin des centres villes manu militari. Nous passons devant une centrale électrique thermique qui n’est plus en fonctionnement et qui sera prochainement détruite, nous voyons un petit lac qui était destiné au refroidissement de la centrale électrique. Une colline est complètement recouverte d’aloès c’est la véritable végétation de Johannesburg avant que les Européens arrivent, nous passons devant l’école normale de Soweto, tout comme à Atteridgeville l’habitat est différent suivant que les personnes occupent ou non un emploi, c’est une mosaïque de belles et modestes maisons, bien ou mal entretenues mais les rues sont propres. Beaucoup de voitures de grosses cylindrées circulent à Soweto, depuis la fin de l’Apartheid on a vu se créer de petits commerces, nous contournons un splendide terrain de golf. Par rapport aux autres villes les automobilistes conduisent beaucoup au klaxon, nous passons devant des constructions de fortune qui représentent 2 à 3% des constructions de Soweto. Nous arrivons dans le quartier le plus pauvre de Soweto, nous roulons dans des rues en terre battue très chaotique, les maisons sont faites de carton et de matériaux de récupération nous voici arrivés au terme de notre safari bus. C’est le moment que choisit Edmond pour nous quitter car il en a marre d’être contredit sur ses affirmations toutes faites de rancœur, il nous tourne les talons sans nous dire au revoir, que faire et bien nous continuons sans lui «Adieu Edmond, c’est à Soweto et sans toi que finirons nos vacances au pays des Zoulous» Nous sommes accueillis par le responsable de l’association qui aide et soutient les 32000 habitants de ce quartier défavorisé. Nous nous installons dans une salle de la communauté pour écouter la présentation de celle-ci dont voici l’essentiel dont la traduction est du bon vouloir de Roger : Nous sommes dans une communauté où des leaders venaient se rencontrer, c’est ici qu’ils ont adopté la charte de la liberté, le responsable nous fait remarquer que l’environnement dans lequel nous nous trouvons n’est pas très réjouissant, l’association qui gère cet endroit s’appelle Soweto Clipton New, l’association a été créée en 1967 par notre interlocuteur et il s’est vite aperçu qu’elle répondait à un réel besoin, le but de l’association était que les enfants puissent bénéficier de droits, les enfants avaient aussi besoin que l’on les respectent, nous avons donc établi un programme avec les jeunes, nous avons des programmes scolaires pour aider les jeunes à poursuivre leurs études, Les classes sont de 60 élèves ce qui fait que les enseignants ne peuvent pas consacrer de Temps aux enfants qui ont des difficultés, l’association dispense des cours de soutien scolaire et transmet l’héritage culturel ainsi que la tradition de l’art, donner l’éducation aux enfants leur permet de mieux affronter les difficultés qu’ils rencontrent, l’association donne aussi l’initiation à l’informatique, nous avons aussi une école du dimanche pour donner aux enfants une éducation spirituelle. Une aide aux personnes âgées est donnée par des sœurs et des bénévoles qui leur rendent visites, effectuent des tâches ménagères, les lavent ou les accompagnent à l’hôpital tout cela dans l’esprit qu’un jour nous serons âgés et c’est naturel de s’occuper de cette tranche de population. En tant que fondateur de cette association j’ai toujours voulu que les enfants noirs soient éduqués, actuellement ces enfants passent par des temps difficiles, l’évolution et la transformation s’effectuent mais encore trop loin des enfants noirs. La seule chose que nous pouvons donner à ces enfants afin qu’ils gardent espoir c’est l’éducation, si nous voulons parvenir à notre but il faut que les enfants noirs et blancs puissent se rencontrer, nous avons des programmes dans ce sens qui prévoient des visites bilatérales, ce n’est pas très facile mais chaque jour on s’aperçoit que les échanges s’améliorent. En tant que responsable de cette association je coordonne au sein d’un forum tout ce qui touche à la criminalité, je suis surtout prêtre et je suis aussi malgré moi assistant social. Beaucoup de personnes dans cette association font du travail volontaire c’est très encourageant pour moi, il nous remercie de notre démarche encore trop peu entreprise. Notre interlocuteur à fait une cassette vidéo sur les émeutes de 1976 où Soweto était plein de fumée, de crimes, les étudiants disaient assez c’est assez car il fallait étudier en Afrikaner ce qui était très difficile pour nous qui pensions qu’étudier dans sa propre langue était très important. C’est pour cela que nous avons commencé à combattre en 1976, les rues étaient pleines d’étudiants provenant de toutes les écoles qui manifestaient contre le fait qu’ils étaient forcés d’étudier dans une langue qui n’était pas la leur. Au début beaucoup d’étudiants ont été tués, Hector Peterson a été le premier étudiant tué le 16 juin 1976 d’une longue liste ce jour-là, pour être honnête beaucoup de choses ont changé après 1976. Malheureusement les personnes qui ont eu le courage de se rebeller à cette époque se trouvent aujourd’hui hors du marché du travail, je suis là avec d’autres pour les inciter à bouger s’ils veulent se sortir de leur situation précaire, tout n’est pas terminé aujourd’hui. Peu de gens viennent nous rendre visite mais dernièrement nous avons rencontré Roselyne Bachelot ministre de l’environnement et le maire de Lyon qui nous a promis une aide de 300000 Rands afin d’aider les enfants à survivre, la France a toujours soutenu notre démarche. Ensuite accompagnés de jeunes de l’association nous avons parcouru leur quartier où les maisons sont construites de matériaux de récupération, l’association essaie de rendre les gens plus autonomes, de planter des fleurs, de nettoyer est de s’occuper de différentes choses, l’association propose également une nurserie et une crèche. Un tableau relate tous les groupes qui sont venus donner des concerts de jazz à Clipton, nous passons devant un ancien système de toilettes où l’on venait jeter son seau hygiénique mais le ramassage de la citerne s’effectuait à 5 heures du matin ce qui dérangeait la population alors maintenant on a installé des toilettes chimiques. Souvent le contenu des seaux servait à fertiliser nos potagers, le système actuel est pire en ce qui concerne l’hygiène. Tout d’abord il est installé sur une base de terre alors à chaque pluie toute la construction tombe, les toilettes chimiques ne sont pas vidées assez régulièrement et il y a un verrou pour les fermer que les petits enfants ne peuvent pas utiliser alors ils font leurs besoins dans les rues. Un Tuyau financé par le gouvernement danois permet aux personnes de déverser les eaux usées pour qu’elles soient collectées afin qu’elles ne souillent pas les rues. En fait tous les travaux effectués par la communauté sont temporaires et c’est là la grande difficulté de travailler sur du long terme. Ensuite nous nous sommes arrêtés devant un tableau offert par un artiste Français afin de sensibiliser les gens contre le fléau qui est le SIDA, il représente le premier jeune tué par une arme à feu le 16 juin 1976 et une femme atteint du SIDA portant son mari décédé on imagine de la même maladie, le message veut dire qu’il faut lutter contre tout ce qui tue il est d’autant plus évoquant que les personnages du tableau sont de grandeurs natures. Les rues foisonnent d’enfants qui jouent, des femmes préparent la cuisine à l’extérieur car la maison est si petite qu’elle est uniquement utilisée pour la nuit afin de s’étendre sur une paillasse. Après avoir déambulé dans tout le quartier, nous sommes entrés dans un hangar désaffecté où l’on effectue la charge de batteries servant à l’éclairage, à écouter la radio ou la télévision car tout le quartier de Clipton n’est pas relié au réseau électrique, l’affluence de ce lieu est au maximale lorsque les Bafanas Bafanas jouent un match de football. En plus de charger les batteries ici nous chargeons les âmes, le prix pour charger une batterie est de 6 rands. D’autres petits ateliers de service sont installés dans ce lieu, puis au fond de ce dédalle où règne une odeur d’acide des batteries, nous pénétrons dans un espace transformé en salle de spectacle où nous allons sur des bancs en bois regarder et écouter la représentations des enfants. Des adolescents de 15 à 18 ans vont pendant une petite heure nous interpréter des chants traditionnels et des danses de leur culture dont la fameuse danse des mineurs. Cette troupe est aidée par le Canada et l’an prochain le groupe doit y aller faire une tournée, les jeunes adolescents pratiquent cette activité depuis l’âge de 7 ans alors aujourd’hui ils chantent et dansent comme des professionnels. Après la représentation des jeunes encadrés par l’association pour la sauvegarde de leur culture, nous avons rejoint le centre de la communauté de Clipton en circulant dans d’autres rues où nous avons traversé un marché indien qui propose quelques produits à la population locale. Arrivés au centre communautaire nous avons partagé un repas préparé par des bénévoles de l’association qui nous ont offert un chant traditionnel à la fin du repas. Sous un soleil de plomb nous sommes allés au magasin de la communauté afin de faire quelques achats d’objets artisanaux fabriqués par les jeunes du quartier de Clipton. Enfin c’est avec un peu de regret que nous avons quitté toute cette jeunesses et le responsable de Soweto Clipton New qui font tout pour se sortir dignement de leur situation. L’autocar avait du mal à repartir tellement les adieux chaleureux de la communauté, nous pensons que Patrick serait bien resté ici vu le succès de son animation auprès des jeunes. Nous sortons de Clipton puis nous traversons des quartiers où se côtoient différents Styles d’habitations qui vont de la maison luxueuse à la maison modeste quant ce n’est pas la maison de fortune. Nous passons devant l’église catholique de Desmond Tutu qui en 1976 étaient le lieu où les dirigeants noirs se réunissaient sans être inquiétés, les policiers ne se sont jamais aventurés dans ce lieu, l’église peut contenir 1200 personnes assises et sans les sièges, elles peut contenir 2800 personnes. Nous contournons un centre d’hébergement réservé aux handicapés physiques Et un centre de tuberculeux. Nous apercevons des maisons champignons car le toit est en forme de champignon rectangulaire, des grands immeubles où étaient logés les mineurs par ethnies car on ne mélangeait pas les races sous l’Apartheid. Les mines d’or employaient 7000 à 8000 personnes, comme un mineur travaillait 12 heures par jour un lit était partagé par 2 mineurs. Les mineurs qui venaient du Mozambique, la mine envoyée elle-même le salaire du mineur au gouvernement du Mozambique qu’il restituait à la famille en ne laissant que le strict nécessaire au mineur. Nous passons devant la propriété de Winnie Mandela seconde femme de Nelson Mandela dont il a divorcé, cette propriété est mise en vente pour des problèmes judiciaires. La maison fait à peu près 400 mètres carrés derrière il y a un immense parc arboré, sur les façades nous distinguons des caméras de surveillance. Puis nous traversons un quartier modeste construit de petites maisons, dans un angle est située la maison de Nelson Mandela qui est maintenant transformée en musée, c’est une petite maison en briques rouges avec un toit en tôle ondulée, la maison est composée d’une chambre avec un lit, une salle à manger, une cuisine et un cabinet de toilettes, il a habité cette maison jusqu’à son arrestation en 1960. Depuis la maison de Nelson Mandela nous apercevons les terries des mines d’or, nous sommes dans le quartier de Doobay Soweto compte 24 quartiers. A 100 mètres de la maison de Nelson Mandela est située la place où a été tué Hector Peterson première victime des événements du 16 juin 1976, nous sommes descendus voir la tombe du premier étudiant tué par la police de l’Apartheid, Sa tombe est en granit où un texte est gravé sur le thème de la liberté et de la démocratie. Hector Peterson n’avait que 12 ans quand il a été tué, depuis 1994 le 16 juin est devenu la fête de la jeunesse en Afrique du Sud. Enfin nous prenons la direction de Johannesburg pour retrouver notre hôtel, nous passons devant un marché populaire, nous contournons un stade puis nous apercevons un garage à même le trottoir spécialisé dans le pot d’échappement avec tout son outillage dont le chalumeau. Les gens modestes sont toujours propres et habillés correctement, nous sommes toujours au domaine des terries. Actuellement nous circulons dans les quartiers riches de Soweto où se trouve l’alliance française, certaines maisons ressemblent à des mas provençaux parmi tous les styles d’architecture que propose ce quartier. Sur les terries aucune végétation ne pousse, nous sortons de Soweto où se trouvent toutes les grandes surfaces, puis nous prenons l’autoroute pour rejoindre notre hôtel qui se trouve près de l’aéroport de Johannesburg, arrivés à l’hôtel City Lodge notre chauffeur Pierrot nous quitte car il doit se rendre à Durban dommage car il était vraiment sympathique. Avant le dîner nous avons eu la visite de Anne qui nous a parlé un peu de l’Afrique du Sud Dont voici quelques bribes: Mandela est fâché avec Mbeki dont la base ne comprend pas bien sa politique actuelle également, à part dans le milieu professionnel les blancs et les noirs ne se mélangent pas, le centre de Johannesburg est plus sécurisé qu’auparavant la journée, à cause du manque de qualification il y a des écarts de salaires entre les noirs et les blancs, une femme de ménage gagne à peu près 1000 rands par mois, le centre de Johannesburg est entrain d’être transformé en grand centre culturel, à cause de leurs croyances les Africains malades du SIDA violent les filles vierges, les hommes attrapent le SIDA car nombreux sont ceux qui partent un an sans voir leur famille car ils travaillent à la ville où ils fréquentent les prostituées d’où la prolifération du SIDA, le préservatif est proscrit par leurs croyances, la nuit on peut griller les feux rouges en cas de menace, si c’est vrai que Johannesburg reste une ville dangereuse cela évolue heureusement dans le bon sens, les Sud Africains n’aiment pas parler de l’Apartheid (sauf Edmond) ils veulent oublier cette époque terrible aussi bien les noirs que les blancs, Anne habite dans un quartier habité par la population Juive où tout est calme. Johannesburg est la seconde ville au monde après New York où est installée la plus grande communauté Juive. Nous avons fait un petit cadeau à Marie-France et à Patrick pour leur organisation et leur gentillesse autour d'un petit apéritif puis nous sommes allés dîner au restaurant où Anne a fait la traductrice. Nous avons pris un dernier pot de l'amitié avec Anne à l'hôtel avant de nous quitter et de se revoir en France, en Afrique du Sud où ailleurs car Anne a toujours envie de bouger. «14» Le quatorzième jour, c’est le grand départ pour la France via la mine d’or et le restaurant Carnivore, après le petit déjeuner miracle Edmond l’amoroso était de retour mais à l’inverse de Gigi personne ne l’acclamait, nous avons fait connaissance avec notre nouveau chauffeur et en route. Edmond commença dans un silence olympien de nous lire un passage d’un livre écrit par un professeur d’université de Lyon sur la politique révisionniste de l’Apartheid mais notre pauvre Edmond sait-il que certains professeurs d’université de Lyon ont écrit des thèses révisionnistes sur les camps de concentration en Allemagne. Voyant peut-être que personne ne réagissait à ses propos il compara les évènements de Soweto à notre mai 68, il nous assura qu’un seul jeune avait été tué pendant les émeutes car il n’y a qu’un nom sur la tombe de Hector Peterson. Peut-être que les médias Français et occidentaux ont été manœuvrés mais que dire des acteurs tel que le prêtre que nous avons rencontré à clipton qui nous a parlé de nombreux tués dont Hector Peterson qui fut le premier. Tout le groupe a été intelligent face à Edmond qui à chaque fois essaie de provoquer des réactions mais maintenant il est discrédité par tout le monde alors qu’il possédait des qualités. C’est en 1986 que l’on trouve de l’or à Johannesburg, la mine que nous allons visiter était l’une des plus riche du monde, elle a arrêté son exploitation en 1977. Sur le trottoir des enfants vendent des sacs en plastique, nous passons devant le musée de l’Apartheid. Puis nous voici arrivés à Gold Reef city, un parc d’attraction où on a reconstitué un faubourg de la ville de Johannesburg de 1890. Le personnel du parc est habillé en costume d’époque, nous passons sur un pont de chemin de fer où une vieille machine à vapeur est arrêtée, ce parc a été construit en 1982 après l’arrêt de l’extraction de l’or qui ne devenait plus rentable. Au début on a fait un musée de la mine d’or qui ne rapportait pas grand chose alors on a construit un parc d’attractions autour du musée afin d’amener beaucoup plus de monde. Nous sommes entourés d’enfants qui galopent de partout en criant, nous nous dirigeons vers le musée ce qui nous intéresse aujourd’hui. Ile y a 2,5 milliards d’années un immense lac était ici où convergeaient des rivières pendant 500 millions d’années, au cours de cette période les rivières ont transporté de l’eau vers le lac. A sa naissance il y a 4,8 milliards d’années la terre est boule de feu elle est donc liquide, quand la terre est devenue croûte, il s’est formé 3 points où se sont accumulés des métaux lourds dont l’Afrique du Sud. Parmi les métaux lourds il y avait le plus lourd l’or, le lac faisait 500 kilomètres de long sur 200 kilomètres de large qui contenait de l’or alluvionnaire On a trouvé de l’or à Johannesburg par hasard, Georges Harrison, chercheur d’or, se dirige vers une mine d’or plus au nord à la frontière du parc Kruger, mais, arrivé à Johannesburg il n’avait plus d’argent alors il se loua à une fermière qui avait des réparations de toit à effectuer. Un jour de repos en se promenant dans la région, il a aperçu une roche qui contenait des dragées, comme il avait quelques notions de géologie, il brisa la roche pour en extraire les dragées. Il passa les dragées transformées en poussière il les passa sous le mercure, plus aucun doute il avait trouvé de l’or. Nous sommes en mars 1886, Georges Harrison a donc trouvé la plus grande réserve d’or du monde, il reçoit pour cela une prime de 7 livres et une concession, mais il n’y croit pas il empoche sa prime et vend sa concession 14 livres, il s’en va, on ne sait où car on n’aura plus jamais de ses nouvelles. La légende dit que Georges Harrison aurait été mangé par un lion dans le parc Kruger, en tout cas nous ne l’avons plus jamais revu. Dans le musée bon nombre de vitrines explique la géologie, les différentes pierres etc., une tapisserie chinoise est exposée dans le musée qui a été offerte par des chinois au médecin des mines. En novembre 1886 pour commencer l’extraction de l’or on fait appel à des chinois qui viennent travailler ici avec des contrats de 5 ans, la majorité d’entre eux est restée 10 ans. Johannesburg est la seule ville Sud Africaine à avoir un quartier chinois car lorsqu’on les renvoyait chez eux en Chine, ils préféraient rester ici illégalement que de retourner en Chine. De 1904 à 1914, la plupart des mineurs étaient chinois, des vitrines renferment l’outillage employé pour l’extraction de l’or. De nombreux tableaux représentent Johannesburg avant la découverte de l’or, le travail dans la mine et les différentes époques de l’âge d’or de la mine. Au moment de descendre visiter la mine, la direction a interdit par mesures de sécurité en cas de panne d’ascenseur aux aveugles de descendre au fond de la mine, à mon avis je pense à une vengeance d’Edmond le blanc ou alors quoiqu’il en dise, il n’a pas ses entrées auprès du directeur comme il le claironne. Du fait la frustration au ventre et les poings serrés nous sommes allés nous détendre dans le parc d’attractions accompagnés de Marie-France en attendant que nos mineurs d’un jour remontent du fond. Ensuite nous avons visité la machinerie des ascenseurs, puis nous sommes rentrés dans une immense salle où sur une grande table, des maquettes expliquées toutes les phases de l’extraction de l’or jusqu’à la coulée d’un lingot d’or. En 1977, on ne trouvait plus qu 4 grammes d’or à la tonne de minerai extrait ce qui ne devenait plus rentable alors que dans d’autres mines on trouve 25 grammes à la Tonne. Le minerait est concassé en poussière qui est passée dans un bain de mercure, tout ce qui tombe au fond du bac de mercure est plus lourd que lui, c’est donc de l’or. L’or est également mesuré en carat dont la valeur maximale est 24 puis on trouve de l’or à 9, 12, 14, 18 et parfois 21 carats mais très rarement. Plus l’or est pur plus il est malléable, avec l’or on peut ajouter de l’argent et d’autres métaux car c’est l’or qui fond à la plus haute température, suivant la nature du métal ajouté l’or prend différentes couleurs. Après cette visite un peu gâchée dans l’ambiance Disney Land nous avons repris notre autocar pour se rendre au restaurant Carnivore où l’on déguste toutes sortes de viandes exotiques du zèbre, du kudu, du springbok, de l’autruche, du crocodile, du python, du gnou etc. Nous passons sur la montagne où ont été découverts les restes humains qui remontent à plus de 3 milliards d’années, Edmond nous a certifié que pour travailler dans les mines d’or on avait fait appel aux chinois car il n’y avait aucun noir dans cette région, je pense plutôt que les Chinois maîtrisaient une bonne technique pour l’extraction du minerai. Nous voici arrivés au restaurant Carnivore où nous allons déguster Edmond sans son chapeau ni son bâton, le plafond est en bambou, le décor est Africain, sur la table est disposé un plateau tournant à 2 étages où sur le plateau inférieur sont disposées des salades et sur le plateau supérieur des sauces. Les serveurs circulent derrière nous avec d’immenses brochettes de viandes qu’ils nous proposent à volonté si nous le souhaitons. Les brochettes enfilées de viande sont disposées dans d’immenses barbecues d’où se dégage une forte chaleur et des odeurs de viandes sauvages. Après un excellent repas nous avons pris notre dernier bol d’air du printemps austral avant de rejoindre l’aéroport de Johannesburg. Allez encore un petit coup Edmond qui dans l’indifférence générale nous a lu sa bible de l’universitaire français Bernard Lugand sur l’apothéose des Afrikaners, en prime Edmond la barbouze nous a confié qu’il avait travaillé pour les services secrets français avant et après l’Apartheid non pas avec des armes mais pour faire de l’analyse politique. Dans son délire il nous a même conseillé de nous renseigner auprès de l’ambassade sur ses dires et enfin il n’en a aucune fierté mais ce sont les faits. La ville de Johannesburg est en forme de cigare de 80 kilomètres de long sur 50 kilomètres de large, nous commençons à apercevoir les gratte-ciel, nous traversons le quartier de Belleville qui est très branché. Les jacarandas sont en fleurs, nous passons devant une université qui regroupe 16000 étudiants, nous contournons la tour de la radio nationale puis nous longeons les bâtiments de la télévision nationale. Nous sommes coincés dans des embouteillages et nous roulons au pas quand nous le pouvons, il y a toujours autant de végétation, nous passons devant le parc zoologique et Edmond en profite pour nous raconter une histoire Française du genre des histoires Belges. Nous passons devant un énorme complexe sportif, nous roulons dans une avenue qui porte le nom du général qui supervisait les camps de concentration au cours de la seconde guerre Anglo-Boers. Cette avenue a été baptisée peu après la guerre par les Anglais ce qui a fait beaucoup de mal aux Boers d’après Edmond mais il a omis de citer les noirs qui ont eu aussi à subir la barbarie des camps de concentration. Sur une place de Johannesburg est installée une immense statue qui représente Georges Harrison souriant en contemplant une pierre qu’il tient dans ses mains, c’est grâce à lui que Johannesburg a été fondée. Enfin nous arrivons à l’aéroport de Johannesburg, une fois nos bagages en main nous prenons la direction de la zone d’embarquement sans avoir dit au revoir à Edmond la science infuse. Notre avion a décollé à 22 heures avec une petite heure de retard, nous étions à bord d’un Boeing 747, nous avons dîné, dormi et pris le petit déjeuner en survolant toute l’Afrique, Tripoli, Djerba avant de faire une escale à Zurich où Monique et Roger nous ont quitté. En route pour notre dernier saut de puce de 50 minutes qui se sont transformées en Une heure 30 minutes à cause d’embouteillage aérien.

«15» Le quinzième jour a été notre rapatriement sur Montpellier, après avoir récupéré nos bagages et dit au revoir à toutes les personnes du groupe, Marie-France et Patrick présent jusqu’à la fin nous ont accompagnés à la navette qui nous a conduit à la gare TGV où nous avons pris notre train pour rejoindre Montpellierburg. Pour nous c’était notre premier voyage aussi loin et en plus dans l’hémisphère sud, nous appréhendions quelque peu la durée du séjour et le changement d’hébergement quotidien qui nous sont apparus en fait tout à fait réalisables puisque nous aurions souhaité que la découverte de l’Afrique du Sud se prolonge. L’Afrique du Sud par sa situation stratégique a ouvert l’appétit aux navigateurs, aux conquérants et aux colonisateurs depuis le XVe siècle, les autochtones qui vivaient de chasse et de la nature se trouvèrent très vite repoussés et exclus des territoires riches en potentiel agricole. Au XIXe siècle suite aux découvertes minières le pays connu des guerres et des conquêtes d’influence au détriment des populations locales. Des négociations et des compromis furent conclus sur des bases d’incompréhension sur les différences des modes de vie et de culture comme sur l’esprit de céder et donner un territoire, sur l’aspect commercial introduit par les Européens et inconnu par les tribus locales. Au début du XXe siècle on a créé l’union Sud africaine devenue dominion britannique, en 1949 dans l’indifférence du monde entier on a laissé s’établir un régime qui prônait la séparation des races appelée l’Apartheid. Pendant la période de l’Apartheid seul les blancs avaient le droit de vote, plusieurs personnes qui luttaient contre cette politique atroce ont reçu le prix Nobel Albert Luthuli en 1960, Desmond Tutu en 1984 puis Nelson Mandela et Philippe de Klercke en 1992. Depuis 1994 l’Afrique du Sud est devenue une république dont le premier président fut Nelson Mandela, aujourd’hui tous les Sud Africains ont le droit de vote quelle que soit sa couleur de peau. Actuellement dans un large consensus on essaie de transformer l’Afrique du Sud, ce sera aux futures générations de gagner le pari, tous les sud africains veulent oublier l’époque de l’Apartheid. Laissons au temps le temps d’évoluer, l’Afrique du sud a les ressources pour parvenir à ce que tout le monde vive dignement sur son territoire. En ce qui concerne l’organisation du séjour nous n’avons rien à dire dans le cadre d’un voyage à l’étranger où l’imprévu donne parfois un goût d’aventure. Nous gardons un bon souvenir de Laurence notre guide, de Mali et Pierrot nos chauffeurs, de la diversité de notre séjour avec ses intervenants, de nos hôtels et restaurants. Quelques petites bévues comme un transfert d’hôtel au cap pour le plaisir, des repas buffets trop nombreux, des bus parfois mal adapté pour des excursions commentées, la visite de la mine d’or interdite aux aveugles. Pour nous ce séjour restera inoubliable par ses contrastes de cultures, de civilisations, de richesse et de pauvreté voire de misère, de climats, de géologies et de géographie etc. Nous avons apprécié l’aide tellement précieuse et discrète des guides qui participaient au séjour, comment oublier notre accompagnateur Patrick présent 24 heures sur 24 et la dame de l’ombre Marie-France qui était la mère poule de tout le groupe. Le GIPAA a eu raison de faire confiance à Patrick pour son organisation et à sa connaissance qu’il a acquise au cours de séjours avec des aveugles, nous sommes prêts à tenter une nouvelle aventure dans les mêmes conditions. Claudine Passepont et Michel Michelland